Manifestation du 12 juin contre l'extrême droite: qui sont les organisateurs?

POLITIQUE - C’est une forme de riposte. Souvent divisée, parfois en retrait, régulièrement inaudible, la gauche entend bien faire entendre sa voix ce samedi 12 juin avec 144 manifestations annoncées dans toute la France. La “marche des libertés...

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Image d'illustration - Une manifestation contre la loi

POLITIQUE - C’est une forme de riposte. Souvent divisée, parfois en retrait, régulièrement inaudible, la gauche entend bien faire entendre sa voix ce samedi 12 juin avec 144 manifestations annoncées dans toute la France. La “marche des libertés contre les idées d’extrême droite”, actée publiquement au lendemain de la manifestation controversée des policiers devant l’Assemblée nationale du 19 mai dernier, mais prévue de longue date, s’élancera dans plusieurs villes de France à la mi-journée.

Après la loi sur la sécurité globale, les accusations en “islamo-gauchisme” et le climat de violence dans le pays, les nombreux organisateurs issus de syndicats, de partis, de collectifs citoyens ou d’ONG veulent faire de cette marche un symbole d’unité et d’opposition au pouvoir en place. “Nous attendons des dizaines de milliers de personnes à Paris, mais la simple annonce de ces 144 rassemblements partout en France est déjà un succès”, commentait Éric Coquerel, l’un des organisateurs, la veille.

Melting-pot de gauche 

L’idée d’un grand rassemblement “contre les idées d’extrême droite” était déjà dans les tuyaux des associations, organisations politiques ou syndicales de gauche, comme le proposait cet appel signé dansLibération le 4 mai par un collectif de personnalités élues ou de la société civile, parmi lesquels l’ancienne ministre de la Culture socialiste Aurélie Filippetti, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon ou la comédienne engagée Corinne Masiero. “Face à ce climat de haine, raciste et attentatoire aux libertés individuelles et collectives, nous appelons à une réaction forte, unitaire et rassembleuse”, expliquaient les dizaines de signataires en avant-propos.

Ensuite, les partis de gauche en ont fait un point d’accord de leur deuxième réunion d’“union”, organisée par Yannick Jadot le 24 mai. “Nous voulons réussir des mobilisations collectives comme celle du 12 juin contre l’extrême droite”, réagissait dans nos colonnes Matthieu Orphelin à la sortie. On saura samedi soir si la mobilisation a payé en termes de participation dans les cortèges, mais une chose est d’ores et déjà certaine: on n’aura pas de “photo de famille” de la gauche unie au rassemblement parisien. 

Yannick Jadot, eurodéputé EELV qui prépare sa candidature à la présidentielle n’y sera pas pour cause de rendez-vous à Berlin avec la candidate allemande des Verts à la chancellerie, Annalena Baerbock. Le candidat communiste à la présidentielle et député du Nord, Fabien Roussel sera à Lille. 

Les partis en seconde ligne

Le patron du PS, Olivier Faure, profitera d’un déplacement en Paca pour participer à la marche d’Avignon, dans le Vaucluse. “Quel plus beau symbole que d’être dans cette région pour affirmer notre combat contre l’extrême droite?”, décrypte un cadre du PS qui en profite pour envoyer une pique aux Insoumis. “Nous sommes le seul parti républicain qui n’a jamais failli quant à son devoir de barrage républicain... Jean-Luc Mélenchon n’a jamais appelé à choisir aux précédentes élections présidentielles”, lâche cette source.

“Il y aura la photo de famille des organisateurs”, relativise Éric Coquerel, co-organisateur du rassemblement, en rappelant les “110 organisations présentes”, dont Attac, les Amis de la Terre, la CGT, la Cimade, des organisations de défense du climat, Osons le féminisme et bien d’autres. Côté politiques, le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis et le cofondateur de Génération.s Benoît Hamon sont annoncés dans le cortège parisien. Le député ex-LREM Aurélien Taché qui dénonce “les dérives liberticides” du quinquennat Macron fait aussi partie de ceux qui ont appelé à manifester. 

Crainte de débordements

Matthieu Orphelin, candidat avec les Insoumis aux régionales en Pays de la Loire, manifestera lui à Angers (Maine-et-Loire). Dans un communiqué publié vendredi 11 juin, il déplorait la tenue d’une contre-manifestation d’extrême droite dans la ville au même moment et prévenait ses troupes: “J’appelle tous les participants à respecter scrupuleusement le parcours défini avec la préfecture, à montrer avec force la non-violence et, si cela devait arriver, à ne pas répondre aux provocations de l’extrême droite”, indiquait-il. 

À Paris, les organisateurs se voulaient rassurants à la veille de la marche. “La préfecture est confiante dans le fait que ça se passe bien. Il ne devait pas y avoir de dispositif policier devant le cortège pour éviter les nasses”, rapporte Éric Coquerel qui a vu les autorités la semaine précédent le rassemblement, avant d’ajouter: “J’espère que le gouvernement ne jouera pas le pourrissement”.

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