Mort de Guillaume T. : le PCF pleure la perte d'un "camarade" à l'origine du #metoogay

METOOGAY - Plusieurs figures politiques ont rendu ce mercredi 10 février un hommage appuyé à Guillaume T, l’étudiant qui avait accusé de viol un élu communiste du Conseil de Paris, déclenchant le mouvement #MeTooGay, retrouvé mort mardi dans...

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Place du Colonel Fabien à Paris, le siège du Parti Communiste le 4 September 2019. (Photo Daniel Pier/NurPhoto via Getty Images)

METOOGAY - Plusieurs figures politiques ont rendu ce mercredi 10 février un hommage appuyé à Guillaume T, l’étudiant qui avait accusé de viol un élu communiste du Conseil de Paris, déclenchant le mouvement #MeTooGay, retrouvé mort mardi dans sa chambre universitaire sur le campus de l’université Paris-Nanterre.

La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a salué l’engagement du jeune homme de 20 ans qui “a contribué à une vague de libération de la parole nécessaire, et sans précédent”. De son côté, la ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes Élisabeth Moreno a applaudi son “courage” pour avoir “brisé la loi du silence”.

De son côté, le Parti communiste a, par la voix de son secrétaire national Fabien Roussel, déploré la perte d’un “camarade”. “Guillaume plaçait la lutte pour la justice et l’égalité au cœur de son engagement. Il manquera profondément à toutes celles et tous ceux qui l’ont connu. Fidèle à nos valeurs, aujourd’hui comme hier, le PCF veut la vérité et la justice pour Guillaume. Le parquet annonce une enquête qui doit faire toute la lumière sur ce drame terrible”, a déclaré le PCF dans un communiqué.  

Une enquête pour déterminer les causes de la mort de Guillaume T. a bien été ouverte, a précisé le parquet. Aucun lien n’était établi mardi soir entre les accusations de viol et la mort de l’étudiant, retrouvé pendu dans sa chambre universitaire, selon les premiers éléments de l’enquête.

Mais l’annonce de sa mort a déclenché une vague d’émotion, des internautes ainsi que des organisations appelant à lui rendre hommage ce mercredi après-midi place du Colonel Fabien à Paris, où siège le PCF. Certains allaient plus loin encore, en dénonçant “la complicité du PCF”.

En retrait du PCF

Le 21 janvier dernier, Guillaume T., âgé de 20 ans, sous le pseudo Prunille sur Twitter, avait accusé un élu communiste parisien de viol: “Après plus de deux ans, sans savoir mettre les mots sur ce qui m’est arrivé, je me rends compte que j’ai été violé par Maxime Cochard, conseiller de Paris et son compagnon […] en octobre 2018 alors que je n’avais que 18 ans et étais particulièrement vulnérable”.

“Je considère qu’ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu’en raison de problèmes familiaux je n’avais pas vraiment d’endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du PCF pour avoir des relations sexuelles non consenties avec moi”, avait-il écrit.

Maxime Cochard avait rapidement réagi dans un communiqué, également publié sur Twitter, dans lequel il dénonçait “une accusation totalement fausse”. Le Parti communiste lui avait demandé de se mettre en retrait de ses responsabilités au sein du PCF.

L’avocate de l’élu, Fanny Colin, avait confirmé que les faits de viol étaient “formellement contestés” par son client et qu’une démarche pour diffamation avait été engagée.

Quelques jours après cette accusation, des milliers de gays avaient témoigné sous le hashtag “metoogay” des violences sexuelles qu’ils ont subies, dans la lignée des mouvements #Metoo. 

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