Mort de Delphine Jubillar: son mari Cédric mis en examen pour meurtre
DISPARITION - Le mari de Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans disparue depuis six mois dans le Tarn, a été mis en examen vendredi pour le “meurtre aggravé” de la mère de deux enfants.“Il est mis en examen pour meurtre aggravé. C’est...
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DISPARITION - Le mari de Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans disparue depuis six mois dans le Tarn, a été mis en examen vendredi pour le “meurtre aggravé” de la mère de deux enfants.
“Il est mis en examen pour meurtre aggravé. C’est incohérent à ce stade du dossier”, a dit à l’AFP Jean-Baptiste Alary, l’avocat de Cédric Jubillar. L’intérimaire de 33 ans avait été arrêté “hors de son domicile” deux jours plus tôt et placé en garde à vue.
En instance de divorce, Cédric Jubillar avait signalé la disparition de son épouse dans la nuit du 15 au 16 décembre du domicile familial de Cagnac-les-Mines, une ancienne cité minière de 3000 habitants, près d’Albi.
Après une 1ère procédure pour “disparition inquiétante”, une information judiciaire avait été ouverte à Toulouse pour “enlèvement, détention ou séquestration”, les enquêteurs privilégiant la piste criminelle.
Recherches intensives
Les gendarmes de la Section de recherche ont sondé lacs et rivières, mené des battues dans les champs et les bois autour du village de Cagnac-les-Mines, une ancienne cité minière de 3000 habitants, où la jeune femme habitait, avec son mari et ses deux garçons, une maison qui a été plusieurs fois perquisitionnée.
Cédric Jubillar avait été entendu fin avril en “qualité de partie civile” par les juges. Il avait participé samedi à Albi à une marche blanche réunissant 80 personnes en honneur de la jeune femme.
“Pour nous toutes, collègues de Delphine, cette marche est une façon de lui dire qu’elle nous manque terriblement, que l’on pense à elle chaque jour, que l’on garde espoir qu’elle nous revienne”, avait alors déclaré Michelle Andrieu, l’une des infirmières qui travaillait avec Delphine Jubillar.
“Un climat parfaitement serein” lors de son audition fin avril
Selon la version des faits du mari, Delphine Jubillar est sortie de la maison le 15 décembre vers 23h pour promener leurs deux chiens, en plein couvre-feu, vêtue d’une doudoune blanche et avec son téléphone portable. Les chiens seraient revenus à la maison sans elle, selon le mari.
Réveillé vers 04h par les pleurs de leur fille, Cédric Jubillar se serait alors rendu compte de l’absence de son épouse et aurait téléphoné à des amies de cette dernière habitant le village, pensant qu’elle pouvait se trouver chez l’une d’elles. Il a ensuite appelé la police.
A l’issue de son audition par les juges en tant que partie civile fin avril, l’avocat de Cédric Jubillar avait assuré que tout s’était déroulé “dans un climat parfaitement serein”. “La qualité de partie civile a été confirmée et aucune mise en cause n’est envisagée”, avait souligné le pénaliste tarnais Me Jean-Baptiste Alary.
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