"Mixte" sur Amazon Prime explique sans filtre le choc des écoles mixtes dans les années 60

SÉRIE - Une série d’époque aux enjeux contemporains. Les 4 1ers épisodes (sur 8) de “Mixte” sont disponibles ce lundi 14 sur Amazon Prime Video. Cette série française aborde l’intégration de filles dans un lycée de garçon au début des années...

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Annick Sabiani (interprétée par Lula Cotton-Frapier) lors du 1er épisode de la série

SÉRIE - Une série d’époque aux enjeux contemporains. Les 4 1ers épisodes (sur 8) de “Mixte” sont disponibles ce lundi 14 sur Amazon Prime Video. Cette série française aborde l’intégration de filles dans un lycée de garçon au début des années 60, à une époque où les écoles n’étaient pas mixtes. Marie Roussin, créatrice et showrunner de la série, nous cause des enjeux qu’aborde la série, inspirée de sa propre expérience.

En septembre 1963, le lycée Voltaire de Saint-Jean, en Charente-Maritime, accueille pour la 1ère fois des filles. Entourées de plusieurs centaines de lycéens à un âge d’ébullition hormonale, ces 11 filles se font difficilement une place dans un milieu où rien n’est fait pour elles. Et si “Mixte” est une série qui se veut divertissante, elle choisit pourtant de montrer sans filtre ce qu’elle dénonce.

Des scènes “à l’image de la vie”

Au-delà du sexisme quotidien subit par les filles à la fois dans et hors l’enceinte scolaire, la série met en scène des actes forts qui ont vocation à interpeller le spectateur. Humiliations, remarques dénigrantes, mépris conservateur: la série ne laisse pas indifférente. Un choix assumé par sa créatrice. “J’espère que ces scènes créeront une gêne et un malaise, ça c’est sûr. Pour moi ce qui compte dans une série, c’est que le spectateur soit touché. L’attachement aux personnages vient de ça, quand on se sent concerné, qu’on soit homme ou femme. S’il y a des passages difficiles, c’est un petit peu à l’image de la vie”, explique Marie Roussin.

À l’heure de dénoncer le sexisme, la créatrice de la série ne voulait pas arrondir les angles: “On ne peut pas dénoncer tout un tas de comportements sans les montrer dans une série dont c’est l’objectif. Si on édulcore, si on change les mots, ce n’est plus la même chose. Je pense qu’il faut montrer les choses un peu brutes.” Car l’objectif de la série, par la fiction, était de montrer tout un ensemble de comportements bien réels.

Pour expliquer ces années 1960 et l’environnement hostile aux femmes de ce lycée, Marie Roussin, créatrice et showrunner de la série, s’est inspirée de ses propres expériences. “Il y a beaucoup de situations de la série qui viennent directement de mon expérience personnelle, parce qu’en effet j’ai été scolarisé anormalement dans une école de garçons, nous révèle-t-elle. Maintenant moi je l’ai vécu en école primaire, là c’est évidemment plus riche de transposer ces souvenirs à l’époque du lycée, quand on est adolescent, et qu’on est travaillé par le rapport à l’autre.”

Un contexte historique aux échos actuels

Conservateurs, animés d’un comportement prédateur ou indignés d’être moins bon qu’une fille: la série montre que l’accueil des filles n’était pas le plus chaleureux. Mais elle confronte aussi différentes opinions, avec certains personnages scandalisés par l’injustice et le sexisme normatif, soucieux de changer les choses ou considérant la femme l’égal de l’homme.

“L’idée n’était pas tant de montrer à quel point le sexisme pouvait être fort, mais à quel point il était présent partout”, témoigne Marie Roussin. Et si cette série se veut représenter les années 1960, elle fait parfaitement écho à des enjeux bien plus actuels. “Le côté honneur de la famille qui passe par l’éventuelle virginité ou irréprochabilité de la jeune femme, c’est quand même ahurissant, mais encore tout à fait contemporain, je pense”, évoque notamment la créatrice de la série.

Comment ces différents personnages s’adapteront à ce changement drastique dans leurs habitudes? Il faudra attendre le lundi 21 juin pour connaître le dénouement de la saison avec la mise en ligne des 4 derniers épisodes

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