Moby et Sirkis : tout le mal que l’on pense de leur duo
Le morceau s’appelle This Is Not Our World (Ce n’est pas notre monde) et il est accompagné d’un clip recensant les combats de l’époque (anti-NRA, urgence climatique, veganisme, droit à l’avortement) par l’entremise de motifs évocateurs (foule...
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Le morceau s’appelle This Is Not Our World (Ce n’est pas notre monde) et il est accompagné d’un clip recensant les combats de l’époque (anti-NRA, urgence climatique, veganisme, droit à l’avortement) par l’entremise de motifs évocateurs (foule qui manifeste, usines crachant de la fumée, ours polaire, embouteillages, forêts qui s’embrasent). Au milieu de ce monde qui s’effondre déambulent, la mine déconfite, les deux protagonistes : ils ne sont pas seulement témoins du chaos qui les entoure et qu’ils ne font que traverser, ils sont notre mauvaise conscience collective personnifiée.
La suite du communiqué donne la parole à Moby et Sirkis. Moby : “Il n’existe pas d’être humain qui ne contribue pas à la disparition de la planète d’une manière ou d’une autre. Et je m’inclus complètement là-dedans aussi”. Le constat étant fait, autant se faire du pognon en exploitant ce vague sentiment de culpabilité, sans prendre le risque de froisser quelque puissant, qui aurait pourtant davantage les cartes en main pour impulser le changement attendu par nos deux zozos.
Sirkis : “Je ne sais pas si ce morceau pourra changer le monde. Il deviendra peut-être une sorte d’hymne générationnel, pour toutes les générations qui disent non”. Rien de moins que cela. Heureusement, le doute est permis : This Is Not Our World (Ce n’est pas notre monde) ne changera PEUT-ÊTRE pas le monde. Néanmoins, et c’est certain, l’humanité, pour retrouver l’espoir, a autant besoin d’une rencontre entre Moby et Indochine que l’Ukraine de BHL pour repousser l’armée russe hors de ses frontières. D’ailleurs, n’y a-t-il pas dans la mise en scène constipée du duo et dans celle des voyages du philosophe une certaine similarité ? Cet aspect à côté de la plaque, si proche des lieux où se jouent les drames, et pourtant si éloigné de tout.
Crise d’adolescence tardive
This Is Not Our World (Ce n’est pas notre monde) n’est pas un coup d’essai. Cette chanson qui, malgré elle, rappelle un peu Les Démons de minuit, dans un registre plus pénétré et electro-pop, s’inscrit dans une tradition bien ancrée, et dévoyée jusqu’au pathétique béat, de la protest-song de variété, quand egos christiques mal lunés et bons sentiments s’entrechoquent. La place que semble occuper aujourd’hui Indochine depuis la mort de Johnny (gigantisme de ses tournées, resucée opportuniste de vieux tubes flingués) est un motif d’inquiétude qui s’additionne à ceux déjà énumérés par nos objecteurs de conscience du jour. La crise d’adolescence, ce racket niais qui fait encore les poches des Français·es.