“Melodies on Hiatus”, le nouveau jukebox récréatif d’Albert Hammond Jr.

Le tarmac de Palma de Majorque défile sous l’objectif d’un caméscope branlant du début du siècle. S’ensuivent un atterrissage couronné d’applaudissements, un réveil sous le soleil des Baléares et un défilé de deux-roues de location chorégraphié...

“Melodies on Hiatus”, le nouveau jukebox récréatif d’Albert Hammond Jr.

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Le tarmac de Palma de Majorque défile sous l’objectif d’un caméscope branlant du début du siècle. S’ensuivent un atterrissage couronné d’applaudissements, un réveil sous le soleil des Baléares et un défilé de deux-roues de location chorégraphié par une bande de minets aux blousons de cuir débarqués de New York City quelques jours auparavant.

Aussi anecdotique qu’elle puisse paraître, la séquence ne cesse de ravir par sa nostalgie, alimentée en grande partie par une bande-son inédite et faite maison par Albert Hammond Jr., jusqu’à rester gravée dans la mémoire des fans inconditionnel·les de l’un des plus grands groupes de rock du nouveau millénaire.

Dix-neuf morceaux, plus d’une heure de chansons

Si ces images tirées du faux documentaire In Transit, dévoilé en 2004, retraçaient la 1ère tournée européenne des Strokes programmée peu de temps avant la sortie de l’éminent Is This It (2001), elles offraient aussi la 1ère aventure en solitaire à l’un des guitaristes du groupe, lui permettant de s’ouvrir à la composition et de faire entendre sa propre voix.

Presque vingt ans plus tard, Albert Hammond Jr. demeure le membre le plus prolifique des Strokes en solo. Et ce Melodies on Hiatus, son cinquième album, en est de nouveau la preuve. Dix-neuf morceaux et plus d’une heure de chansons, soit autant de temps pour permettre à son auteur d’assouvir ses pulsions créatives manifestes.

Qu’il s’accompagne d’éléments électroniques et de quelques mesures assurées par le rappeur Goldlink dès l’ouverture, s’acoquine avec Matt Helders et Steve Stevens, respectivement batteur d’Arctic Monkeys et guitariste de Billy Idol, le temps d’une session de studio entre potes, ou qu’il cède sa place au micro à la chanteuse Rainsford sur le morceau final où se déploie une atmosphère discoïde inhabituelle, Albert Hammond Jr. s’efforce surtout de libérer son esprit de la musique qui s’y joue en continu.

Pop synthétique, surf music, rock FM et new wave

À l’aune de ses entrelacs de guitares typiques, soli ravageurs et autres mélodies mélancoliques à l’ADN strokesien (Caught by Night, Dead Air ou l’outro de Libertude), il couche sur bande ses fantasmes musicaux les plus variés et enchaîne les ambiances.

Tout se fond alors dans un vaste jukebox récréatif où se mêlent pop synthétique, surf music, rock FM et new wave new-yorkaise. “I’m always in motion”, chante même l’intéressé sur le savoureux Never Stop et son riff à la Keith Richards joué par The Cars. Toujours en transit donc. Et ça n’est pas près de s’arrêter.

Melodies on Hiatus (Red Bull Records/The Orchard). Sortie le 23 juin.