Macron demande à Erdogan d'accélérer le transfert de Fabien Azoulay vers la France
SOMMET DE L’OTAN - Le cas de Fabien Azoulay, Français de 43 ans toujours détenu en Turquie pour avoir acheté du GBL, un produit stimulant interdit dans le pays, a été évoqué ce 14 juin entre les présidents français et turc. En avril, les avocats...
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SOMMET DE L’OTAN - Le cas de Fabien Azoulay, Français de 43 ans toujours détenu en Turquie pour avoir acheté du GBL, un produit stimulant interdit dans le pays, a été évoqué ce 14 juin entre les présidents français et turc. En avril, les avocats de l’homme de 43 ans, qui dénoncent également des “tortures”, en appelaient à Emmanuel Macron pour qu’il intervienne dans ce dossier.
Leur demande semble avoir trouvé un écho en marge du Sommet de l’Otan qui se tient à Bruxelles. Ce 14 juin, le président Emmanuel Macron et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont entretenus pendant 45 minutes avant le début de la rencontre des 30 pays membres.
Le président français a demandé à son homologue “de permettre un transfèrement accéléré” vers la France, selon la présidence française. Lors d’un court voyage en 2017 à Istanbul pour réaliser des implants capillaires, Fabien Azoulay, 43 ans, avait été arrêté pour avoir acheté sur internet une fiole de GBL, un solvant utilisé comme stimulant sexuel. Condamné alors à seize ans de prison en Turquie, il est toujours détenu dans le pays.
“Discuter de tous les sujets en profondeur”
Lors de ce tête-à-tête “nourri et substantiel”, “les deux chefs d’État avaient la volonté de discuter de tous les sujets en profondeur”, a fait savoir l’Élysée. Il s’agissait de “clarifier” les nombreux sujets de contentieux franco-turcs de ces dernières années, selon la présidence française qui note la “volonté d’avancer ensemble sur la Syrie et la Libye”, deux des sujets de divergence entre eux.
Emmanuel Macron a également “rappelé sa volonté de clarification stratégique entre alliés sur les valeurs, les principes et les règles au sein de l’Otan”, selon la présidence.
Rencontre entre Macron et Erdogan à Bruxelles: vers un apaisement des relations franco-turques ? pic.twitter.com/Bv2el7hW8R
— BFMTV (@BFMTV) June 14, 2021
La France et la Turquie ont affiché des positions antagonistes sur nombre de sujets au sein de l’OTAN, qui se sont notamment cristallisées en Méditerranée orientale où Paris a soutenu Athènes face aux ambitions gazières d’Ankara et où un incident a opposé des bâtiments turc et français en juin 2020.
“Quand on est membres de la même organisation, on ne peut pas décider de mener des opérations unilatérales qui sont contraires aux intérêts des coalitions qu’on a bâties”, avait déploré jeudi Emmanuel Macron devant la presse.
Leurs relations se sont aussi fortement dégradées en raison de désaccords sur la Syrie, la Libye et plus récemment sur le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au Nagorny Karabakh.
En octobre, le président Erdogan avait mis en cause la “santé mentale” de son homologue français Emmanuel Macron, l’accusant de mener une “campagne de haine” contre l’islam, parce qu’il avait défendu le droit de caricaturer le prophète Mahomet et pour son discours contre le “séparatisme” islamiste en France. Au cours de l’entretien, une “clarification a été faite sur l’islam”, a indiqué l’Élysée.
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