Macron reconnait la difficulté de sanctionner la Biélorussie

INTERNATIONAL - Un demi-aveu d’impuissance. À l’issue du Conseil européen ce mardi 25 mai, Emmanuel Macron a reconnu la difficulté pour l’UE de répondre efficacement à “la violation du droit international” qu’a constitué le détournement par...

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INTERNATIONAL - Un demi-aveu d’impuissance. À l’issue du Conseil européen ce mardi 25 mai, Emmanuel Macron a reconnu la difficulté pour l’UE de répondre efficacement à “la violation du droit international” qu’a constitué le détournement par la Biélorussie d’un avion où se trouvait un opposant au régime d’Alexandre Loukachenko. 

L’actualité récente au Bélarus a bien sûr été abordée lors de la réunion extraordinaire des pays membres qui s’est achevée ce mardi. Lors de l’ultime conférence de presse, Emmanuel Macron est revenu sur les décisions prises ses dernières 24 heures: lancement d’une enquête internationale, interdiction de survol de la zone aérienne européenne et renforcement du dispositif de sanctions, aussi bien individuelles à l’encontre de responsables biélorusses qu’économiques. 

Depuis octobre 2020, l’UE multiplie en effet les sanctions à l’égard de hauts placés biélorusses, contre “la brutalité des autorités et en soutien aux droits démocratiques de la population”. À ce jour, “88 personnes et 7 entités font l’objet d’une désignation au titre du régime de sanctions s’appliquant à la Biélorussie”, précise le dernier communiqué du Conseil européen. Mais ces punitions peuvent-elles vraiment pousser Alexandre Loukachenko à modifier sa politique?

Questionné sur ce point par un journaliste de France Télévision, Emmanuel Macron a reconnu les “limites” de la stratégie européenne. “Aussi bien sur la Biélorussie que sur la Russie, nous sommes aujourd’hui à la limite des politiques de sanctions”, a-t-il répondu, après avoir renvoyé le journaliste à sa question, non pas “par facétie”, mais bien pour en souligner la difficulté. 

“Vous en conviendrez avec moi, il n’est pas si évident de voir des mesures qui seraient beaucoup plus efficaces. Et sauf à vouloir rentrer dans un conflit beaucoup plus direct, les mesures de sanctions restent celles qui sont le plus ciblées et le plus efficaces”, a affirmé le président. Avant de reconnaître que ”à court terme, il n’y avait pas de réponse efficace” pour la Biélorussie. 

Les réponses de l’UE aux “provocations” questionnées

“Est-ce que (ces mesures) seront suffisantes? Je ne sais absolument pas vous le dire aujourd’hui. Je pense que ça aura plus d’impact que ce qu’on avait pris jusque là, parce que c’est plus dur et le caractère inacceptable de ce qui s’est passé dimanche le justifie”, a espéré Emmanuel Macron.

Il a cependant défendu “une montée” en puissance des sanctions, par rapport à celles qui visaient unilatéralement des personnalités: “Ces sanctions sur des secteurs économiques, sur les secteurs qui sont les plus proches du pouvoir et des milieux du pouvoir, permettent d’avoir des conséquences économiques directes”, a-t-il assuré.

Mais de l’aveu même du chef d’État français, l’UE est ”à un moment de vérité dans notre relation avec la Russie, qui doit nous conduire à repenser les termes de la tension qu’on décide d’installer.”

Dans cette optique, et “compte tenu de l’efficacité relative des dispositions que nous avons pu prendre ces dernières années”, la Commission européenne a été mandatée pour réaliser un rapport “afin de structurer notre relation de manière à pouvoir marquer notre unité face aux provocations successives”. Ce rapport remis fin juin devra permettre aux 27 de “définir une politique de court, moyen et long terme” sans dans l’urgence “aux provocations et aux actes d’agressions”.  

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