Magill, source d'inspiration et de qualification
L'Irlande du Nord s'est récemment qualifiée pour son 1er tournoi féminin majeur La formation offensive emmenée par Kenny Shiels a beaucoup progressé La buteuse Simone Magill évoque les défis de l'EURO et des qualifications pour la Coupe du...
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- L'Irlande du Nord s'est récemment qualifiée pour son 1er tournoi féminin majeur
- La formation offensive emmenée par Kenny Shiels a beaucoup progressé
- La buteuse Simone Magill évoque les défis de l'EURO et des qualifications pour la Coupe du Monde
La qualification de l'Irlande du Nord pour l'UEFA EURO féminin fait partie de ces histoires de pronostics déjoués auxquelles personne, pas même l'optimiste sélectionneur Kenny Shiels, n'osait croire. Son équipe, de mars à septembre 2018, a joué huit matches et en a perdu autant, sur un score cumulé de 24-1. L'une des conséquences de cette série a été une dégringolade à la 66ème place du Classement mondial féminin FIFA/Coca-Cola. Malgré une remontée au 48ème rang, l'Irlande du Nord reste de loin l'équipe la moins bien classée parmi celles qui participeront au prochain EURO.
Parmi les sélections qui ont battu l'Irlande du Nord dans cette série se trouve l'Ukraine, qui a récidivé en infligeant aux joueuses de Shiels un lourd 4-0 en finale de la Pinatar Cup. Quand les deux équipes se sont à nouveau affrontées le mois dernier dans les qualifications pour l'EURO, l'Ukraine était placée 25 échelons au-dessus de l'Irlande du Nord au Classement mondial. L'effectif dirigé par Shiels, composé presque exclusivement de joueuses amateur, était alors amputé de huit blessées. Malgré cela, l'Irlande du Nord a battu l'Ukraine à domicile et à l'extérieur, sur un score cumulé de 4-1.
Changement de mentalité
"C'est vraiment une histoire fantastique", commente Simone Magill, l'une des deux professionnelles de l'effectif de Shiels, au micro de FIFA.com. "J'ai entendu des tas de gens dire qu'il faudrait faire un film là-dessus. Je les comprends, car c'est une vraie source d'inspiration. Avoir réussi cela, et vu d'où on partait, c'est assez incroyable. Même si je n'ai que 26 ans, ça fait presque 11 ans que je joue pour mon pays. Certaines sont là depuis plus longtemps et on a traversé tellement de galères ensemble. Il y eu a des matches où on a pris beaucoup de buts. En tant qu'avant-centre, j'avais l'impression de ne quasiment jamais toucher le ballon au cours d'un match. C'est complètement décourageant. Mais même dans ces périodes très difficiles, nous sommes restées soudées. C'est aussi ce qui nous rend tellement heureuses de cette réussite aujourd'hui."
Pendant des années, Magill a rêvé d'une qualification pour un grand tournoi, Aujourd'hui, elle fait partie de la 1ère équipe féminine d'Irlande du Nord à y parvenir. La qualification pour l'EURO est d'autant plus appréciée qu'elle a été acquise avec la manière. Un football offensif a remplacé l'approche défensive qui était la tradition pour cette équipe. "La nomination de Kenny en mai 2019 a été un moment décisif, car il introduit un nouveau style de jeu", assure l'attaquante d'Everton. "Cela faisait des années que nous avions une mentalité défensive et que nous nous disions que nous étions une équipe dure à battre, avec 10 ou 11 joueuses dont le rôle était principalement de défendre. Dès son arrivée, il nous a dit de sortir, de s'approprier le ballon et de laisser la peur au vestiaire."
Contre la Norvège, l'Irlande du Nord a appliqué ce nouveau système pour la 1ère fois. Même menées de quatre puis de cinq buts (score final, 0-6), Kenny a continué d'encourager ses joueuses à repartir de l'arrière et à garder un état d'esprit positif. "Il y croyait tellement que cela nous a inspirées et au lieu de nous lamenter sur cette défaite, nous avons persévéré dans ce système. Les résultats sont assez vite arrivés", commente Magill.
Trouver le bon équilibre
L'Irlande du Nord a été placée dans le même groupe que l'Angleterre pour les qualifications européennes à la prochaine Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, et elle devra croiser le fer avec d'autres grosses écuries continentales lors du prochain EURO. Pour autant, Magill n'imagine absolument pas sa sélection revenir à son football conservateur, même si le style de jeu prôné par Shiels n'est pas sans risque, comme l'a confirmé une défaite 6-0 contre l'Angleterre en amical. "C'est vrai, ça a été très dur contre l'Angleterre. Les plus jeunes parmi nous ont été un peu impressionnées par les stars qui étaient en face", admet-elle. "Nous ne reproduirons pas cette erreur. La prochaine fois, nous serons prêtes."
"Nous y croyons à et nous pouvons reproduire ce que nous avons réussi, et que personne ne croyait possible, dans les qualifications pour la Coupe du Monde", annonce-t-elle. "Ce sera pareil à l'EURO. Il faudra trouver le bon équilibre, mais connaissant Kenny, je suis certaine que nous allons continuer à essayer de proposer du jeu, avec un état d'esprit positif, celui qui nous a permis de nous ouvrir les portes de ce tournoi."
Le style conquérant des Nord-Irlandaises et leur réussite ont séduit toute une nation. Magill on a une preuve juste à côté d'elle. "Ma nièce de cinq ans a commencé à jouer football il y a tout juste deux semaines. Elle a regardé le play-off à la télé et après, elle n'arrêtait pas de dire qu'un jour, elle jouerait pour l'Irlande du Nord comme sa tante Simone", sourit-elle. "Ça fait tellement plaisir à entendre, et j'espère qu'il y a plein d'autres filles qui ont commencé à rêver de la même chose. Nous voulons être des modèles pour elles. J'espère qu'on a réussi à leur montrer qu'on peut aller très loin quand on rêve en grand", conclut-elle.