Marine Le Pen ne veut plus suspendre les accords de Schengen

POLITIQUE - En 2017, la candidate du Front national promettait de suspendre les accords de Schengen dès son arrivée au pouvoir. Pour 2022, Marine Le Pen annonce finalement qu’elle renonce à cette idée pourtant centrale dans son programme d’il...

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POLITIQUE - En 2017, la candidate du Front national promettait de suspendre les accords de Schengen dès son arrivée au pouvoir. Pour 2022, Marine Le Pen annonce finalement qu’elle renonce à cette idée pourtant centrale dans son programme d’il y a cinq ans. La raison? Ce qu’elle estimait possible lors de l’élection présidentielle précédente ne le serait plus cette fois-ci. 

“Il est évident qu’aujourd’hui, compte tenu de la composition de l’Union européenne et de son fonctionnement, il est assez difficile d’envisager d’obtenir une unanimité (des voix) sur la capacité à récupérer l’intégralité de la maîtrise de nos frontières”, a-t-elle déclaré ce vendredi 29 janvier lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation de son contre-projet à la loi “renforçant les principes républicains”. Une déclaration qui confirme les informations publiées par L’Opinion

“Mais on peut très bien décider ensemble au moins de limiter les effets les plus négatifs de cette libre circulation des personnes”, a-t-elle poursuivi, avant d’ajouter: “la proposition que je fais (...) c’est de réfléchir à ce que cette libre circulation, dans le cadre d’un esprit européen, auquel nous sommes attachés d’ailleurs, ne s’applique qu’aux nationaux des pays de l’UE”. Or, quatre pays, à l’image de la Norvège ou de la Suisse par exemple, sont membres de Schengen sans appartenir à l’Union européenne. 

“Soyons sérieux, suspendons Schengen”

Dans le système imaginé par la députée du Pas-de-Calais, “ceux qui ont une autorisation de séjour dans tel ou tel pays de l’UE” ne pourraient pas circuler librement dans cet espace tout comme ceux ayant “déposé une demande d’asile” chez l’un des pays membres. Même chose pour ceux qui l’auraient obtenue. 

“Si l’Allemagne décide de donner à un million de migrants des autorisations de séjourner en Allemagne, ils doivent n’avoir l’autorisation de séjourner qu’en Allemagne”, a-t-elle appuyé. En d’autres termes, que seuls les “nationaux européens” puissent jouir de la libre circulation. 

À noter que ce n’est pas le seul revirement de Marine Le Pen sur la question européenne depuis son échec en 2017. Cette annonce intervient après le renoncement au Frexit et à l’abandon de l’euro. Par ailleurs, la présidente du Rassemblement national réclamait encore il y a quelques semaines à peine la suspension de ces accords de libre circulation. “Soyons sérieux, suspendons Schengen”, avait-elle répliqué, alors qu’Emmanuel Macron avait annoncé le renforcement des contrôles aux frontières.  

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