Mort de l’écrivaine égyptienne Nawal al-Saadawi, figure de la lutte pour l’émancipation des femmes

DÉCÈS - L’écrivaine Nawal al-Saadawi, 89 ans, figure égyptienne de l’émancipation des femmes dans le monde arabe, est décédée ce dimanche 21 mars, a annoncé le journal d’État Al-Ahram.Nawal al-Saadawi, autrice notamment de deux livres féministes...

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Mort de l’écrivaine égyptienne Nawal al-Saadawi, figure de la lutte pour l’émancipation des femmes (ici au Caire pendant une interview en mai 2001)

DÉCÈS - L’écrivaine Nawal al-Saadawi, 89 ans, figure égyptienne de l’émancipation des femmes dans le monde arabe, est décédée ce dimanche 21 mars, a annoncé le journal d’État Al-Ahram.

Nawal al-Saadawi, autrice notamment de deux livres féministes de référence “Au début, il y avait la femme” et “La femme et le sexe”, a longtemps lutté pour les droits des femmes et contre le patriarcat dans le monde arabe.

Médecin, elle a écrit plus d’une cinquantaine d’ouvrages dans lesquels elle se prononçait contre la polygamie, le port du voile, l’inégalité des droits de succession entre hommes et femmes en islam et surtout l’excision, qui concerne plus de 90% des Égyptiennes.

Son franc-parler et ses positions audacieuses sur des sujets jugés tabous par une société égyptienne largement conservatrice lui ont valu des ennuis avec les autorités, les institutions religieuses et les islamistes radicaux. Elle avait quitté l’Égypte en 1993, après avoir reçu des menaces d’islamistes, pour rejoindre les États-Unis.

Cible des institutions religieuses

En 2007, l’institution théologique Al-Azhar, l’une des plus prestigieuses de l’islam sunnite, portait plainte contre elle pour atteinte à l’islam. Un mois plus tôt, son autobiographie et l’une de ses pièces de théâtre avaient été bannies de la foire du Livre du Caire.

“La jeunesse, en Égypte et à l’étranger, m’a toujours couverte d’amour et de reconnaissance”, avait souligné Mme Saadawi, dont le tempérament d’acier tranchait avec sa frêle silhouette, son élégante chevelure blanche et son sourire chaleureux. 

Elle a été écrivaine en résidence pendant trois ans à l’université Duke, en Caroline du Nord.

De retour en Égypte en 2005, elle s’est lancée dans une campagne présidentielle avant d’abandonner la course, dénonçant une “parodie” de démocratie orchestrée du temps de l’ex-raïs Hosni Moubarak, chassé en 2011 par une révolte populaire. Elle assurait que les forces de sécurité l’empêchaient de conduire ses meetings électoraux. Elle a été critiquée en 2013 pour avoir soutenu la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par le général devenu président, Abdel Fattah al-Sissi. 

“J’ai dédié toute ma vie à l’écriture. Malgré tous les obstacles, j’ai toujours continué à écrire”, avait dit cette mère de deux enfants, une fille et un garçon, qui a “divorcé de ses trois maris”.

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