Nos 30 titres pour passer un bel été 2021 !

The Velvet Underground Ride Into the Sun (1969)Imaginer le Velvet rider sous le soleil paraît aussi incongru que de concevoir qu’un jour New Order chanterait The Beach (ce qui n’est pas le cas puisqu’il s’agit d’un instrumental). Jusqu’à ce...

Nos 30 titres pour passer un bel été 2021 !

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The Velvet Underground Ride Into the Sun (1969)
Imaginer le Velvet rider sous le soleil paraît aussi incongru que de concevoir qu’un jour New Order chanterait The Beach (ce qui n’est pas le cas puisqu’il s’agit d’un instrumental). Jusqu’à ce que surgisse cette version démo de Ride Into the Sun qu’on ne connaissait jusqu’alors qu’en version, elle aussi, instrumentale, comme si Lou Reed revenait à ses années Pickwick, label pour lequel il composait un peu tout et n’importe quoi en fonction de la vogue du moment.

Beck Tropicalia (1998) 
Beck n’a eu de cesse de muter tout au long de sa carrière. Révélé en folkeux morveux par Loser, se réincarnant en Prince du vivant du Kid de Minneapolis avec Mixed Bizness, Beck s’invite au Brésil dans cet extrait de son album Mutations. Et on s’y laisse volontiers prendre tant ce Tropicalia “where the tourists snore and decay” sent bon le sable chaud et fait souffler sur nous de doux alizés contribuant au régulier balancement d’un hamac où somnoler les yeux tournés vers le ciel radieux.

Hot Chip The Beach Party (2004)
En 2004, deux amis d’enfance, Alexis Taylor et Joe Goddard, déboulent avec l’album Coming on Strong et une solide réputation de geeks dont la connexion avec la vraie vie serait une clé USB branchée sur leurs laptops. Pas vraiment le genre de types qu’on imagine en prise avec une beach party où des “bermudas shorts are coming back to town”. Quinze ans plus tard, devenu une des plus belles machines à danser du monde, Hot Chip confirme son sens de l’hédonisme ecstasyé avec A Bath Full of Ecstasy et son hymne impeccable à l’amour, Melody of Love.

Blondie In The Sun (1976)

Il ne faudrait pas oublier qu’en plus d’avoir signé les hits Heart Of Glass ou Call Me, la bande de Debbie Harry nourrissait aussi des envies d’ailleurs. Dans la plus pure tradition du surf-rock des Surfaris (“Surf’s up !” crié à pleins poumons en introduction d’un morceau qui pique son riff de batterie à Wipe Out), In The Sun est une véritable escapade loin, très loin de la ville.

Metronomy The Bay (2011)
D’autres présumés geeks nous invitaient dès 2008 à partir en vacances avec Holiday. Trois ans plus tard, le groupe de Joseph Mount publie The English Riviera qui n’a rien à envier à la French (Touch) en termes de joies et de saveurs chaleureuses. De cet album idéalement accompli pour profiter de la belle saison, on retiendra que “It’s Magical” sur cette Bay irrésistible, qui sera adaptée, quelques années plus tard, par la grenade Clara Luciani.

Quincy Jones Summer in the City (1972)

Inépuisable, Summer in the City est également repris en 1972 par Quincy Jones sur l’album You’ve Got It, Bad Girl, illuminé par le chant céleste de la bad girl Valerie Simpson du duo Ashford & Simpson. Et si le son de ce Summer in the City de 1972 vous est familier, peut-être est-ce parce que vous avez beaucoup écouté Passin’ Me By (“Oh how I wish I could hold her hand and give her a hug” qui fleure bon les amours d’été) de The Pharcyde dans les années 1990.

Bananarama Cruel Summer (1983)
En quoi l’été 1983 est-il si cruel ? C’est la question qu’on peut se poser en regardant les Bananarama danser en salopettes improbables sur fond de Brooklyn Bridge, de Manhattan skyline ou d’Empire State Building ou manger des bananes poursuivies par une bagnole de flics. “It’s a cruel, (cruel), cruel summer, (Leaving me) leaving me here on my own, It’s a cruel, (it’s a cruel), cruel summer, Now you’re gone” : même à New York, l’été est cruel lorsqu’on s’y retrouve seul·e même à trois comme l’étaient les Bananarama alors au sommet d’une gloire qu’elle synthétiseront en 1991, et en beaucoup moins bien, sur leur cinquième album Pop Life.

Sébastien Tellier Roche (2008)
Titre d’ouverture de Sexuality, l’album du succès public et de la participation de Sébastien Tellier à l’Eurovision 2008, Roche devient rapidement la bande-son idéale d’un été sans fin, rythmée par cette boucle électronique et ces paroles entêtantes : “Je rêve de Biarritz en été/Pourtant le soleil brille sur ma peau/Je rêve de Biarritz en été/Je vois les filles changer de couleur de peau”. Son auteur, qui a longtemps passé ses vacances d’été dans la capitale basque, cherchait “une version européenne, française, de l’envoûtement sexuel que procure le r’n’b américain.” Objectif atteint pour ce classique instantané de Sébastien Tellier.

Caribou Sun (2011)
Un Caribou au soleil garantit que l’été sera indien et ça tombe bien puisque Daniel Snaith est canadien puisque né à Londres dans l’Ontario ce qui ne l’empêchera pas de choisir Manitoba comme 1er pseudo. Quand le Manitoba ne répondra plus, il mutera en Caribou puis en Daphni pour faire le Ye Ye. Quant au message de Sun, il est on ne peut plus clair : quand on tape “Caribou Sun lyrics” sur un moteur de recherche mondial dont nous tairons le nom, le retour est immédiat : “Sun, Sun, Sun, Sun, Sun, Sun, Sun, Sun, Sun, Sun, Sun, Sun, Sun, Sun, Sun, Sun, Sun, Sun”.

Isolée Beau Mot Plage (2000)

Bien avant Charlotte Gainsbourg, Rajko Müller alias Isolée publiait lui aussi son album Rest contenant ce Beau Mot Plage, dont les motifs et contournements n’incitent guère au repos et dont chacun des remixes qui compose l’EP est une pure merveille. Grâce à cette flûte aux motifs très Billie Jean revu par Caetano Veloso et aux chœurs de carnaval carioca qui agrémentent ce Beau Mot Plage, on embarque directement pour Ibiza, paradis fantasmé des clubbeur·euses en tout genre. L’été et la fête, main dans la main.

The Beach Boys Surfin’ USA (1963)
Peut-on décemment créer une playlist estivale et évoquer le surf sans les Beach Boys ? A priori non, même si la bande des Wilson l’avoue (“We can’t wait for June, We’ll all be gone for the summer, We’re on surfari to stay”) et même si Surfin’ USA est cocréditée Chuck Berry, le roi du duckwalk lui ayant trouvé trop de proximité avec sa fameuse Sweet Little Sixteen de 1958. Mais foin de ces querelles de paternité, suivons les conseils des experts garçons de plage et n’attendons pas juin pour prendre la vague et ensuite profiter de la chaleur du soleil (The Warmth of the Sun en VO).

La Femme Sur la planche (2013)
“Sur la plage, dans le sable, je recherche des sensations. Sur la planche, sur la vague, je ressens des sensations” : le 1er tube (de surf) de La Femme est une vague d’“éthédonisme” qui nous permet d’oublier Où va le monde ? sur un tempo tout aussi surf…

The Kinks Sitting in the Midday Sun (1973)
Quoi de plus évident qu’une ode à la paresse signée du working class hero, Ray Davies, pour accompagner la léthargie de l’été. Sur ce Sitting in the Midday Sun, le leader des Kinks se gargarise de son immobilisme, préférant s’amuser des passant·es qui le toisent et bronzer au soleil plutôt que de prendre part au tumulte d’un quotidien aliénant. Un manifeste anti-capitaliste sous couvert d’hymne à la glande, la grande classe.

Etienne Daho L’Eté (1981)
Avec Etienne Daho et l’été, on a que l’embarras du choix entre les pluies chaudes et les flocons, voire un Duel au soleil. Mais c’est dans L’Eté qu’il nous livre son cocktail idéal pour la belle saison : “Coco, mangue et kiwi, goyave et jus de fruits”. Selon lui, “élixir d’amour et fin du jour pour magie érotique, pour amour exotique”. De quoi donner envie de danser pieds nus sous la lune et faire n’importe quoi et pourquoi pas de passer un été “psychadélique”. Le tout avec méfiance tout de même puisque L’Eté est extrait de l’album inaugural Mythomane.

Madonna La Isla Bonita (1986) 
Sûrement l’un des morceaux les plus élégiaques et innocents de Madonna, La Isla Bonita, l’île rêvée et fantasmée par La Ciccone, est un tube de l’été proprement impérissable. “Last night I dreamt of Sand Pedro just like I’d never gone” chante-t-elle. Et dans les effluves de l’été, on lui emboîte le pas.

Michel Magne Par un beau matin d’été (1965)

La légende explique que Michel Magne, trop à la bourre pour rendre sa copie en temps et en heure pour Les Tontons flingueurs, décida de ne composer qu’un seul thème qu’il déclinera sous tous les tempos possibles et imaginables. La légende prétend aussi que Michel Magne, fondateur des mythiques studios d’Hérouville, était l’un des cossards le plus bosseur de l’industrie de la musique et du cinéma, capable de créer des compositions majeures pour des films mineurs comme ce Par un beau matin d’été qui tient ses promesses puisqu’à son écoute, on s’y croirait. 

Air Le Soleil est près de moi (1997)

Dans la discographie aérienne devenue un étendard de la musique française, un déclic se produit avec la découverte du vocoder. “Je me souviendrai toujours de la 1ère fois où j’ai essayé un vocoder”, se révèle Nicolas Godin. “C’était un soir, j’habitais encore rue Burq dans le quartier de Montmartre et j’ai chanté Le soleil est près de moi, c’était fou !” Le résultat, aussi magique que touchant, devient le troisième single de Air et rapidement une madeleine de Proust, où tout est concentré : une voix venue d’ailleurs, une mélodie céleste, des arrangements prodigieux. Une ode ultime au farniente estival.

Phoenix Summer Days (2000)

Entre Summer Days et Love Like a Sunset (figurant sur l’album du triomphal Wolfgang Amadeus Phoenix), on n’a pas longuement hésité à remettre en avant cette sublime ballade estivale extraite de l’inaugural United. Où, sur une mélodie imparable, Thomas Mars chante d’une voix faussement lasse : “I’ve passed all summer days driving/I’m tired of holidays ruined/No more take-away’s, expired food”. En fermant les yeux, vous avez l’impression de conduire sur une route californienne.

The Drums Let’s Go Surfing (2010)

Ode à l’été de la sainte époque des Drums, bien avant que le projet – injustement délaissé par les aficionados du groupe depuis – ne retombe qu’entre les mains de son chanteur Johnny Pierce après le départ de tous les autres membres du groupe. Les sifflements de sa mélodie retentissent encore dans les esprits des amateur·rices du revival surf rock sauce indie pop initié par MGMT en 2008. Un 1er single devenu culte, lâché un an avant la sortie du 1er album du groupe, immanquable soundtrack des étés des années 2010.

Jefre Cantu-Ledesma A Song of Summer (2017)

Jamais le shoegaze n’a jamais autant tutoyé le drone que sur cette brumeuse plage bruitiste et progressive aux cordes ultra éthérées nappées de bruit blanc. Avec ses fantomatiques vocalises, cette pièce maîtresse de la tentaculaire discographie de Jefre-Cantu Ledesma se rêve en soundtrack du quatrième volet imaginaire de la Teenage apocalypse trilogy de Gregg Araki, concurrençant à l’occasion les icônes du registre (Bloweyelashwish de Lovesliescrushing en tête).

Neil Young On The Beach (1974)

La plage comme échappatoire à la célébrité : après une demi-décennie de carrière, le songwriter canadien se dépeint déjà en misanthrope au grand cœur dans le morceau-titre de son cinquième disque. Entre folk et blues, Young s’approprie la beach song pour y réfléchir ses angoisses et son rapport au public en une réflexion finalement contemplative et relativiste sur son époque, le regard qu’on imagine vissé à l’horizon.

The Strokes Eternal Summer (2020)

Un titre qui célèbre la félicité de la période estivale autant qu’il se désole de son inévitable et fatal prolongement, provoqué par un dérèglement climatique dont Casablancas fustige les responsables (“They got the remedy / But they won’t let it happen”). Une dualité qui s’incarne dans un chant alternant falsetto et tons plus grunge : peut-être pas la plus oisive des musiques d’été, mais assurément un grand morceau du groupe le plus cool du monde.

Lana Del Rey Venice Bitch (2020)

Meilleur exemple de l’autopsie des espoirs romantiques brisés que propose Lana Del Rey sur son projet le plus mature à ce jour. Le titre est autant porté par les majestueux arrangements de Jack Antonoff, irréprochable à la production du disque, que les vrombissants étirements des cordes électriques qui se déploient sur les dix minutes du morceau en frôlant le slowcore. Un titre langoureux et désespéré en somme, qui référence en prime le Crimson & Clover de Tommy James & The Shondells.

Fennesz Endless Summer (2006)

Album phare de la scène glitch (paru la même année que le Haunt Me, Haunt Me Do It Again de Tim Hecker) dont le titre éponyme prend la forme d’une nappe électroacoustique, sous-tendue d’apaisantes cordes grattées comme étouffées par des parasitages savamment modulés. Comme si la connaissance de l’Autrichien du bord de mer se limitait à une image de plage pixélisée trouvée sur Internet. Néanmoins, Endless Summer est le morceau idéal pour contempler le soleil disparaître à l’horizon, comme l’invite la pochette du disque.

D’Angelo Playa Playa (2000)

Pas à une tricherie prête, notre playlist estivale contient forcément son lot de morceaux jouant sur les homophonies. Si le morceau inaugural de l’impérissable Voodoo du héros nu-soul, D’Angelo, faisait entrer de plain-pied la soul dans le XXIe siècle, son titre peut porter à confusion. Derrière ce morceau lascif composé en 1er lieu pour le film Space Jam, il est moins question de plage que de basketball (Playa est le diminutif de Players). Mais la moiteur de ce long morceau évoque si évidemment un été caniculaire passé à rôtir sur le sable qu’on s’en voudrait de ne pas le citer.

Marianne Faithfull Summer Nights (1965)

De loin le morceau le plus expéditif de notre sélection, Summer Nights n’en reste pas moins un indispensable. Véritable catalyseur de l’ADN de la pop de chambre des années 1960 – avec tout ce que cela comporte de clavecins, d’orchestrations finement arrangées, et des claps de mains à la Ronettes –, Summer Nights est un shoot euphorisant. À peu près comme le “café“ – en français dans le texte – dont il est question au long du morceau.

Pavement Summer Babe (Winter Version) (1992)

Initialement paru en amont de la sortie du tout 1er album de Pavement, le single Summer Babe s’est offert, à la faveur d’un nouveau mix, une cure de jouvence dans une seconde version ironiquement sous-titrée Version Hiver sur Slanted & Enchanted. Mais derrière cet astucieux pied de nez, les riffs enveloppants de Summer Babe et le chant indolent de Stephen Malkmus sentent encore le macadam brûlant et les rides en skate sous un soleil de plomb.

Haim Summer Girl (2020)

Depuis que le cinéaste renommé, Paul Thomas Anderson, s’est entiché des sœurs Haim, le trio s’est offert une collection de clips de haute-volée suite à la parution de son album Women In Music Pt.III. Ce Summer Girl porté les élégants arrangements de Rostam Batmanglij et Ariel Rechtshaid propose une variation estivale du Walk On The Wild Side de Lou Reed. Toujours signé par PTA, son clip chorégraphique tout en effeuillage de vêtements transpose à la perfection cet esprit de liberté qui pointe à l’approche de l’été.

Lala &ce Show Me Love (2020)

Sorti en pleine torpeur hivernale en décembre dernier, Show Me Love de Lala &ce sonnait déjà comme le tube évident de l’été qui suivrait. Maintenant que le solstice d’été est derrière nous, le single de l’élégant Everything Is Tasteful tient encore toutes ses promesses. De cette rythmique imparable, à ce chant mi-alangui, mi-sensuel en passant par ce riff syncopé, tout sur Show Me Love transpire le retour à la fête et le rapprochement des corps.

Snail Mail Heat Wave (2018)

Jouant du chaud-froid avec son clip qui met le hockey sur glace à l’honneur, Heat Wave est une parfaite illustration de la pop song d’été plombante. À l’instar de ses contemporaines Soccer Mommy, girl in red ou Phoebe Bridgers, la jeune Snail Mail conjugue presque toujours ses jeunes années à une mélancolie latente. Alors sous cette vague de chaleur qui donne son titre à ce morceau, elle est confrontée à un choix : céder à la léthargie et à l’immobilisme ou affronter ce coup de chaud.

La playlist est à retrouver dans son intégralité ci-dessous.