Music on Hold digère les eighties pour mieux créer son propre son

On ne plaisante pas avec la pop. À moins qu’au contraire rien ne soit plus indiqué que cette forme équivoque pour résister aux injonctions, inverser les codes et apparaître aussi naïve que sérieuse, légère que profonde, sobre et dérisoire qu’outrancière...

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On ne plaisante pas avec la pop. À moins qu’au contraire rien ne soit plus indiqué que cette forme équivoque pour résister aux injonctions, inverser les codes et apparaître aussi naïve que sérieuse, légère que profonde, sobre et dérisoire qu’outrancière et précieuse.

Dès l’ouverture de 30 Minutes of…, 1er album signé par Music on Hold et sorti sur Born Bad Records à l’hiver 2021, cette conception de la pop semblait déjà ne pas avoir échappé à la tête pensante du projet, Émile Cartron-Eldin. Mais après l’écoute de son successeur, nul ne saurait nier l’évidence.

Du lâcher-prise et plus de maîtrise

Alors que tout avait commencé par des demos conçues avec les moyens du bord autour de claviers, guitares et boîtes à rythmes rudimentaires, voilà qu’aujourd’hui le son du trio se complexifie et que les chansons prennent davantage d’épaisseur, sans pour autant abandonner le lâcher-prise et l’humour.

De l’obsession mélodique chère à Yellow Magic Orchestra au drama mélancolique et jouissif de Kirin J. Callinan, en passant par les synthés en tous genres de The Human League, Gary Numan ou des 1ers Talk Talk, Music on Hold manie ici les allers-retours avec ardeur et aligne les beats implacables (Music on Hold for Ever, Last Laugh) autant que les cris du cœur ambigus (His Master’s Voice, Over, Home). Mieux vaut alors en rire qu’en pleurer. Bien que l’inverse pourrait être tout aussi vrai.

Music on Hold 4 Ever (Born Bad Records/L’Autre Distribution). Sortie le 8 décembre.