Mort de Philippe Jaccottet, écrivain et poète de la Pléiade
DECES - Le poète, traducteur et critique littéraire suisse Philippe Jaccottet, lauréat de nombreux prix dont le Goncourt de la poésie, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à l’âge de 95 ans, a annoncé son fils à l’AFP.Il s’est éteint...
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DECES - Le poète, traducteur et critique littéraire suisse Philippe Jaccottet, lauréat de nombreux prix dont le Goncourt de la poésie, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à l’âge de 95 ans, a annoncé son fils à l’AFP.
Il s’est éteint à son domicile de Grignan, dans la Drôme, où il sera inhumé “dans la plus stricte inimité”, a précisé Antoine Jaccottet.
Suisse de langue française, il est l’un des trois seuls poètes, avec René Char et Saint-John Perse, à avoir été publié de son vivant dans la prestigieuse collection de la Pléiade.
Les Éditions Gallimard ont l’immense tristesse de vous annoncer le décès de Philippe Jaccottet. L’écrivain, récompensé en 2003 par le Goncourt de la Poésie et entré dans la Bibliothèque de la Pléiade en 2014, s’est éteint à l’âge de 93 ans. https://t.co/vHIpLXXJHXpic.twitter.com/uQziZ66Lax
— Gallimard (@Gallimard) February 25, 2021
Récompensé par de nombreux prix français et allemands, dont le Goncourt de la poésie (2003) et le Grand prix national de Traduction (1987), Philippe Jaccottet, installé depuis plus d’un demi-siècle à Grignan, est l’un des poètes contemporains qui a fait l’objet de plus de thèses et de critiques.
Il est né le 30 juin 1925 à Modon, dans le canton suisse de Vaud, et a passé l’essentiel de sa vie à Grignan.
Son premier ouvrage, “Trois poèmes aux démons”, parait en 1945. Il se met alors à publier beaucoup de textes, notamment pour la Nouvelle Revue de Lausanne. Son premier recueil de poèmes “L’Effraie” (1953) sort aux éditions Gallimard, dans la collection Métamorphoses, dirigée par Jean Paulhan.
Il a aussi participé à La Nouvelle Revue Française et fait en sorte d’ouvrir celle-ci à la littérature allemande. Couronnées de succès, ses poèmes entrent dans la collection Gallimard/Poésie, avec notamment “A la lumière d’hiver” (1977) et “La Semaison” (1984).
Ses traductions ont fait connaître en France l’écrivain autrichien Robert Musil (“L’Homme sans qualités”), le Russe Ossip Mandelstam, l’Italien Giuseppe Ungaretti ainsi qu’une part considérable de Rilke - dont la “Correspondance” avec Lou Andreas-Salomé. On lui doit également une transposition de “L’Odyssée” d’Homère, des vers d’Hölderlin et de “Mort à Venise” de Thomas Mann.
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