Mars a perdu son eau puis l'a retrouvée

CURIOSITY - Mars n’a pas toujours été un désert aride, nous savons qu’elle a même abrité un océan aussi grand que l’Arctique avant de devenir définitivement une planète desséchée, il y a environ trois milliards d’années. Mais avant cela, Mars...

Mars a perdu son eau puis l'a retrouvée

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

CURIOSITY - Mars n’a pas toujours été un désert aride, nous savons qu’elle a même abrité un océan aussi grand que l’Arctique avant de devenir définitivement une planète desséchée, il y a environ trois milliards d’années. Mais avant cela, Mars a connu des alternances de périodes sèches et d’autres plus humides, révèle une étude par l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP) ce 8 avril.

La découverte a été réalisée par le rover Curiosity, explique au HuffPost William Rapin, chercheur au CNRS et auteur de l’étude. Bientôt 9 ans après s’être posé, le robot est encore opérationnel et continue son exploration de Mars. Curiosity s’est rendu dans le cratère de Gale, “un cratère d’impact formé à une époque où la planète rouge avait de l’eau, révèle William Rapin. Tout ce qui a ensuite rempli ce cratère était lié à l’environnement de l’époque”.

Au centre du cratère existe une immense couche de sédiments haute de six kilomètres de haut. Et ces dépôts peuvent se lire comme un livre qui aurait enregistré la mémoire du climat martien. Ils ont été photographiés à cette fin par la ChemCam de Curiosity, ”un instrument issu du savoir-faire français”, fait remarquer William Rapin.

Photographies des différentes couches de sédiments relevées par le rover Curiosity.

Fluctuations de climat

Qu’ont révélé les images en haute définition prises par Curiosity?  Dans  la montagne de sédiments du cratère de Gale, plusieurs couches se superposent: “d’abord des dépôts argileux laissés par des rivières ou un lac, puis une couche de sulfates laissée par des dunes -signe d’un asséchement total-, et enfin de nouveau une couche d’argile marquant le retour d’une inondation fluviale”, nous apprend le planétologue. 

Autrement dit, Mars a pu par endroits perdre son eau avant de la retrouver à nouveau, et ce à plusieurs reprises. “Essayer de comprendre ces fluctuations de climat fait partie de la feuille de route de Curiosity qui ira forer les différentes couches de sédiments pour mener l’enquête”, annonce le chercheur.

Mais comment l’eau de Mars a-t-elle fini par disparaître? Peut-être piégée dans la croûte de Mars, avance William Rapin, citant une hypothèse plausible exposée dans une étude publiée dans la revue Nature. Et si cette hypothèse venait être à être confirmée, l’eau de Mars serait toujours présente dans certaines roches et pourrait théoriquement être extraite, même si pour l’heure cela reste infaisable. “Des sulfates comme l’epsomite contiennent dans leur structure même de l’eau, précise le chercheur. Cette eau pourrait être utilisée si on trouvait le moyen de chauffer ces roches.”

 

 À voir également sur Le HuffPost: L’hélicoptère Ingenuity de la NASA a survécu à sa 1ère nuit sur Mars