Malik Djoudi : “Je me sens plus ‘vivant’ que jamais et je ne pouvais espérer meilleur titre d’album”
“Pourquoi tous les jours ne sont pas vendredi ?”, interroge Malik Djoudi dans l’une des chansons les plus obsédantes de l’année sur son quatrième album, paru un… vendredi 13 septembre. Difficile d’imaginer un meilleur alignement des planètes...
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“Pourquoi tous les jours ne sont pas vendredi ?”, interroge Malik Djoudi dans l’une des chansons les plus obsédantes de l’année sur son quatrième album, paru un… vendredi 13 septembre. Difficile d’imaginer un meilleur alignement des planètes pour Vivant, le plus beau disque français de l’année.
“Pour concevoir ce nouvel album, je suis parti en résidence à la Villa Médicis, retrouver l’inspiration après des mois de tournée dont j’étais sorti un peu essoré. Le déclic s’est produit le jour où j’ai vu un couple marcher main dans la main dans les jardins de la villa au soleil levant, une scène de nostalgie heureuse qui m’a inspiré Accord magique, le 1er morceau composé, qui clôt le disque”, nous explique-t-il à cette heure apéritive, entre deux gorgées de chenin.
Quand l’amour donne des ailes
À la suite d’une 1ère salve de chansons écrites et inspirées par la lumière de Rome, Malik Djoudi lutte contre ses réflexes d’auteur-compositeur-interprète pour “partir ailleurs et ne surtout pas se répéter”, avant de tomber littéralement amoureux. “Rarement dans ma vie je me suis autant senti pousser des ailes, confesse-t-il. Avec cette rencontre décisive, j’ai retrouvé l’inspiration et les morceaux ont coulé de source les uns après les autres…” C’est tout le sens et le sous-texte des paroles de Vivant, la chanson qui donne son titre au successeur de l’acclamé Troie (2021) : “J’suis enfin vivant/Vivant comme je l’aime.” D’autres suivent dans la foulée : Vendredi, Messes basses, Mes ami(e)s…
Après avoir passé des années à enregistrer seul dans sa chambre (Un, 2017, Tempéraments, 2019) ou vécu l’expérience du studio Ferber (Troie), Malik Djoudi rêvait d’espace et de jouer live avec sa dream team de musicien·nes : le guitariste Adrian Edeline, les bassistes Élise Blanchard et Maxime Daoud, les batteurs Arnaud Biscay et Louis Delorme, et le saxophoniste Adrien Soleiman, qui a superbement réalisé le disque.
La force du collectif
Aux studios La Frette, en pleine campagne francilienne, la joyeuse troupe “d’amoureux de musique” enquille une dizaine de morceaux en cinq jours, avant que l’auteur de Point sensible croise la route d’un certain Thomas Bangalter, avec lequel il passe “quatre heures inoubliables” à réécouter les mises à plat de son album en work in progress. “Cela a été un vrai déclic, Thomas m’a dit d’aller à l’essentiel, en ne conservant que la moelle de chaque chanson. Recevoir les conseils de Thomas Bangalter, c’est un cadeau de la vie”, lâche-t-il dans un large sourire. Cette rencontre miraculeuse ne semble pas étrangère au single estival Viens on prend le temps, avec son groove daft-punkien.
Malik Djoudi s’est recentré sur lui-même et sa voix androgyne, après deux disques consécutifs accueillant des duos prestigieux (Étienne Daho, Lala &ce, Isabelle Adjani, Philippe Katerine). “C’est la 1ère fois pour la sortie d’un album que je me sens légitime dans mon métier. Et même si j’ai toujours un peu l’âme d’un bricoleur, j’ai enfin pris conscience de mes capacités. D’ailleurs, je n’ai jamais composé un disque aussi rapidement. Rien n’est plus beau que de composer une chanson, c’est un sentiment extraordinaire !”, s’enflamme-t-il, des étoiles encore plein les yeux.
Et Malik Djoudi s’y connaît en accord(s) magique(s), depuis son tube inaugural Sous garantie en 2017 jusqu’à son cru lumineux de cette rentrée 2024. “J’ai envie de toucher les gens et d’élargir mon public”, admet–il sans ambages, lui qui montera sur la scène de l’Olympia à l’automne 2025. “Avec l’époque qu’on traverse, Vivant est une chance autant qu’un acte de résistance. Je me sens plus vivant que jamais et je ne pouvais espérer meilleur titre d’album. Vivant, je le porte comme un étendard.”
Vivant (Cinq7/Wagram). Sorti depuis le 13 septembre. En tournée française et en concert à La Cigale, Paris, le 3 décembre, et à l’Olympia, Paris, le 21 novembre 2025.