Netflix s’engage à soutenir le cinéma français
C’est la 1ère fois qu’une plateforme de streaming comme Netflix investit une telle somme dans le cinéma français. Les accords SMAD ratifiés l’année passée, contraignant les plateformes à s’impliquer dans le financement des œuvres de facture...
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C’est la 1ère fois qu’une plateforme de streaming comme Netflix investit une telle somme dans le cinéma français. Les accords SMAD ratifiés l’année passée, contraignant les plateformes à s’impliquer dans le financement des œuvres de facture hexagonale, ont porté leurs fruits en partie puisque Netflix s’est engagé ce mardi 22 février à financer le cinéma français à hauteur de 30 millions d’euros par an pendant trois ans.
Netflix avait par ailleurs négocié son délai de diffusion : la plateforme pourra diffuser une œuvre sur sa plateforme seulement 15 mois après son exploitation en salles, contre 36 par le passé, avec sept mois d’exclusivité par rapport aux autres SMAD. L’accord signé ce mardi prévoit également qu’au moins 17% de l’enveloppe servira à financer des films au budget inférieur à quatre millions d’euros, conformément à une clause de diversité : cet accord défend ainsi l’idée d’une juste répartition des financements, entre économies fragiles et films à gros budgets.
Selon Le Film Français, La Société des Réalisateurs de Films s’est félicitée de cet accord qu’elle qualifie de “vertueux pour le cinéma”. Depuis quelques mois, c’est une refonte complète de la chronologie des médias qui se met en place, dans une idée de plus juste rémunération des auteurs·trices, pour un meilleur financement et une meilleure visibilité des films.
La chronologie des médias : un système en question
Le Syndicat des Producteurs Indépendants s’est réjoui de cet accord, dont il considère qu’il “montre que notre modèle [celui de la chronologie des médias, ndlr] n’est ni has been ni ringard.” Des propos qui contrastent avec les récentes déclarations du producteur Vincent Maraval (La vie d’Adèle, Love) pour Konbini. Selon lui, la chronologie des médias est un système obsolète qui encourage le piratage en faisant mourir les films durant plusieurs mois (entre fin d’exploitation en salle et la diffusion par les chaînes ou les plateformes), favorise les gros groupes de diffusion, fragilise les plus petites économies incapables de s’imposer, en faisant des chaînes de télévision des guichets uniques qui empêchent toute possibilité de négocier.
Ce point de vue divergent montre la complexité des positions quant au système à adopter pour faire perdurer le cinéma français. Ainsi, donc, si la chronologie des médias demeure en débat, ces accords tendent à équilibrer la part de Netflix dans la création française, en incluant la plateforme dans le réseau en pleine mutation du système français.