Menus sans viande: Denormandie balaie l'idée d'une "cacophonie" au gouvernement

POLITIQUE - “Idéologie scandaleuse” et “insulte inacceptable” pour Gérald Darmanin, “débat préhistorique” pour Barbara Pompili, mais “pas lieu de polémiquer”, pour Olivier Véran. Mais il n’y aurait aucune “cacophonie” gouvernementale au sujet...

Menus sans viande: Denormandie balaie l'idée d'une "cacophonie" au gouvernement

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Julien Denormandie, ici photographié le 1er décembre dernier au ministère de l'Agriculture, assure qu'il n'y aucune

POLITIQUE - “Idéologie scandaleuse” et “insulte inacceptable” pour Gérald Darmanin, “débat préhistorique” pour Barbara Pompili, mais “pas lieu de polémiquer”, pour Olivier Véran. Mais il n’y aurait aucune “cacophonie” gouvernementale au sujet des menus sans viande dans les cantines lyonnaises, à en croire le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie. 

Depuis le début de semaine, l’initiative du maire écologiste de Lyon Grégory Doucet de proposer des menus avec des œufs et du poisson, mais pas de viande dans les cantines, fait débat. Les agriculteurs locaux la contestent avec ferveur, et au sein du gouvernement, il y a autant de points de vue que de personnes. 

Ne serait-ce que sur le bien-fondé scientifique de la mesure, on retrouve Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, qui déplore “des clichés éculés, du type ‘l’alimentation végétarienne serait une alimentation déséquilibrée’”, mais aussi Julien Denormandie qui fustige une “décision aberrante d’un point de vue nutritionnel” et Olivier Véran (Santé) qui appelle simplement à la vigilance ”à porter au régime alimentaire des enfants”. 

Débat acharné sur le bien-fondé nutritionnel de la mesure

Difficile de s’y retrouver donc, tant l’équipe gouvernementale de Jean Castex -qui refuse de s’exprimer sur la question- semble divisée. Ce qui n’a pas empêché Julien Denormandie, ce mardi 23 février au micro de RTL, d’assurer: “Il n’y a pas de cacophonie au sein du gouvernement.” 

Pour le ministre de l’Agriculture, c’est même une “honte d’un point de vue social” qu’une telle mesure ait pu être prise, certains enfants de familles modestes comptant selon lui sur “les cantines de la République” pour manger de la viande, plus onéreuse que d’autres produits. “C’est toujours une écologie de l’entre-soi où à chaque fois ce sont les plus fragiles qui n’ont pas forcément accès à une alimentation équilibrée qui sont pénalisés”, a-t-il ajouté, s’opposant donc frontalement à sa collègue de la Transition écologique. Ce qui ne l’a pas empêché de balayer toute “cacophonie”. 

“Nous ne sommes pas dans une opération de promotion du ‘végétarianisme’ ou du véganisme puisque nous allons offrir des protéines animales aux enfants chaque jour”, comme du poisson et des œufs, avait de son côté répondu, dès lundi, le maire EELV de Lyon Grégory Doucet. 

D’autant que la mesure, déjà mise en place par le précédent maire et figure de LREM Gérard Collomb sans que cela ne fasse polémique, est justifiée par les circonstances sanitaires, précise l’entourage de l’édile écolo. Grâce à ces menus uniques, la ville de Lyon cherche en effet à fluidifier et à accélérer le passage à la cantine, permettant aux enfants de déjeuner en respectant la distanciation imposée par le gouvernement. 

“Il n’y a aucune idéologie, seulement un bon sens pratique. Le reste n’est que polémique politicienne”, a affirmé Grégory Doucet au cours du conseil municipal qui s’est tenu lundi. Une réponse anticipée à Julien Denormandie, qui a répété ce matin qu’il fallait proposer, dans la semaine, des alternatives à ce menu unique. 

La mairie a pris “une décision de gestion de crise sanitaire” et “on attend du gouvernement qu’il cesse les polémiques et qu’il nous soutienne”, a renchéri Bruno Bernard, président EELV de la Métropole de Lyon, interrogé par BFMTV. “C’est un manque de respect pour les élus locaux et ça montre aussi que ce gouvernement a un problème avec l’écologie.” Pas sûr que la (“non”) cacophonie gouvernementale sur le sujet vienne le faire changer d’avis. 

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