Marine Le Pen fait de 2022 un "choix de civilisation", comme Wauquiez avant elle

POLITIQUE - L’élection présidentielle sera “un choix de civilisation”, a affirmé ce dimanche 12 septembre Marine Le Pen, à Fréjus dans le Var, dans un discours de rentrée aux accents identitaires, allusion au polémiste et potentiel candidat...

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Le 12 septembre 2021 à Fréjus, Marine Le Pen a prononcé son discours de rentrée se présentant comme la candidate des “libertés” à vivre “comme des Français” en vue de 2022. (AP Photo/Daniel Cole)

POLITIQUE - L’élection présidentielle sera “un choix de civilisation”, a affirmé ce dimanche 12 septembre Marine Le Pen, à Fréjus dans le Var, dans un discours de rentrée aux accents identitaires, allusion au polémiste et potentiel candidat Éric Zemmour, en se faisant l’avocate des “libertés” à vivre “comme des Français”.

La présidentielle en 2022 “ne sera pas seulement un choix de société, comme ont pu l’être les précédents scrutins, ce sera un choix de civilisation”, a déclaré la candidate à l’Élysée et présidente du RN.

Cette expression de la présidente d’extrême droite n’est pas sans rappeler celle utilisée quelques mois plus tôt par Laurent Waquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes. “La prochaine élection présidentielle sera un rendez-vous de civilisation” pour le pays, avait lancé en juillet dernier celui qui entretenait encore le mystère sur une candidature pour 2022. Depuis, il a annoncé ne pas briguer la présidence.

À Fréjus, Marine Le Pen a déclaré devant quelque 900 militants qu’“il n’y aura que deux alternatives” en 2022, “soit la dilution de la France par déconstruction et submersion (migratoire), soit le sursaut salutaire qui fera entrer la France dans le troisième millénaire autour de l’idée de Nation”, dans une allusion à la théorie du “grand remplacement” (de la population européenne par une population immigrée) vantée par Éric Zemmour mais dont elle ne partage pas l’aspect complotiste.

“Nous arrivons à un carrefour dont une voie conduit à l’abîme et l’autre au sommet”, a dit la candidate qui est en désaccord avec le “pessimisme” d’Éric Zemmour.

Référendum sur un projet de loi sur l’immigration

“En France, les Français ont le droit de vivre comme des Français. Les délinquants seront mis hors d’état de nuire, les délinquants français en prison, les étrangers dans l’avion”, a-t-elle dit, en promettant aussi un projet de loi sur l’immigration, qu’elle présentera début octobre et sera soumis à référendum si elle est élue à l’Élysée.

S’affichant comme la “présidente des libertés françaises”, son slogan de campagne, elle a proposé “la gratuité des trains” pour les étudiants et les jeunes travailleurs, en dehors de heures de pointe.

Marine Le Pen s’est attaquée au pass sanitaire, “atteinte disproportionnée à la liberté”, même si nous “ne sommes pas contre la vaccination” contre le Covid-19.

Elle a aussi fustigé la “dictature” de l’Union européenne en promettant de “graver” dans la Constitution, après référendum, la supériorité du droit français sur le droit international. “Les décisions internationales contraires à un principe constitutionnel resteront simplement inappliquées”.

Fustigeant sous les huées le “silence assourdissant des prétendues féministes”, cible fréquente d’Éric Zemmour, elle a promis de libérer les femmes du “joug obscurantiste” des “talibans de l’intérieur”, proposant que les personnes condamnées pour outrages sexistes soient inscrites au fichier des criminels et délinquants sexuels.

Bardella intronisé chef du RN le temps de la campagne

Marine Le Pen a ensuite passé la parole au numéro deux du parti Jordan Bardella qui reprend lundi, le jour de ses 26 ans, les rênes du parti le temps de la campagne présidentielle.

Le futur patron du parti d’extrême droite a invité les militants, encore sonnés par l’échec des régionales, à se “retrousser les manches” pour la présidentielle, et attaqué frontalement les adversaires politiques de Marine Le Pen.

Il a surtout critiqué Emmanuel Macron, “un homme de nulle part qui ne mène nulle part”, “qui promettait une révolution et n’a pas mené une seule des réformes”.

Il s’en est pris aussi à Anne Hidalgo, qui a annoncé dimanche sa candidature à la présidentielle, qui “a transformé les quartiers de notre capitale en terrains vagues”, et les écologistes qui “soutiennent l’islamisme” et une “submersion migratoire illimitée”.

Il s’est moqué des Républicains, un “astre mort”, “sans colonne vertébrale”, dont “les joutes d’egos” finiront par le ralliement de Xavier Bertrand à Emmanuel Macron ”à 20H01 au soir du 1er tour”, invitant parmi eux “les patriotes et les bonapartistes” à rejoindre le RN.

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