Marine Le Pen s'assure le soutien des anciens amis de Dupont-Aignan pour 2022
POLITIQUE - Plusieurs dissidents du parti Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan ont appelé ce lundi 22 mars à “s’unir” autour de la candidate du Rassemblement national, en vue de l’élection présidentielle de 2022, en présentant leur nouveau...
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POLITIQUE - Plusieurs dissidents du parti Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan ont appelé ce lundi 22 mars à “s’unir” autour de la candidate du Rassemblement national, en vue de l’élection présidentielle de 2022, en présentant leur nouveau mouvement de “droite gaulliste” nommé L’Avenir français.
Une conférence de presse symbolique s’est tenue, en présence de Marine Le Pen, dans les mêmes salons où la présidente du Rassemblement national et Nicolas Dupont-Aignan avaient présenté un accord de gouvernement entre les deux tours de la présidentielle de 2017. Mais cette fois, le député souverainiste a décidé de faire cavalier seul, provoquant une vague de départs - plus de 130 selon la liste transmise par la nouvelle formation, une “trentaine” selon M. Dupont-Aignan.
Une “logique unificatrice”
“Il faut s’unir et se rassembler autour de la candidate naturelle de notre famille politique”, a déclaré lors d’une conférence de presse le nouveau coordinateur national de L’Avenir français, Jean-Philippe Tanguy, ancien numéro deux de Debout la France, parti en raison d’une “stratégie d’isolement et de division” de Nicolas Dupont-Aignan.
???????? L’aventure commence aujourd’hui !
— Thomas Ménagé (@Thomas_Mng) March 22, 2021
Avec plus de 130 cadres de @DLF_Officiel nous avons lancé avec @JphTanguy et en présence de @MLP_officiel le mouvement de droite gaulliste @avenir_francais.
Nous rassembler aujourd’hui pour gagner demain et faire gagner @MLP_officiel en 2022. pic.twitter.com/azF0z9aWmU
Un seul mot d’ordre est défendu durant cette conférence de presse: l’union. C’est le seul moyen de s’assurer, dans un premier temps, une qualification pour le second tour et d’aboutir, par la suite, à une élection en tant que cheffe d’État, selon les deux élus. Une union que Marine Le Pen est prête à porter, en justifiant ses capacités à faire des “compromis” pour atteindre son but.
Des déclarations qui font échos à ses récentes “inflexions programmatiques” puisque le parti d’extrême droite ne veut, par exemple, plus sortir de l’Union européenne ni suspendre les accords de libre circulation de Schengen, arguments de campagne qui étaient, pourtant, parmi les points phares du parti.
Mais aussi à une “démarche” portée sur l’association d’idées. Elle a assuré que le Rassemblement national n’est “pas hégémonique, mais partenarial” et qu’elle ne serait pas la candidate “du RN”, mais “soutenue par le RN” alors qu’elle songe à abandonner la présidence du parti pour 2022. Selon Jean-Philippe Tanguy, la cheffe du Rassemblement national est la “meilleure candidate” à la présidentielle, parce qu’elle est “la championne des libertés fondamentales”.
Il insiste sur le fait que “ce rassemblement doit se faire dès le premier tour”, en vantant “la logique unificatrice voulue par le général De Gaulle”. L’ancien élu de Debout la France explique, “au premier tour, chaque famille se rassemble, au second tour, les deux familles politiques qualifiées composent avec les autres pour élargir l’unité nationale”.
Nicolas Dupont-Aignan a lui minimisé ces départs et soutient qu’il a proposé, en vain, “une grande primaire ouverte” à d’autres responsables qu’il juge “patriotes”, citant le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, Marine Le Pen, ou l’ancien ministre PS Arnaud Montebourg.
Ce dimanche 21 mars, lors de l’émission Dimanche en Politique, diffusée sur France 3, le député a également déclaré que Marine Le Pen “ne dit plus rien sur rien”. L’homme politique s’est moqué de certaines positions défendues par celle avec qui il a, jadis, voulu former une alliance en affirmant “elle dit qu’elle veut la retraire à 60 ans alors que tout le monde sait que c’est impossible.”
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