Macron veut une réforme des retraites, mais pas maintenant

POLITIQUE - La réforme contestée des retraites sera engagée “dès que les conditions sanitaires seront réunies”, a déclaré ce lundi 12 juillet Emmanuel Macron, demandant au gouvernement de “travailler avec les partenaires sociaux sur ce sujet...

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POLITIQUE - La réforme contestée des retraites sera engagée “dès que les conditions sanitaires seront réunies”, a déclaré ce lundi 12 juillet Emmanuel Macron, demandant au gouvernement de “travailler avec les partenaires sociaux sur ce sujet à la rentrée”.

“Pour protéger les retraites actuelles et celles de nos enfants sans augmenter les impôts, il est juste et efficace de changer notre système de retraites”, a dit le chef de l’État dans son allocution télévisée, précisant toutefois qu’il ne “lancer(ait) pas cette réforme tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle et la reprise bien assurée”.

“Notre système est injuste avec 42 régimes différents, il entretient des inégalités majeures et il faudra aller vers plus de simplicité pour plus de justice et donc les régimes spéciaux devront être supprimés pour les nouveaux employés dans ces secteurs”, a-t-il développé.

“Il nous faudra travailler plus longtemps”

Pour Emmanuel Macron, “parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard”. Toutefois, il faudra “prendre en compte la difficulté des métiers. Mais progressivement, sur plusieurs années, et par un système qui fait la différence selon le travail réellement exercé. Et donc l’âge de départ doit être plus tardif”, a-t-il poursuivi. “Une vie de travail doit offrir une pension digne et donc toute retraite pour une carrière complète devra être supérieure à 1000 euros par mois”, a ajouté le président.

Sujet explosif, cette réforme avait été suspendue en mars 2020 à cause de la crise sanitaire. Le président de la République avait lui-même relancé le débat lors d’un déplacement début juin, en affirmant que son projet de “système universel” ne pourrait sans doute pas ”être repris en l’état”, mais que “rien n’est exclu”, avant de pointer quelques jours plus tard “un déficit de plusieurs milliards d’euros”.

Syndicats et patronat ont depuis fait savoir à l’unanimité qu’ils ne souhaitaient pas d’une réforme des retraites avant la présidentielle de 2022. Le Medef, bien que favorable à un relèvement de l’âge de départ à 64 ans, avait mis en garde sur le risque que cette mesure entrave la relance à cause d’éventuels mouvements sociaux.

“Revenu d’engagement”

Emmanuel Macron a aussi annoncé lundi un “revenu d’engagement” pour les jeunes sans emploi ou sans formation, particulièrement touchés par la crise sanitaire, suivant une “logique de devoirs et de droits”.

“Pour amplifier cette dynamique (de l’apprentissage), je présenterai à la rentrée le revenu d’engagement pour les jeunes, qui concernera les jeunes sans emploi ou formation et sera fondé sur une logique de devoirs et de droits”, a déclaré le président de la République dans une allocution télévisée.

Ce “revenu d’engagement” s’inscrit dans la continuité de ce chantier et devrait permettre de généraliser la rémunération des parcours vers l’emploi des jeunes âgés de 16 à 25 ans les plus en difficulté, une solution préférée par l’exécutif à l’extension du RSA aux moins de 25 ans.

Créée sous le quinquennat Hollande, la Garantie jeunes est un dispositif d’insertion qui assure actuellement aux jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont “ni en emploi, ni en études ni en formation” (baptisés +NEET+) une allocation mensuelle (d’un montant maximal de 497 euros). En contrepartie, les bénéficiaires s’engagent à suivre un parcours d’insertion intensif et collectif en mission locale.

Emmanuel Macron a aussi vaguement évoqué “un plan d’investissement” à la rentrée pour “bâtir la France de 2030″ et “faire émerger dans notre pays et en Europe les champions de demain”.

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