Marine Le Pen et le RN accusent Xavier Bertrand de causer "comme une racaille"

ÉLECTIONS RÉGIONALES - Dans la ferveur de son discours, Xavier Bertrand s’était félicité d’avoir “brisé les mâchoires du RN” en arrivant en tête dans la région Hauts-de-France dimanche soir, recueillant pas moins de 41,4% des voix devant un...

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Marine Le Pen durant une conférence de presse en soutien au candidat RN Thierry Mariani en PACA le 17 juin 2021.

ÉLECTIONS RÉGIONALES - Dans la ferveur de son discours, Xavier Bertrand s’était félicité d’avoir “brisé les mâchoires du RN” en arrivant en tête dans la région Hauts-de-France dimanche soir, recueillant pas moins de 41,4% des voix devant un Rassemblement National bien affaibli par l’abstention, le portant seulement à 24,37% des suffrages.

Une déclaration que la cheffe du RN Marine Le Pen n’a pas appréciée et elle l’a fait savoir en s’attaquant directement au Président des Hauts-de-France. “On ne peut pas causer comme une racaille de banlieue, ou alors après il ne faut pas se plaindre des violences que subissent les élus!”, a-t-elle réagi, 5 jours plus tard ce vendredi 25 juin sur franceinfo, visiblement scandalisée et reprenant une expression - “comme une racaille de banlieue” - déjà utilisée jeudi soir par le candidat RN dans la région, Sébastien Chenu, lors du débat de l’entre-deux tours entre les trois candidats encore en liste.

 

“Un vrai dérapage de Xavier Bertrand”

“Quelle incroyable violence, c’est un vrai dérapage de la part de Xavier Bertrand, ça participe de cette ambiance que je trouve détestable”, a ajouté la présidente du Rassemblement national pourtant, elle-même, amatrice et habituée des attaques frontales. “Je pense que dans une démocratie mature on peut parfaitement avoir des adversaires, défendre ses idées, combattre (celles) des autres mais on ne peut pas tomber dans cette violence”, a-t-elle affirmé.

Résultat HDF
Infogram

 

Fidèle à sa stratégie de “normalisation” du Rassemblement national, la cheffe du parti d’extrême droite s’était déjà érigée contre la violence politique en réaction à la gifle d’Emmanuel Macron. Elle avait reconnu que “si le débat démocratique peut être âpre, il ne saurait en aucun cas tolérer la violence physique”. Visiblement, la fille de Jean-Marie Le Pen ne tolère pas non plus les joutes verbales. 

Elle a estimé que “Xavier Bertrand devrait être humble, il fait certes un score en pourcentage important mais il a perdu des voix comme tout le monde d’ailleurs car nous avons tous été victimes de l’abstention”.  

À l’issue de sa nette victoire dimanche, Xavier Bertrand avait érigé le Front national comme son “seul et unique ennemi”, déplorant sa ”démagogie, (ses) propositions stériles, l’intolérance, (et) tout ce qui divise”.

Prémices à la course pour l’élection présidentielle de 2022, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy avait accusé quelques jours avant l’élection sa future concurrente Marine Le Pen de s’être planquée, en ne se présentant pas elle-même comme tête de liste dans les Hauts-de-France.

A voir également sur Le HuffPost: Marine Le Pen veut “laisser le sport en dehors de la politique” tout en faisant régulièrement l’inverse.