Mon accouchement était plus serein loin des conseils non sollicités - BLOG
ACCOUCHEMENT - Vous êtes nombreux à me demander (punchline d’influenceuse puissance 1000).“Comment vas-tu?”“Comment s’est passé ton accouchement?”C’est vrai j’avais moi aussi grave envie de vous en causer et en même temps j’ai beaucoup hésité....
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ACCOUCHEMENT - Vous êtes nombreux à me demander (punchline d’influenceuse puissance 1000).
“Comment vas-tu?”
“Comment s’est passé ton accouchement?”
C’est vrai j’avais moi aussi grave envie de vous en causer et en même temps j’ai beaucoup hésité. La raison est simple: j’avais peur que ce soit mal pris.
Mais sous l’influence de plusieurs amies qui m’ont poussée à le faire, je me lance. Et vous n’êtes pas obligé. e. s de me lire. OK donc vous restez? C’est parti!
Durant 9 mois, vous le savez, j’ai reçu une tonne de conseils et d’avertissements, du “Tu ne devrais pas mettre ceci ou cela/manger ci ou ça/faire ce truc ou pas” au “Tu verras c’est moins drôle le jour de l’accouchement/l’accouchement c’est horrible/un 1er bébé c’est long et c’est pire/je préfère te dire la vérité sans prendre de pincettes/la péridurale ça fait un mal de chien/le placenta quand il sort ça te fait encore plus mal je préfère que tu le saches c’est pour ça qu’on appelle ça la délivrance…”
Vous avez envie de expliquer votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous lestémoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide!
Les conseils non sollicités que je n’ai pas suivis
Bref, la parole se libère autour de la maternité, l’accouchement, le post-partum et c’est SUPER IMPORTANT.
Aujourd’hui il y a des tonnes de livres, d’émissions, de vidéos, d’influenceuses, de professionnels de santé qui l’ouvrent sur tout ça et ça fait un bien fou!
J’ai souvent l’impression qu’auparavant les femmes devaient se taire et jouer les warriors au point d’oublier d’avoir souffert un jour.
Aujourd’hui elles peuvent se renseigner, poser des questions, s’informer pour anticiper au mieux leur grossesse, leur accouchement, leur post-partum. On met des mots sur le mois d’or, on fait exister ce quatrième trimestre. C’est fantastique pour nous toutes, et ça m’a beaucoup aidé.
Si je ne souhaitais pas de conseils non sollicités, c’est parce que les conseils, j’allais les chercher moi-même. Donc quand j’en recevais qui finissaient par “Moi j’aurais aimé qu’on me prévienne” ça m’angoissait plus qu’autre chose.
Il y a des moments où je n’avais pas envie qu’on me prévienne. Pour préparer psychologiquement ce grand bouleversement pour mon corps, pour ma tête et ma vie, j’avais besoin de positif. Le “négatif” je le lisais, je le cherchais auprès de ma sœur, de ma gynécologue… Alors j’ai fait de la peinture, des blagues et des balades pour vider toutes ces peurs accumulées.
Parce que nous avons toutes des besoins différents et parce qu’aujourd’hui pour l’avoir vécu je le crie haut et fort: OUI CHAQUE FEMME, CHAQUE EXPÉRIENCE, CHAQUE GROSSESSE EST DIFFÉRENTE.
Avant mon accouchement j’étais sereine, et vous savez quoi?
Tout s’est bien passé pour moi.
Tout ce qu’on m’avait dit et qui ne s’est pas passé
J’ai adoré mon accouchement, j’ai adoré tous les détails et rien ne s’est passé comme on me l’avait fait imaginer. Rien de rien. Enfin si, mon fils est bien sorti par le bas en me déchirant légèrement, mais même ça au final ça s’est très bien passé.
On m’avait dit qu’il était rare de perdre les eaux surtout pour un 1er: j’ai perdu les eaux et c’est mon 1er.
On m’avait dit que les contractions dureraient deux jours, que le travail avant d’avoir accès à la péridurale serait interminable: à 7 h 12 je faisais des tâches sur mon parquet et à 20h50 mon fils m’en faisait sur les épaules.
On m’avait dit que les sages-femmes souvent n’écoutaient pas nos souhaits. J’ai eu deux anges gardiennes autour de moi ce jour-là et je ne les oublierai jamais. Si elles passent par là: Élisabeth, Élise: Merci infiniment pour nous trois.
On m’avait dit: “Tu verras tu ne contrôleras rien et tu ne pourras probablement pas accoucher dans la position que tu imagines surtout avec la péridurale »
Eh bien si, j’ai testé toutes les positions que je voulais. Un peu comme pour la conception, mais en moins agréable, forcément.
J’étais maîtresse de mon accouchement, je me suis sentie forte, guerrière. C’était magique. Je n’ai jamais eu autant confiance en mon corps et d’ailleurs je remercie ma sœur (elle saura pourquoi).
En ce qui concerne la péridurale c’est pareil, je n’ai rien senti, mais alors rien du tout. J’ai pu la doser comme je voulais pour sentir ce que je voulais, marcher, bouger, changer de position…
Évidemment j’ai eu mal, évidemment que mon corps aujourd’hui est fatigué, mais c’était si peu par rapport à toutes les angoisses horribles que j’avais accumulées suite aux récits non sollicités des autres.
Durant mon accouchement je n’ai eu en tête que les petites punchline positives anodines entendues chez des amies, dans ma famille, lues dans vos messages, sortir de la bouche de ma gynécologue ou de ma sage-femme et ça m’a tellement aidée.
Je remercie d’ailleurs toutes les personnes qui m’ont apporté ce positif (BIG UP À @jujulagygy- Une gynécologue sur Instagram, NDLR-)
Ne garder que le positif
Je me répétais qu’il fallait que je me fasse confiance, que mon corps était conçu pour et que ça allait bien se passer. Résultat ça a été et c’était extraordinaire. Du début à la fin. Oui même au moment de la dernière poussée, du cri de guerrière final pour accompagner ma légère déchirure qui a tant touché mon Arthur. (Le cri hein pas la déchirure!)
J’aurais envie de le vivre encore, j’en suis déjà nostalgique…
Peut-être que la prochaine fois ce sera différent, peut-être que ce sera plus difficile, traumatisant, plus douloureux, mais pour ma part je ferai le choix d’en causer seulement si on me le demande parce qu’aujourd’hui je sais que ce n’est pas pareil pour tout le monde et que la peur et le stress peuvent générer encore plus de douleur.
Voilà aujourd’hui je voulais écrire pour toutes celles qui stressent et qui appréhendent, celles qui ont besoin de positif et d’être rassurées. Il sera comme il sera votre accouchement. Unique, comme vous et comme votre bébé.
Après l’avoir vécu, je n’ai toujours aucun conseil à vous donner.
J’avais juste un peu de positif à vous partager.
―
PS J’ai joué un sketch improvisé pour Arthur presque à ouverture complète de mon col. Sachez que le 30 août 2021 Antho aussi a donné la vie et Davis était dans la place pour soutenir Kim lors de son accouchement de l’extrême! Merci mon amour, faut dire que je suis super bien accompagnée. RIP la concentration des sages-femmes. (Antho, Kim et Davis sont des personnages joués par Laura Calu et Arthur Chevalier, NDLR)
―
Ce témoignage, également publié sur les comptes Instagram et Facebook de Laura Calu, a été reproduit sur Le HuffPost avec son accord.
À voir également sur Le HuffPost: Illana Weizman explique son post-partum et le tabou qui l’entoure