[Nos jeunes gens modernes] Kids Return ou le goût de la pop intemporelle
On a d’abord suivi Kids Return sur la foi d’un faisceau d’indices laissant entrevoir chez ces deux jeunes gens une grande idée de la pop : un nom de groupe tiré d’un beau film de Takeshi Kitano, une passion débordante et un 1er album, Forever...
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On a d’abord suivi Kids Return sur la foi d’un faisceau d’indices laissant entrevoir chez ces deux jeunes gens une grande idée de la pop : un nom de groupe tiré d’un beau film de Takeshi Kitano, une passion débordante et un 1er album, Forever Melodies, qui semblait dire que le Laurel Canyon de Crosby, Still, Nash and Young et le pouvoir d’évocation de la musique d’Air pouvaient coexister dans un seul et même élan créatif.
“On s’efforce de faire une musique intemporelle, qui pourra intriguer autant nos grands-parents que nos futurs enfants, nous dévoilent en chœur Clément Savoye et Adrien Rozé. On veut que notre musique, par sa mélodie et sa production, suscite chez les gens une émotion primaire.” La définition de la pop, donc. Mais pas n’importe laquelle : celle qui dure, s’incruste et refuse de partir au 1er lavage. L’intemporalité est un équilibre instable, il faut être à la fois dans le monde, dans sa modernité et, en même temps, un peu en dehors, à la marge de l’air du temps et des modes passagères. “Les artistes du passé peuvent inspirer ta musique, mais tu te dois d’y apporter une relecture. Une réinterprétation sensible, au présent.” C’est pile à cette distance des choses que se situe Kids Return.
Les deux inséparables, nés en 1997, date de sortie du 1er album de Daft Punk, ont pigé qu’on ne s’inscrit pas dans le temps en restant figé dans une formule, y compris dans sa propre formule. Les concerts du groupe ont jusqu’ici été des grands moments de communion joyeuse, débordant d’envie et de ce besoin irrépressible de faire entendre ces chansons confectionnées au creux de leur amitié. Ces instants live étaient d’autant plus forts qu’on a la certitude qu’ils ne reviendront pas sous cette forme, dans la redite, la répétition ou la singerie d’eux-mêmes.
On en veut pour preuve les trois nouveaux morceaux dévoilés cet hiver par le duo, en rupture douce avec ceux de l’album et en résonance avec leur création gospel pour l’Hyper Weekend Festival. Plus aboutis aussi, mieux maîtrisés, tentant des choses avec l’idée, toujours prégnante, de marquer au fer rouge les instants d’une vie. Une bien belle ambition, que les deux amis ont aussi à retranscrire dans les images, avec leur gueule de stars qu’on ne voit plus que dans les films.