“Marinaleda” : les vampires taillent la route dans ce moyen métrage inventif
Deux vampires font de l’auto-stop pour se rendre à Marinaleda, une enclave communiste andalouse : tel est le point de départ farfelu de cet excellent moyen métrage de Louis Séguin. Critique aux Cahiers du cinéma, il fait preuve d’un art de...
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Deux vampires font de l’auto-stop pour se rendre à Marinaleda, une enclave communiste andalouse : tel est le point de départ farfelu de cet excellent moyen métrage de Louis Séguin. Critique aux Cahiers du cinéma, il fait preuve d’un art de la langueur poétique et comique qui le place parmi les grands espoirs du jeune cinéma français.
En ôtant à la figure du vampire ses oripeaux aristocratiques, le film lui invente une nouvelle mythologie – plus troubadour désargenté que dandy baigné de soie, plus philosophe qu’épicurien, plus frêle que tout-puissant. Il les expose aussi à la lumière d’un vif soleil d’été, bien que l’essentiel de Marinaleda se déploie dans la nuit, avec une très belle scène de trouple où le duo (Luc Chessel et François Rivière, le fils de Marie Rivière, qui fait une hilarante apparition dans ce récit à la tonalité de langue toute rohmérienne) fait la rencontre déterminante d’une mortelle (Pauline Belle).
Incarnations de la jeunesse contemporaine
“Même quand ça marche pas, c’est pas assez radicalement raté”, entend-on d’une des deux bouches caninées. Le film est traversé par une forme d’angoisse à vivre, une fragile candeur vacillant face à l’apathie générale. On a aussi le sentiment que, malgré leur siècle de vécu, ces vampires sont des incarnations de la jeunesse contemporaine, désabusée mais avide d’idéal. Sensuel et existentialiste, Marinaleda, toujours inventif tout en étant épuré, manie l’incongruité avec un infini talent.
Marinaleda de Louis Séguin, avec François Rivière, Luc Chessel, Pauline Belle (Fr., 2022, 51 min). En salle le 5 juillet.