Manifestations contre le pass sanitaire dans plusieurs villes, des tensions

CORONAVIRUS - Pas encore entrée en vigueur, l’extension du pass sanitaire provoque déjà des tensions. Ce mercredi 14 juillet, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de France hexagonale et dans les Outre-mer pour protester contre...

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Manifestation contre les restrictions et l'extension du pass sanitaire à Paris le 14 juillet 2021.

CORONAVIRUS - Pas encore entrée en vigueur, l’extension du pass sanitaire provoque déjà des tensions. Ce mercredi 14 juillet, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de France hexagonale et dans les Outre-mer pour protester contre les dernières mesures sanitaires annoncées par Emmanuel Macron. 

Immédiatement après l’allocution présidentielle, des appels spontanés à manifester étaient apparus sur les réseaux sociaux. Ils ont été suivis ce mercredi dans l’après-midi à Annecy, Toulon, Perpignan ou encore Chambéry. À Montpellier, Midi Libreévoque “quelques milliers” de personnes réunies sur la place de la Comédie.

Entre les huées, les manifestants ont dénoncé l’extension du pass sanitaire vue comme une vaccination obligatoire pour tous dissimulée, ainsi que l’obligation pour les soignants de se faire vacciner. “Contre la dictature”, “contre le pass sanitaire”, pouvait-on entendre dans les rangs.

À Paris, quelques centaines de manifestants ont participé à un rassemblement non déclaré place de la République en début d’après-midi, avant de remonter le boulevard Saint-Martin et d’être stoppés par la police, scandant notamment “liberté”, “liberté”. À plusieurs reprises, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, selon des journalistes de l’AFP sur place.

En parallèle, une manifestation déclarée a elle aussi réuni plusieurs centaines de personnes au départ de la place de Clichy, dans le nord de la capitale.

A Lyon, les forces de l’ordre ont procédé à des tirs nourris de grenades lacrymogènes dans le centre-ville pour contenir une imposante manifestation “contre la dictature”. Les manifestants, le plus souvent jeunes, étaient 1400, selon un décompte de la préfecture.

Ils scandaient “liberté, liberté”, en réponse à l’extension de l’utilisation du passe sanitaire pour nombre d’activités. “Quelles sont vos limites dans la soumission ?”, s’interrogeait un panonceau tenu par une très jeune femme. La manifestation était bien déclarée mais pas pour la place Bellecour, dans l’hypercentre de la ville, où se sont regroupés les protestataires.

A Annecy, un groupe d’opposants à la vaccination a forcé le portail de la préfecture de Haute-Savoie, sans commettre d’autres dégradations, a-t-on appris auprès de cette dernière.

Ce groupe, composé de 150 à 200 personnes, est resté dans la cour du bâtiment pendant environ une heure et demie, sans chercher à pénétrer à l’intérieur.

Les protestataires criaient des slogans hostiles à la vaccination et à l’extension de l’utilisation du pass sanitaire. Ils ont quitté les lieux d’eux-mêmes sans intervention des forces de l’ordre, a ajouté la préfecture, en précisant que ce rassemblement n’avait pas été déclaré.

Dans un tweet, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a condamné “avec la plus grande fermeté” cette intrusion. Il a apporté son “soutien total aux agents de l’Etat qui ont agi avec sang froid”.

“Nous ne sommes pas des cobayes”

La colère contre s’est aussi faite entendre depuis les Outre-mer, et notamment en Martinique et à la Réunion, où le couvre-feu a été remis en vigueur le 13 juillet en raison de l’augmentation importante des cas de coronavirus et du taux de vaccination “encore insuffisant” dans ces deux territoires. Le constat est d’ailleurs valable dans tous les territoires d’Outre-mer.

En Martinique, où le taux de vaccination plafonnait à 19,4% à la date du 6 juillet, des centaines de personnes se sont réunies devant la préfecture de Fort-de-France mercredi soir rapporte Martinique1ère. “Liberté, nous ne sommes pas des cobayes”, ont scandé les manifestants.

Même son de cloche ce mercredi 14 juillet à la Réunion, où 200 à 300 manifestants se sont rassemblés à Saint-Denis. “On n’est pas contre la vaccination elle-même”, a expliqué l’une d’entre elles au micro de Réunion1ère. “Mais nous ne voulons pas nous faire injecter de force, nous voulons que les gens gardent le choix.” Selon le directeur de la veille sanitaire Xavier Deparis, le taux de vaccination à la Réunion “est deux fois moins important qu’en métropole”. 

Selon la police, à 15h, plus de 7800 manifestants ont été recensés, dont 1200 à Montpellier, 1000 à Marseille, 800 à Annecy et 720 à Rouen, sans incidents notables à déplorer.

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