Marine Le Pen veut revenir à 22 régions, comme avant 2015
POLITIQUE - “Je rendrai la Picardie aux Picards et l’Alsace aux Alsaciens.” Marine Le Pen a jugé ce mardi 8 juin “raisonnable” de revenir, si elle accède à l’Élysée, aux anciennes régions qui sont passées de 22 à 13 par une réforme territoriale...
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POLITIQUE - “Je rendrai la Picardie aux Picards et l’Alsace aux Alsaciens.” Marine Le Pen a jugé ce mardi 8 juin “raisonnable” de revenir, si elle accède à l’Élysée, aux anciennes régions qui sont passées de 22 à 13 par une réforme territoriale en 2015, au nom de la “diversité” des “identités régionales”.
“Je crois que c’est raisonnable” de revenir aux 22 régions d’avant 2015, a déclaré la présidente du Rassemblement national et candidate d’extrême droite à la présidentielle, lors d’un point presse à Laxou, en Meurthe-et-Moselle, où elle venait soutenir la tête de liste du RN au élections régionales dans le Grand-Est Laurent Jacobelli.
“C’est peut-être une perturbation institutionnelle, mais minime quand même”, a-t-elle estimé, qualifiant la réforme de 2015 de “technocratique” et manquant “de chair”. “Voir disparaître la Picardie ou l’Alsace, cela me pose un énorme problème au regard de l’attachement à notre identité, au regard de notre enracinement, de l’histoire, de la spécificité, de la diversité de notre pays”, a fait valoir la dirigeante d’extrême droite.
“L’identité régionale” plutôt que l’immigration
La France “est diverse” et “n’a jamais eu besoin de faire appel à l’immigration pour être diverse. Parce que justement elle est riche de toutes ses différences” par “ses accents, ses langues régionales, son histoire, ses identités régionales, ses spécificités gastronomiques”, a-t-elle ajouté.
Pour la cheffe du RN, les nouvelles régions ont “aggravé la métropolisation”, avec “l’aspiration des activités politiques, économiques, culturelles et associatives vers les grandes métropoles, en aggravant la désertification des territoires” autour. Or la région “est un bon outil pour ‘démétropoliser’” et rééquilibrer les territoires.
Contestée depuis sa création, la région Grand-Est suscite des crispations, notamment à droite. Cette collectivité agrégeant Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne, est jugée trop grande, trop coûteuse et sans identité par ses détracteurs, dont le RN, qui veut “redonner une existence” aux “trois anciennes régions”.
Philippe Morenvillier, ancien suppléant de Nadine Morano (LR) passé par DLF, tête de liste en Moselle, a expliqué que le projet était de nommer trois vice-présidents “en charge de chaque région, avec des budgets dédiés”.
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