Montpellier va supprimer un quart des panneaux publicitaires de la métropole
PUBLICITÉ - Moins de pub dans les rues de la métropole de Montpellier. Sans attendre les conclusions du projet de loi “Climat et résilience” examiné cette semaine à l’Assemblée, le Conseil de métropole a voté lundi 29 mars la suppression d’une...
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PUBLICITÉ - Moins de pub dans les rues de la métropole de Montpellier. Sans attendre les conclusions du projet de loi “Climat et résilience” examiné cette semaine à l’Assemblée, le Conseil de métropole a voté lundi 29 mars la suppression d’une partie des panneaux publicitaires.
À partir de 2023, le nombre de panneaux publicitaires sera réduit d’un quart dans les 25 communes de la métropole, rapporte France Bleu. Les panneaux numériques qui resteront verront eux leur taille réduite de moitié. La gestion de ces publicités (taille, place, format numérique ou papier, ainsi que la pub choisie) sera laissée à l’appréciation des maires.
#Conseil3M
— Montpellier3m (@Montpellier3m) March 29, 2021
Adoption du Règlement Local de la Intercommunal (#RPLi).
➡ Réduction de 25% des dispositifs publicitaires sur la métropole.
➡ Limitation à 4m2 des panneaux numériques contre 8 actuellement. pic.twitter.com/WcEpUgdUec
La mesure a été soutenue par le maire de Montpellier et président de la métropole Michaël Delafosse. Votée sous sa mandature, l’idée avait cependant germé sous l’ancien conseil municipal antérieur aux élections 2020.
Si certains élus ont déploré un texte qui “manque d’ambition”, notamment sur la législation des panneaux lumineux, d’autres se sont réjouis de cette décision qui résonne avec l’actualité nationale.
La pub à l’Assemblée (en version très allégée)
Depuis le 29 mars, les députés de l’Assemblée se penchent en effet sur le projet de loi “Climat et résilience”, inspiré des propositions de la Convention Citoyenne sur le climat. Les 150 citoyens tirés au sort réclamaient des mesures fortes pour réduire l’impact des publicités sur le réchauffement climatique. On trouvait ainsi dans leurs propositions l’interdiction pure et simple de la publicité sur écran dans l’espace public, les transports en commun.
Mais ces idées, comme beaucoup d’autres, n’ont pas réussi à franchir indemnes la bureaucratie française. Au fil des commissions, le texte a été raboté et les ambitions revues à la baisse: seules l’interdiction de la publicité en faveur des énergies fossiles et la “promotion” par le CSA de “codes de bonne conduite” pour les publicités audiovisuelles relatives à “des biens et services ayant un impact négatif sur l’environnement” ont été retenues pour figurer dans le projet de loi.
Les ONG de défense du climat s’inquiètent aussi de l’article 6 qui prévoit de transférer “le pouvoir de police de la publicité aux maires et aux intercommunalités, même lorsqu’elles n’ont pas de règlement local de publicité”, comme l’explique le ministère de la Transition écologique sur son site internet.
Le gouvernement fait valoir que les maires sont “les plus à même de définir” la réglementation publicitaire, tandis que les ONG redoutent que beaucoup n’osent pas agir par crainte de répercussions politiques ou économiques. Elles proposent donc de réécrire l’article en indiquant que “les compétences en matière de police de la publicité sont exercées par le maire au nom de la commune ou le préfet au nom de l’État.”
L’exemple de Grenoble, ville (presque) sans pub
En actant des mesures plus fortes que celles actuellement débattues à l’Assemblée, la métropole de Montpellier suit les traces laissées dès 2014 par la ville de Grenoble. À l’initiative du maire écolo Éric Piolle, la municipalité n’avait pas renouvelé une partie de son contrat avec la société d’affichage JC Decaux et plus de 300 panneaux publicitaires avaient été démontés. Dans le cadre d’un autre contrat renouvelé et qui court jusqu’à 2031, les affichages dans les Abribus avaient été conservés mais leur nombre réduit.
Depuis, le sujet a pris de l’ampleur et plusieurs élus ont donné de la voix. Le 20 mars, le président EELV de la métropole de Lyon Bruno Bernard et plusieurs élus écologistes, dont les maires de Lyon et Bordeaux ont ainsi signé une tribune dans le JDD appelant à mieux réguler la prolifération des écrans vidéo publicitaires en ville.
“La législation actuelle encadrant la publicité dans l’espace public n’est pas à la hauteur des enjeux”, déploraient-ils alors, appelant le gouvernement à mettre en place un “cadre national” sur la régulation publicitaire. Ce ne sera pas pour tout de suite.
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