Manchester City - PSG: Première étape d'une fin de saison sous tension
FOOTBALL - Le PSG outsider, voilà une image que l’on avait perdu l’habitude de voir. Et pourtant, ce mardi 4 mai, sur la pelouse du City of Manchester Stadium, le Paris Saint-Germain va devoir soulever une montagne s’il veut se qualifier pour...
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FOOTBALL - Le PSG outsider, voilà une image que l’on avait perdu l’habitude de voir. Et pourtant, ce mardi 4 mai, sur la pelouse du City of Manchester Stadium, le Paris Saint-Germain va devoir soulever une montagne s’il veut se qualifier pour une deuxième finale consécutive en Ligue des champions. Un 1er obstacle avant des semaines aux airs de tournant dans l’histoire qatarie du club français.
Après avoir été battus 2-1 en demi-finale aller par Manchester City, les joueurs de Mauricio Pochettino doivent en effet inscrire au moins deux buts et gagner le match s’ils veulent s’offrir une nouvelle chance de ramener à Paris -pour la 1ère fois- le trophée suprême du football européen.
Une mission à laquelle il est encore loin d’être sûr que Kylian Mbappé puisse se joindre. Lors du match aller, le 28 avril, le champion du monde français de 22 ans est rapidement apparu touché au mollet droit, terminant la rencontre sur le terrain, mais sans avoir le moindre impact positif sur la seconde période.
Depuis, il était forfait en Ligue 1 contre Lens samedi 1er mai, et s’il est du voyage en Angleterre, rien au-delà des vœux pieux des supporters et de ses partenaires ne permet d’affirmer qu’il sera rétabli pour la rencontre. Pour preuve: Idrissa Gana Gueye, qui a été expulsé à l’aller et qui n’a donc absolument aucune chance de jouer, a pris l’avion comme Kylian Mbappé.
Or si elle demeure la consécration recherchée par les propriétaires qataris du club depuis leur arrivée à Paris en 2011, la “coupe aux grandes oreilles” est loin d’être la seule difficulté dont les Parisiens devront venir à bout en cette fin de saison. Pire, c’est peut-être même celle sur laquelle ils ont le plus de prise.
Mbappé bientôt transféré
À l’occasion de ce match contre Manchester City, les joueurs du Paris Saint-Germain pourraient par exemple commencer à se faire à la vie sans Kylian Mbappé. En seulement quatre saisons (et encore, étant donné que la crise du covid-19 a largement rogné l’une d’entre elles), l’attaquant s’est rendu incontournable sous la liquette rouge et bleue, devenant en une grosse centaine de matches le troisième meilleur buteur de l’histoire du club.
Mais il est encore loin d’être acquis que le jeune homme aux rêves de grandeur prolonge son bail dans la capitale. Après déjà cinq ans au plus haut niveau dans l’Hexagone, des trophées à foison et un statut d’indéboulonnable en équipe de France déjà bien assuré, tout le monde au PSG craint qu’il ne décide de voler vers d’autres horizons et de nouveaux défis, alors qu’il ne lui reste plus qu’un an de contrat avec le club.
Liverpool et le Real Madrid, son club de cœur, se sont notamment positionnés pour attirer la perle rare du football européen. Et si l’on imagine aisément que le Paris Saint-Germain lui a déjà offert un pont d’or pour qu’il reste, le club préférera sans doute empocher un énorme chèque cet été et perdre son joueur, plutôt que de le voir partir sans aucune contrepartie dans un an. Sur ce dossier, le club est en tout cas tributaire de la décision de son joueur et à la merci du contexte économique actuel.
Un “covid long” pour le PSG
Car en d’autres temps, Paris aurait pu se contenter de proposer une somme record à son numéro 7 et surenchérir face aux offensives des prestigieuses écuries européennes. Mais le football français est régi par des règles strictes, dans le cadre desquelles les clubs ne peuvent fonctionner à perte et se doivent d’afficher des bilans comptables équilibrés. Ou du moins tendant vers l’équilibre.
Après un an et demi de coronavirus, les travées désespérément vides du Parc des Princes, la chimère des milliards d’euros de Mediapro et un marché des transferts exceptionnellement calme concernant les joueurs de second rang du PSG, il faut bien trouver un moyen de boucher les quelque 200 millions de pertes qui s’annoncent à cause de l’épidémie. Cela sous peine (théoriquement en tout cas) de se voir rétrogradé dans les divisions inférieures du football français voire exclu des compétitions nationales.
Une menace tout à fait prise au sérieux par les dirigeants parisiens, qui savent pertinemment qu’ils devront faire des choix à l’été, laisser partir certains joueurs, ne pas en prolonger d’autres, négocier aussi avantageusement que possible certaines ventes, etc. Et donc, peut-être se faire à l’idée que Kylian Mbappé porte une nouvelle tunique au sortir de l’Euro. Surtout si le jeune homme le désire.
Fin de saison sous tension
Un autre registre sur lequel le Paris Saint-Germain n’a pas la main, c’est sa situation sportive en championnat de France. Avec déjà huit défaites cette saison, les Parisiens ne sont effectivement “que” deuxièmes du classement en Ligue 1 avec un point de retard sur Lille, et si les joueurs du LOSC font un carton plein durant les trois dernières rencontres de l’année, Paris devra rendre sa couronne pour la deuxième fois seulement au cours des neuf dernières levées.
Cela n’aurait rien d’anodin que de voir un Paris Saint-Germain infiniment mieux doté s’incliner face à un rival dont personne n’estimait en début de saison -les intéressés inclus- qu’il pourrait venir défier le champion en titre sur son terrain. Et cela sanctionnerait logiquement une saison on ne peut plus irrégulière, notamment avec une défaite à domicile face à l’éternel rival marseillais et des revers contre toutes les autres équipes en lice pour le titre (deux contre Monaco, un contre Lille et Lyon).
En clair, si la rencontre de ce mardi face à des Mancuniens qui ont mérité leurs galons de favoris à l’aller s’annonce déjà ardue, elle ne devrait pas être le principal souci du Paris Saint-Germain en cette fin de saison 2020-2021. Mais peut-être qu’un triomphe en terre anglaise, puis en finale de Ligue des champions, avec tous les avantages que cela conférerait à Paris (retombées financières, prestige, satisfaction des stars de l’équipe...) serait le meilleur moyen de se mettre dans de bonnes conditions avant d’aborder de nouveaux défis. Une chose est certaine: quel que soit le résultat de ce mardi, le printemps parisien sera haletant.
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