Michel Gondry ressuscite Gainsbourg le temps d’un clip
C’est un titre au parcours des plus tumultueux qu’a ressuscité ce mardi 13 avril, le réalisateur Michel Gondry. Moins prolifique au cours des dix dernières années, l’artiste français le plus bidouilleur de sa génération a donné vie à La Chanson...
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C’est un titre au parcours des plus tumultueux qu’a ressuscité ce mardi 13 avril, le réalisateur Michel Gondry. Moins prolifique au cours des dix dernières années, l’artiste français le plus bidouilleur de sa génération a donné vie à La Chanson de Prévert de Serge Gainsbourg en un clip réalisé en stop motion.
Paru en 1961 dans L’étonnant Serge Gainsbourg, le titre avait originalement été composé par Gainsbourg pour la chanteuse Juliette Gréco avant que celle-ci le refuse. Il fut finalement interprété par son auteur. Librement inspiré des Feuilles Mortes d’Yves Montand (d’après le poème de Jacques Prévert, mis en musique pour le film Les Portes de la Nuit de Marcel Carné en 1946), le morceau se trouve donc mis en images, soixante ans après sa parution.
>> A lire aussi : En 2021, Serge Gainsbourg est-il devenu problématique ?
Douce amertume
En making of, Michel Gondry (dont même un confinement ne saurait brider la créativité) revient sur sa démarche : “Quand j’ai grandi dans les années 70, il y avait deux dieux à la maison : Duke Ellington et Serge Gainsbourg”, explique le créateur. Un rapport très personnel donc, que le réalisateur transcrit dans un clip réalisé à la main et au téléphone.
“Dans la chanson, [Gainsbourg] retrouve la noirceur qui est en dessous de la chanson de Prévert, qui traite de nostalgie, ajoute Gondry. Personnellement je trouve ça magnifique et très très négatif, donc c’est un petit peu pour ça que j’ai eu cette idée d’objet “mignon” comme une petite feuille morte, mais qui apporte la mort d’une certaine manière. Comme si, en soi, le sentiment amoureux faisait périr les choses en les faisant vieillir plus vite, en les faisant avancer dans le temps.” Une interprétation douce-amère, chargée de la poésie DIY caractéristique du réalisateur.
Un hommage aussi intime que réussi donc, 1er d’une série de rendez-vous entre des réalisateurs français et le compositeur. Affaire à suivre donc.