Melvin Van Peebles, le père de la blaxploitation, est mort à 89 ans
Réalisateur incontournable de la blaxploitation aux États-Unis, Melvin Van Peebles n’est plus. Il est mort le 21 septembre chez lui, entouré par sa famille, à l’âge de 89 ans, a annoncé la société de distribution Criterion Collection. Une information...
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Réalisateur incontournable de la blaxploitation aux États-Unis, Melvin Van Peebles n’est plus. Il est mort le 21 septembre chez lui, entouré par sa famille, à l’âge de 89 ans, a annoncé la société de distribution Criterion Collection. Une information confirmée par son fils, l’acteur Mario Van Peebles.
Van Peebles, le père, fait en partie ses débuts en France, où il collabore aux revues satiriques Mad et Hara-Kiri. Dans l’Hexagone, il réalise son 1er long-métrage, La Permission, qu’il sort en 1968. Celui-ci est auréolé du prix des critiques au Festival de San Francisco cette année-là, ce qui permet au cinéaste américain de rejoindre Hollywood, où il n’avait pourtant pas réussi à se faire une place quelques années plus tôt.
We are saddened to announce the passing of a giant of American cinema, Melvin Van Peebles, who died last night, at home with family, at the age of 89. In an unparalleled career, Van Peebles made an indelible mark on the international cultural landscape. He will be deeply missed. pic.twitter.com/HpciXXVoYo
— Criterion Collection (@Criterion) September 22, 2021
Précurseur
En 1971, il sort Sweet Sweetback’s Baadasssss Song, son plus grand film puisqu’il change à jamais l’histoire du cinéma américain : il marque le début de l’ère blaxploitation, un mouvement où des cinéastes noirs s’emparent des codes hollywoodiens pour – enfin – mettre en avant des artistes noirs.
>> À lire aussi : [Trailer] La genèse de NTM racontée dans “Suprêmes”Acteur, réalisateur, scénariste, producteur, compositeur et monteur, Melvin Van Peebles est sur tous les fronts, au cinéma et à la télévision. Son style est énergique et virulent à l’encontre des institutions policières et morales des États-Unis.
En 2004, le Festival panafricain du film de Los Angeles lui remet un prix d’honneur pour l’ensemble de son œuvre, marquée par un refus d’obéir aux codes esthétiques et moraux de son temps, et une volonté de dénoncer l’oppression des personnes noires, comme il l’a fait dans Watermelon Man, où un raciste blanc se réveille un matin en étant noir.
>> À lire aussi : Le Festival international du film de la Roche-sur-Yon annonce sa programmation