Macron vole au secours de Blanquer sur l'allocation de rentrée
POLITIQUE - Ni aveugle, ni naïf. En visite à Marseille, Emmanuel Macron a expliqué ce jeudi 2 septembre qu’il refusait la “stigmatisation” des familles dans l’utilisation de l’allocation scolaire, sans désavouer son ministre de l’Éducation...
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POLITIQUE - Ni aveugle, ni naïf. En visite à Marseille, Emmanuel Macron a expliqué ce jeudi 2 septembre qu’il refusait la “stigmatisation” des familles dans l’utilisation de l’allocation scolaire, sans désavouer son ministre de l’Éducation nationale sur l’achat d’”écrans plats”.
“Nous serions aveugles ou naïfs de penser que la totalité de ce que chaque ménage touche en allocation de rentrée scolaire est reversée pour acheter des fournitures ou les livres des enfants”, a déclaré le chef de l’État après avoir visité une école dans un quartier populaire de la ville.
Il était interrogé sur des propos de Jean-Michel Blanquer ayant suggéré que l’allocation de rentrée était parfois utilisée pour acheter “des écrans plats” plutôt que des fournitures scolaires.
Macron cause de vérification
Sans évoquer spécifiquement cette déclaration, qui a été dénoncée par des politiques et des syndicalistes, Emmanuel Macron a souligné qu’“on construit bien les choses quand on se base sur un constat lucide et véridique”. Mais “il ne faut pas qu’on rentre dans un système de contrôle social où il y aurait une forme de défiance qui s’instaure à l’égard des familles”, a-t-il ajouté, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Emmanuel Macron: "Nous serions ou aveugles ou naïfs de penser que la totalité des allocations servent à acheter des fournitures scolaires" pic.twitter.com/2AhCSlkCKd
— BFMTV (@BFMTV) September 2, 2021
“Il ne faut avoir aucune stigmatisation” mais il est important que “les causementaires vérifient que l’argent des contribuables va bien au bon endroit, je pense que c’est de salubrité publique”, a-t-il conclu.
Un peu plus tôt dans la semaine, sur France 3, Jean-Michel Blanquer avait jugé “intéressante” l’idée de la députée du MoDem Perrine Goulet de verser l’allocation de rentrée scolaire (ARS) sous la forme d’un bon d’achat. Interrogé par Brut, il avait ensuite botté en touche pour citer les “sources” qui pourraient accréditer ses propos sur l’achat d’écrans plats. “Les quelques références qu’il y a sur le sujet sont assez datées, elles sont sur la base déclarative. On sait très bien qu’à partir du moment où vous donnez des moyens en euros, vous ne pouvez pas être certain que 100% des gens vont les dépenser pour les enfants”, avait-il maintenu, ajoutant: “C’est une évidence.”
L’allocation de rentrée scolaire, qui aide les parents aux revenus modestes à payer cartables et autres fournitures, a été versée en août à 3 millions de familles. Attribuée sous conditions de ressources, l’ARS s’élève cette année à 370,31 euros pour les enfants de six à 10 ans, 390,74 euros pour les enfants de 11 à 14 ans, et 404,28 euros pour les adolescents de 15 à 18 ans.
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