Macron accélère le calendrier de vaccination: assez pour les 20 millions de doses?
SCIENCE - “Vacciner le jour, vacciner la nuit, vacciner le week-end, vacciner les jours fériés”. Voici le nouveau mantra d’Emmanuel Macron pour lutter contre le Covid-19, lancé sur Twitter ce jeudi 6 mai après de nouvelles annonces élargissant...
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SCIENCE - “Vacciner le jour, vacciner la nuit, vacciner le week-end, vacciner les jours fériés”. Voici le nouveau mantra d’Emmanuel Macron pour lutter contre le Covid-19, lancé sur Twitter ce jeudi 6 mai après de nouvelles annonces élargissant la cible des vaccinations.
En annonçant un déconfinement anticipé (trop, pour beaucoup d’épidémiologistes), le président parie sur le fait que le vaccin permettrait d’empêcher une quatrième vague. Mais pour cela, il faut que le calendrier de vaccination suive, et donc que la campagne soit très rapide et très suivie.
Car pour l’instant, si le nombre de doses injectées reste relativement constant, le gouvernement risque de manquer son objectif de 20 millions de personnes vaccinées d’ici la mi-mai, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous.
Pour autant, il faut bien comprendre que depuis le début de l’année, le principal frein au nombre d’injections quotidiennes, c’est le nombre de doses disponibles. Et que le nombre de doses administrées grimpe régulièrement, avec les livraisons justement.
Le graphique ci-dessous montre l’évolution du nombre de 1ères et secondes injections comparé aux livraisons reçues par semaine. Le lien est très clair. On voit surtout que la France devrait dans les jours à venir recevoir une énorme cargaison de vaccins. Au lieu de disposer de 3 millions de doses, l’Hexagone passerait à 5 millions.
L’inconnue AstraZeneca
De quoi ouvrir plus de créneaux dans les centres de vaccination, mais encore faut-il qu’ils soient réservés. Car à force d’avoir de plus en plus de doses, le risque est de ne plus avoir assez de bras. Pour l’instant, le grand nombre de créneaux libres que l’on peut voir partagé et commenté sur les réseaux sociaux est temporaire. En clair, quand 500 rendez-vous sont mis à disposition, il faut du temps pour qu’ils soient réservés, mais ils finissent par l’être.
Mais cela n’empêche pas Emmanuel Macron de vouloir continuer d’ouvrir de plus en plus la vaccination aux personnes moins à risque de forme grave de Covid-19, afin d’être sûr de ne rien gâcher. Le 12 mai, tous les adultes pourront également réserver un rendez-vous s’il n’a pas trouvé preneur 24 heures avant.
Pour autant, il y a dans la machine un petit grain de sable: cette ouverture de la vaccination ne changera rien pour AstraZeneca. Le vaccin britannique est en effet réservé aux plus de 55 ans, en raison des -très rares- effets indésirables qui peuvent toucher des personnes jeunes (pour les personnes âgées, le rapport bénéfice-risque reste favorable sans aucun doute).
Or, c’est principalement un afflux de doses d’AstraZeneca qui explique la hausse des livraisons à venir, avec deux millions de doses attendues, après des mois de retards de la part du laboratoire britannique.
Surtout, le problème, c’est que depuis quelques semaines, le nombre de vaccinations avec AstraZeneca ne progresse plus. Pire: il régresse. L’évolution est encore plus claire si l’on regarde le nombre de doses injectées quotidiennement dans le graphique ci-dessous.
Cette baisse doit évidemment être mise en regard du peu de doses reçues ces dernières semaines. Pour autant, l’écart se creuse entre les livraisons et les vaccinations, à l’inverse des autres vaccins.
En résumé, à condition que les doses soient bien réceptionnées et que les Français ne boudent pas la vaccination, y compris avec AstraZeneca, il y a de bonnes chances que le gouvernement tienne son pari des 20 millions de vaccinés d’ici la mi-mai.
Un symbole qui montre l’accélération de la campagne, mais qui ne doit pas faire oublier que nous sommes encore très loin d’avoir atteint une possible immunité collective grâce au vaccin, même si l’on prend en compte les estimations les plus optimistes.
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