Macron dénonce un "coup d'État inacceptable" au Mali, l'UE menace de "sanctions ciblées"

INTERNATIONAL - “Un coup d’État inacceptable”: les dirigeants européens ont “condamné avec la plus grande fermeté l’arrestation du président du Mali et de son Premier ministre”, a déclaré ce mardi 25 mai Emmanuel Macron à l’issue d’un sommet...

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Des membres de la garde nationale malienne à Bamako ce mardi 25 mai 2021.

INTERNATIONAL - “Un coup d’État inacceptable”: les dirigeants européens ont “condamné avec la plus grande fermeté l’arrestation du président du Mali et de son Premier ministre”, a déclaré ce mardi 25 mai Emmanuel Macron à l’issue d’un sommet européen, la France demandant une réunion d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU.

“Ce qui a été conduit par les militaires putschistes est un coup d’État dans le coup d’État inacceptable, qui appelle notre condamnation immédiate”,a affirmé Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse. “Nous sommes prêts, dans les prochaines heures, si la situation n’était pas clarifiée, à prendre des sanctions ciblées” contre les protagonistes, a dit le président français.

 

L’homme fort du pouvoir malien, le colonel Assimi Goïta, a indiqué mardi avoir déchargé de leurs prérogatives le président et le Premier ministre de transition, coupables selon lui de tentative de “sabotage”, dans ce qui s’apparente à un deuxième putsch en neuf mois. 

Dans une déclaration de reprise en main malgré l’atterrement causé chez les Maliens et la large réprobation internationale, le colonel Goïta a reproché au président Bah Ndaw et au Premier ministre Moctar Ouane d’avoir formé un nouveau gouvernement sans le consulter, bien qu’il soit en charge de la défense et de la sécurité, domaines cruciaux dans le pays sahélien en pleine tourmente.

“Ndaw et Ouane étaient la caution civile d’une transition où, dans le fond, les militaires ont toujours tenu une place de 1er plan”, souligne auprès de l’AFP Ornella Moderan, cheffe du programme Sahel de l’Institut d’études de sécurité (ISS), basée à Bamako, alors que le Mali plonge à nouveau dans une période à haut risque. “Ils ont peut-être essayé de prendre un peu trop d’indépendance par rapport à la mainmise militaire, discrète vue de l’extérieur, mais très clairement présente”, ajoute-t-elle.

Le duo avait été placé à la tête du Mali un bon mois après le renversement le 18 août 2020 du président élu Ibrahim Boubacar Keïta par un petit groupe de colonels à la tête duquel se trouvait le colonel Goïta, devenu vice-président de la transition. Sur le papier, leur nomination répondait à l’une des exigences de la communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), médiatrice dans la crise malienne: que la transition soit menée par des civils, et qu’elle ne dure pas plus de 18 mois.

La France réclame “la reprise de la transition”

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a, quelques minutes avant Emmanuel Macron, indiqué devant l’Assemblée nationale que la France demandait une réunion d’urgence devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Elle “condamne avec la plus grande fermeté ce coup de force”, “exige la libération des autorités” et “la reprise immédiate du cours normal de la transition”, a déclaré Jean-Yves Le Drian.

 

Selon lui, “le caractère civil de la transition est une condition sine qua non de la crédibilité du processus de transition et du soutien que les partenaires internationaux peuvent apporter aux autorités maliennes”. “Si d’aventure il n’y avait pas un retour à l’ordre de la transition, nous prendrions des mesures immédiates de ciblage contre les responsables militaires et politiques qui entravent la transition”, a averti le ministre français.

La Minusma, l’Union africaine (UA), les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont aussi condamné “fermement la tentative de coup de force”. Ils ont rejeté par avance tout fait accompli, y compris une éventuelle démission forcée des dirigeants arrêtés. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi “au calme” au Mali et à la “libération inconditionnelle” de MM. Ndaw et Ouane.

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