Navalny: les États-Unis promettent des "conséquences" s'il meurt

NAVALNY - La Maison Blanche a averti ce dimanche 18 avril qu’il y aurait des “conséquences” pour la Russie si l’opposant Alexeï Navalny, dont l’état de santé se détériore, décédait. “Quant aux mesures spécifiques que nous prendrions, nous étudions...

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L'état de santé de Navalny inquiète, les États-Unis promettent des

NAVALNY - La Maison Blanche a averti ce dimanche 18 avril qu’il y aurait des “conséquences” pour la Russie si l’opposant Alexeï Navalny, dont l’état de santé se détériore, décédait. 

“Quant aux mesures spécifiques que nous prendrions, nous étudions différents types de coûts que nous imposerions, et je ne vais pas les révéler publiquement à ce stade mais nous avons indiqué qu’il y aura des conséquences si Alexeï Navalny meurt”, a déclaré Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, sur la chaîne CNN.

“Nous nous sommes dans un 1er temps alliés à l’Union européenne, et à de nombreuses démocraties dans le monde qui partagent notre opinion, pour imposer des sanctions en réponse à ce que le gouvernement russe a fait à Navalny, en réponse à l’utilisation d’une arme chimique contre lui, ce qui va à l’encontre des lois internationales”, a expliqué Jake Sullivan. 

“Deuxièmement, nous avons informé le gouvernement russe que ce qui arrivera à Alexeï Navalny, qu’ils ont incarcéré, sera leur responsabilité et qu’ils seront tenus pour responsables par la communauté internationale”, a-t-il poursuivi.

Le sort de Navalny “totalement injuste”

La journaliste lui a alors demandé pourquoi Joe Biden n’avait pas mentionné son sort lors d’un discours solennel jeudi sur des sanctions imposées à la Russie ou n’exigeait pas publiquement sa libération. 

“Nous avons estimé que plutôt que de faire des déclarations publiques générales, la meilleure façon de s’attaquer à ce problème était en privé, et à travers des voies diplomatiques directement vers les plus hauts niveaux du gouvernement russe”, a confié le conseiller de la Maison Blanche. 

Le président américain a jugé samedi le sort d’Alexeï Navalny “totalement injuste”, lors de très brèves déclarations aux journalistes. Jake Sullivan n’a pas indiqué si le projet de sommet entre Vladimir Poutine et Joe Biden serait remis en cause si Alexeï Navalny mourrait. 

Menace d’un arrêt cardiaque “d’une minute à l’autre”

Les alliés de l’opposant de 44 ans, malade et en grève de la faim, ont appelé dimanche les Russes à manifester le 21 avril pour lui “sauver la vie”.

Des médecins proches de lui ont dit craindre samedi qu’il ne fasse un arrêt cardiaque “d’une minute à l’autre”. 

Revenu en janvier après cinq mois de convalescence en Allemagne, suite à un empoisonnement dont il accuse le Kremlin, Alexeï Navalny avait été immédiatement arrêté et condamné à deux ans et demi de prison dans une ancienne affaire de fraude qu’il dénonce comme politique. 

“Navalny se comporte comme un hooligan”

Moscou ne laissera pas Alexeï Navalny “mourir en prison”, a assuré l’ambassadeur russe à Londres dans une entrevue dimanche à la BBC.

“Bien sûr on ne le laissera pas mourir en prison, mais je peux dire que Alexeï Navalny se comporte comme un hooligan”, “en essayant de violer chaque règle qui a été établie”, a déclaré sur la chaîne publique britannique l’ambassadeur Andreï Kéline.

Il a accusé l’opposant de “vouloir attirer l’attention” en se plaignant “aujourd’hui qu’il souffre de la main gauche”, “demain de la jambe gauche”. “S’il se comporte normalement, il aura une chance d’être libéré plus tôt”, a poursuivi l’ambassadeur de Russie à Londres.

Les chefs de la diplomatie de l’UE se saisissent du cas Navalny

Les ministres des Affaires étrangères de l’UE vont se pencher lundi sur le cas Navalny, a annoncé ce dimanche le gouvernement allemand, alors que Berlin et Paris s’en sont pris durement à la politique de Vladimir Poutine.

“Lors de leur réunion de demain (lundi) à Bruxelles les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne vont discuter de la situation de Navalny”, a déclaré le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas au quotidien allemand Bild.

Le même jour, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a tenu des propos similaires, se disant “extrêmement préoccupé” par l’état de santé de l’opposant et évoquant la “responsabilité majeure” du président Vladimir Poutine.

Le chef de la diplomatie française a aussi laissé planer la menace de nouvelles sanctions européennes. L’UE suit le dossier avec attention, a-t-il dit. “Nous avons déjà pris des mesures”, a-t-il ajouté sur la chaîne de télévision publique France 3, “le paquet de sanctions est déjà significatif, mais il peut y en avoir d’autres”. “Je souhaite que des mesures soient prises pour assurer l’intégrité physique de Monsieur Navalny mais aussi sa libération”, a-t-il également dit. 

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