Mesdames les quinquas, bonne nouvelle, l'ambition n'a ni genre, ni âge! - BLOG
FEMMES - 50 ans, 55 ans: ça y est nous les avons, nous les avons dépassés… Coup de massue, rien ou opportunité? Et si c’était le moment de réentreprendre notre vie professionnelle, et si c’était le moment d’accomplir ce que nous n’avons pas...
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FEMMES - 50 ans, 55 ans: ça y est nous les avons, nous les avons dépassés… Coup de massue, rien ou opportunité? Et si c’était le moment de réentreprendre notre vie professionnelle, et si c’était le moment d’accomplir ce que nous n’avons pas réalisé jusqu’alors, de prendre des risques, de multiplier les expériences, de nous lancer dans de nouveaux projets, de développer de nouvelles compétences, de changer de job, d’en créer?
On voudrait que nous devenions “invisibles”? Que nenni, bien au contraire!
Très actives dans la vie active, heureuses de l’être et de le rester, qui sommes-nous? Différentes, certes, nous n’aimons pas être mises dans des cases, mais nous partageons quand même quelques références communes.
Tout pour réussir
- De la génération La Boum, nous avons traversé les années comme Sophie Marceau qui a d’ailleurs plus ou moins notre âge. Comme elle, nous avons parfois eu plusieurs vies dans notre vie, toujours des projets et nous accommodons plutôt bien du temps qui passe. Jeuniors, femmes matures, majuscules, nous n’arrivons pas très bien à nous définir, mais peut-être d’ailleurs que ce n’est pas nécessaire…;
- Nous faisons partie de celles qui se sont assises de plus en plus nombreuses sur les bancs des grandes écoles aux côtés de nos homologues masculins (rappelons à cet effet que le concours de HEC n’a été ouvert aux femmes qu’en 73). Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si je me suis retrouvée en 1983, alors que j’étais en classe préparatoire, à 17 ans, sur un plateau de télé invitée pour représenter, aux côtés de Françoise Giroud et d’Élisabeth Badinter, cette nouvelle génération de jeunes femmes qui arrivaient sur marché du travail en proclamant “l’ambition n’a pas de sexe”. Aujourd’hui je dirais “et en plus, l’ambition n’a pas d’âge!”;
- Quand nous avons commencé à travailler, nous distribuions des photocopies lorsque nous voulions partager des documents avec autrui. À la découverte d’Internet, avons aussi arrosé la terre entière de mails, sacré chamboulement! Alors à l’arrivée du tout digital, nous nous sommes adaptées, nous en avons parfois même fait notre métier. Nous sommes d’une génération qui a appris très tôt à révolutionner ses méthodes de travail. De surcroît, comme nous avons souvent de grands enfants qui nous ont sensibilisées ou formées aux nouveaux outils, nous sommes très au fait des tendances, et plutôt en pointe sur leur utilisation (même s’ils se moquent parfois toujours un peu)!;
- Et si nous faisons un focus sur celles qui, comme moi, qui ont suivi des études supérieures: nous avons trouvé nos 1ers jobs, de préférence dans de grandes entreprises (lessiviers, sociétés d’informatique…), car l’entrepreneuriat n’avait pas particulièrement bonne presse à cette époque auprès des jeunes diplômés. Nous avons progressé parfois, souvent, avons sans doute aussi connu des accidents de parcours. Nous avions la naïveté de penser, comme d’ailleurs la plupart des étudiantes actuellement, qu’il n’y avait pas vraiment de différence entre être une fille ou un garçon pour trouver un job et progresser, les années qui ont suivi ont prouvé le contraire, hélas, à certaines d’entre nous, ce fameux plafond de verre ! Nous avons pu néanmoins globalement poursuivre de jolies carrières et devenir expertes, managers, et pour certaines dirigeantes, ou entrepreneures.
Émancipation et aspiration au renouveau
Le constat est que nous vieillissons, c’est une lapalissade, certes. Nous avons atteint l’âge canonique qui nous fait apparaître comme seniors dans l’entreprise. N’avez-vous pas, vous aussi, jeté un regard noir aux jeunes chefs de produit dans les réunions marketing qui nous causent des seniors, désignant TOUS LES de plus de 50 ans, pour leur prochaine campagne marketing sur un produit “pour vieux”, comme si nous nous assimilions à la catégorie à laquelle appartiennent nos parents!
Peut-être qu’on vous renvoie votre séniorité alors “que vous en avez sous le pied”, que vous avez envie de continuer à progresser? Peut-être que vous sentez que vous n’êtes plus en odeur de sainteté dans l’entreprise? Peut-être que pour la 1ère fois de votre vie la “bonne élève” au parcours linéaire doit assumer un itinéraire un peu plus chaotique? Peut-être que vous venez de quitter votre entreprise dans le cadre d’une rupture conventionnelle, d’une négociation, d’une cessation, et que vous vous posez des questions sur ce que vous pouvez faire, voulez faire: reprise du salariat, entrepreneuriat…?
Nous avons profité sans doute, nous aussi, de cette période qui nous tous et toutes remués professionnellement, personnellement, pour revoir nos priorités, écouter nos envies. Notre maturité nous fait prendre conscience que nous n’avons plus de temps à perdre avec un environnement qui ne nous convient pas, une mission qui ne nous convient pas des relations professionnelles qui ne nous conviennent pas. Nous n’avons plus de plus de temps à perdre pour nous aligner avec nos désirs et nos valeurs, pour réaliser nos projets, pour nous réaliser, voire nous réinventer. Je vous entends, vous observe, et j’ai envie partager avec vous mon optimisme.
Un contexte favorable pour agir
La 1ère bonne nouvelle, c’est que comme tout le monde vieillit, les personnes qui étaient aux commandes il y a encore quelques années tendent à partir les unes après les autres à la retraite (vous savez ceux qui ont parfois eu une vision un peu tronquée du potentiel des femmes, ceux qui n’ont pas trop l’habitude de côtoyer des femmes sur les bancs de leur grande école…). Donc, normalement, l’équilibre revient, doucement, soutenu par la réglementation et les engagements des associations. La non-diversité aux postes de direction apparaît désormais particulièrement “has been” et le vivier des femmes qui peut prétendre les convoiter s’est largement étoffé. Alors go, c’est le moment!
La seconde bonne nouvelle, c’est que le 50 est le nouveau 40! Nous avons souvent fait attention à notre hygiène de vie: alimentation, sport, prévention et grâce aux progrès de la médecine. Comme les hommes de notre génération certes, nous n’avons plus le physique de nos 30 ans, parfois un peu plus de bobos, mais globalement nous nous en sortons plutôt bien et avons même pu nous bonifier côté état d’esprit, énergie voire parfois apparence. Alors, où est le problème?
La troisième bonne nouvelle, c’est que désormais ce sont essentiellement nos loisirs ou activités choisies et non subies qui occupent notre emploi du temps, notre progéniture ayant sans doute un peu quitté le foyer (petit bémol quand ce sont nos parents vieillissants qui parfois prennent le relais…): bref, nous avons sans doute ENCORE PLUS temps à consacrer nos projets que ce soit dans l’entreprise ou à l’extérieur, à notre engagement associatif, nos relations, voire nos fameux “side projets” qui nous permettent de nous épanouir voire de préparer une évolution professionnelle. Alors, pourquoi attendre?
La quatrième bonne nouvelle, c’est que nous devrions avoir désormais un solide réseau, un vrai atout, voire une précieuse compétence. Certes, certaines d’entre nous n’ont peut-être pas eu le réflexe de le développer tout au long de leur carrière, mais il n’est jamais trop pour le reconstituer et s’y mettre.
Et il en a sûrement des tas d’autres, des bonnes nouvelles…
Nous avons pris le train en marche du digital et de l’innovation, nous avons prouvé notre capacité à apprendre, nous adapter, entraîner, créer, développer, nous nous sommes parfois intéressées au phénomène des startups en devenant mentors, en nous impliquant au capital… Et les éléments de la pyramide de Maslow sont parfois inversés: un peu moins besoin de sécurité financière, un peu plus de quête de reconnaissance, d’émancipation, de sens…
Alors salariées, entrepreneures, free-lance, slasheuses, en transition, continuons à évoluer, continuons à progresser, continuons à créer, c’est la meilleure de façon de nous réaliser et de prendre notre juste place. Et si nous pensons aux femmes des générations suivantes, c’est également la meilleure façon de les inspirer en les réconciliant avec le temps qui passe!
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