Musique et copie privée: la culture priée de financer l’écologie des géants

Crée en 1985 par Jack Lang, alors Ministre de la culture, la copie privée contribue aujourd’hui à la rémunération de plus de 200.000 artistes, auteurs, compositeurs, éditeurs et producteurs, et soutient le financement de 12.000 festivals, évènements...

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CULTURE - Quelque part entre colère, révolte et combat, le monde de la musique se mobilise actuellement contre un nouveau désastre annoncé.

Parce que quelque part en ce moment, la puissance intrinsèque de lobbyistes acharnés œuvre pour l’exonération de la copie privée sur les objets connectés reconditionnés.

La copie privée c’est quoi?

Ce n’est pas du tout une taxe!

C’est un mécanisme vertueux de collecte de quelques centimes d’euros sur les ventes d’objets diffusant de la musique (casques audio, enceintes connectées, smartphone…) pour contribuer au financement des auteurs, artistes et du monde de la création culturelle, dont les œuvres sont massivement et gratuitement dupliquées sur les appareils numériques de stockage.

Créée en 1985 par Jack Lang, alors ministre de la Culture, la copie privée contribue aujourd’hui à la rémunération de plus de 200.000 artistes, auteurs, compositeurs, éditeurs et producteurs, et soutient le financement de 12.000 festivals, évènements culturels et créations partout en France chaque année. 

Elle a aussi porté secours à beaucoup d’entre eux durant la crise sanitaire, afin de permettre de faire perdurer le dialogue par la création et la diffusion de concerts et livestream entre les artistes et leurs publics via les réseaux sociaux.

Ces derniers ne rémunèrent jamais la création ni la diffusion des contenus culturels (tandis que les plateformes de streaming inventent un 3e chiffre après la virgule pour rémunérer les artistes, mais là n’est pas la question.)

Et ne nous trompons pas de cible: pour les pays qui n’ont pas instauré la copie privée sur leur territoire, la facture d’achat d’objets connectés reconditionnés (ou pas) reste la même que la nôtre.

Le profit à tout prix n’est pas biodégradable

Mais voilà que ces fabricants déjà riches à milliards de nos contenus musicaux souhaitent priver la musique et plus largement la culture, déjà gravement meurtries par une crise durable et sans précédent, de 30 millions d’euros de revenus par an. 

Et ce, sous couvert d’une image plus écologique par la transition vers le reconditionné.

Rappelons-leur ici que le profit à tout prix n’est pas biodégradable.

Alors puisse faire que leurs idées restent dans le “monde d’avant” le 10 juin prochain lors du vote à l’Assemblée nationale.

Une potentielle exonération de la copie privée sur les objets reconditionnés serait un véritable désastre, qui plus est pour les 2 années à venir.

Une des grandes pertes de cette pandémie serait la victoire de cette exonération devenue encore plus “approchable” par le biais de l’écologie.

Cependant, pour garder foi en la culture et son pouvoir sur nos vies, l’avenir ne pourra se (re) construire sans la copie privée. 

Le paradoxe de ceux qui s’enrichissent de la création artistique par la vente d’objets connectés sont aussi ceux qui veulent l’appauvrir.

Mais le monde de la musique et de la création n’est pas un outil de réajustement qui permettrait à quelques-uns de s’enrichir encore davantage. Il permet juste de se nourrir, faire rêver, et voyager.

Et seuls ceux qui ne veulent pas voir la lune et les étoiles chercheront toujours quel doigt dénoncer.

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