Nos 12 tubes de l’été : les morceaux qui ont ambiancé la rédac

Nourished By Time de Daddy C’est François Moreau qui a attiré mon attention sur Nourished By Time et l’album Erotic Probiotic 2. J’ai commencé par le single Daddy, tube en puissance. Synthpop eighties infusée de new wave, de funk, de R&B, avec...

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Nourished By Time de Daddy

C’est François Moreau qui a attiré mon attention sur Nourished By Time et l’album Erotic Probiotic 2. J’ai commencé par le single Daddy, tube en puissance. Synthpop eighties infusée de new wave, de funk, de R&B, avec cette voix mi-spoken word, mi-crooner de Marc Brown, né à Baltimore, qui sauve à elle toute seule le morceau de l’anecdotique. Ça et un groove indéniable, saturé de rétrofuturisme mais pas insipide. CB

Pas de dialogue de Charif Megarbane

À bien y réfléchir, entre l’imparable Russian Strings de Blur ou le tournoyant Skipping Like a Stone des Chemical Brothers avec Beck, notre tube de l’été est, comme son titre l’indique, un morceau mutique mais absolument addictif. En 2 minutes et 34 secondes (format pop sixties par excellence), le compositeur libanais Charif Megarbane parvient à donner une suite inespérée à La Ritournelle de Sébastien Tellier, tout en conjuguant un imaginaire vespéral (cf. le coucher de soleil illuminant la pochette de l’album de Marzipan). Notre tube de l’été (crème solaire comprise) en rêvant de Biarritz ou de Beyrouth en été. FV

Rush de Troye Sivan

Bien qu’émigré sur la côte basque, j’ai passé, grâce à Troye Sivan, mon été imaginaire à Berlin. Qui devient chaque année dans sa mue estivale rien moins que la ville la plus sensuelle du monde. Ce dont atteste exemplairement le clip embrasé de cette irrésistible friandise house : Rush. Dans un squatt, dans les chiottes surpeuplées et moites d’un club, dans des extérieurs de friches urbaines, des post-ados s’ébrouent en faisant gicler l’alcool et les désirs. Dans un grand tourniquet référencé gigotent et s’entrechoquent des étreintes teens bucoliques de Ryan McGinley, des exultations collectives à la American Honey, de la sensualité sous substance à la Harmony Korine, des chorégraphies urbaines façon Hung Up de Madonna. Une claque de trois minutes – sur des fesses rouge-sang. JML

Two Step de Throwing Muses

Ok, le morceau est sorti en 1991 sur l’album The Real Ramona du groupe de rock américain Throwing Muses, pourtant c’est cet été qu’il a atterri dans ma playlist. Et il m’a déjà suivi en festival, dans le train, dans le métro, dans les rues de Paris ou tout simplement dans mon appartement, les fenêtres ouvertes laissant entendre le son de la pluie. Son rythme mélancolique mêlé à la douce voix (qui n’a pas pris une ride en trente ans) de la chanteuse Kristin Hersh, me donne tout simplement envie de prendre la route au coucher du soleil, direction l’océan pour dormir à la belle étoile. MS

Sociopathic Dance Queen d’Amaarae

À l’heure où le son R&B se cherche une nouvelle identité après l’ère de la trap, la ghanéo-américaine Amaarae propose sur son second album ultra dense, Fountain Baby, quatorze titres où fusionnent pop, R&B, rock et afrobeats. Avec ses paroles entêtantes et caressantes, son ton insouciant, Sociopathic Dance Queen, onzième track de l’album, est comme une invitation aux plaisirs charnels d’un jardin édénique. Tout ce qu’on veut en été ! BD

The Ballad de Blur

Le morceau inaugural du dernier album de Blur, est une incitation à ne pas soigner votre syndrome de Diogène. Inspiré d’une vieille démo publiée encore en chantier dans Democrazy, un double EP signé Damon Albarn sorti en 2003 et mis en boîte DIY dans des piaules d’hôtel en Amérique, The Ballad fait des va-et-vient dans le temps comme les vagues de la plage de Caleta de Famara, cernée par la montagne et les nuages bas. Le morceau de l’été, pour peu que vous ayez passé le mois d’août à contempler l’horizon dans un rétroviseur. FM

So You Are Tired de Sufjan Stevens

Le titre est sorti mi-août et pourtant il a encapsulé en 4″50 tous les effluves de l’été. La langueur des soirées en terrasse, les siestes écourtées par le bourdonnement des mouches. La promesse d’un rythme au ralenti et la mélancolie d’une parenthèse qui va trop vite se refermer. Javelin, l’album dont il est tiré, sort en octobre. C’est trop loin. EP

You Knew de Róisín Murphy

On le crie haut et fort dans le numéro de septembre des Inrocks : Hit Parade, le nouvel album de Róisín Murphy, fruit d’une longue collaboration étalée sur plusieurs années avec DJ Koze, accomplit des prodiges, torpillant house, funk et soul d’un halo de psychédélisme. Parmi ces treize titres taillés comme des diamants, You Knew, diaboliquement addictif avec son groove tout en langueur érotique et la voix de Róisín catapultée dans une dimension parallèle, a été le compagnon parfait d’un été passé à danser en boucle. PT

GOMD de Veeze

Si un morceau de l’album au titre idoine (Summer’s Mine) de son partner in crime de Detroit, Babyface Ray, semblait tout indiqué pour figurer dans cette liste, impossible de passer à côté de GOMD pour témoigner de l’incroyable vitalité de la ville du Michigan. Sur une instrumentale triomphante et réminiscente de l’époque Dipset, le nouveau héros de Detroit déploie nonchalamment son flow sur cette ode à la quête – plus que du succès – d’identité. Tout en charriant un imaginaire estival d’asphalte brûlant et de barbecues à même la rue qui sied parfaitement à la léthargie étouffante d’un été en ville. TD

Small Poppies de Courtney Barnett

Le 10 juillet dernier, Courtney Barnett prenait tout le monde à revers avec Start SomewhereLife Balance et First Slow, trois titres instrumentaux et méditatifs venus annoncer la sortie de l’album End Of The Day, pour prolonger l’expérience et illustrer le documentaire sur sa vie Anonymous Club. L’occasion de se replonger dans la discographie de la songwriter et guitariste australienne, et de redécouvrir son 1er album sorti en 2015, l’excellent Sometimes I Sit and Think, and Sometimes I Just Sit. Avec des riffs incisifs et rythmés et une qualité de plume qui font sa réputation, Courtney Barnett signe avec le titre Small Poppies la balade parfaite à écouter en plein soleil, au bord de l’eau ou au bureau, pour traverser avec légèreté et insouciance la période estivale. VB

Fein de Travis Scott

Si le nouvel album de Travis Scott, étrangement nommé Utopia, n’est pas imparable sur toute sa durée, il s’y trouve une poignée de titres qui valent le détour, comme ce Fein sur lequel il est bien difficile de rester les bras croisés. “Just come outside, for the night/Take your time, get your light” : irrésistible ouverture portée par des nappes synthétiques et teintée d’un psyché barré, où se justifie (pour une fois) l’usage de l’Auto-Tune. Bonne idée, ce duo avec le rappeur d’Atlanta Playboi Carti, qui assure la caution trap de ces trois minutes et onze secondes supra efficaces ! SR

Sex de The Dare

Nouvelle sensation de la scène arty new-yorkaise, sous haute influence LCD Soundsystem, The Dare surfe sur la tendance indie sleaze avec de 1ères preuves étincelantes d’une carrière qui ne fait que commencer : GirlsGood Time, puis ce Sex à la fois charnel et robotique. Derrière ce nom de groupe se cache un seul responsable, Harrison Patrick Smith, qui s’est d’abord illustré sous le pseudo de Turtlenecked. Il a lancé The Dare en pleine pandémie avec l’envie toute simple de s’amuser à créer des chansons fun et dévergondées. Le public parisien aura la joie de le découvrir au festival Pitchfork en novembre prochain. NL