Nous votons contre la loi Climat qui ne permet pas de faire face à l'urgence climatique

“La vie sur terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. L’humanité ne le peut pas.” Le dernier projet de rapport du GIEC est apocalyptique. Le consensus...

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La Tour Eiffel et le quartier d'affaires de La Défense entourés de hauts niveaux de pollution atmosphérique sont vus au coucher du soleil le 7 décembre 2016 à Paris. La région parisienne avait connu le pic de pollution hivernal le plus long et le plus intense depuis dix ans, selon Airparif. (Photo by Chesnot/Getty Images)

“La vie sur terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. L’humanité ne le peut pas.” Le dernier projet de rapport du GIEC est apocalyptique. Le consensus scientifique est limpide: nous avons jusqu’à 2030 pour limiter l’ampleur du dérèglement climatique. Il reste 114 mois pour agir et tenter de sauver la civilisation humaine. En repoussant toujours à plus tard les efforts nécessaires pour stopper le dérèglement climatique et ses conséquences, les canicules, la montée des eaux et la perte d’autonomie alimentaire, la France se défausse de ses engagements de garant du respect de l’accord de Paris. Les actions prises au sommet de l’État ne sont pas à la hauteur.

Il y a tout juste deux ans, le Gouvernement présentait opportunément le mode d’emploi de la Convention citoyenne pour le climat. Il s’agissait, après la colère des Gilets Jaunes, la diversion du Grand Débat et le succès des écologistes aux européennes, de mettre en scène la mobilisation d’Emmanuel Macron pour l’écologie. Deux ans plus tard, le président de la République a fait la démonstration de son inconsistance face à l’urgence climatique.

Les arbitrages du Président trahissent le contrat passé avec la Convention citoyenne, en n’intégrant pas dans la loi Climat l’ambition de leurs propositions élaborées collectivement. Pire, l’examen à l’Assemblée nationale puis au Sénat a confirmé l’incapacité du Gouvernement -et de la droite- à rehausser l’ambition du texte. Ils font ainsi la démonstration qu’ils sont incapables de conduire la transition écologique rapide et juste.

Avec les sénatrices et les sénateurs écologistes, nous avons mené un ambitieux travail pour proposer une “vraie loi climat” touchant tous les secteurs de la vie des Français: énergie, alimentation, bâtiments, agriculture, transport, qui ne laisse personne sur le bord de la route… Avec 300 amendements défendus, nous avons obtenu des avancées comme la dotation d’un milliard d’euros aux collectivités pour financer la transition, l’interdiction des engrais chimiques pour les usages non-agricoles ou l’accompagnement des salariés impactés par la crise climatique. Ces modestes améliorations sont utiles, mais elles ne suffisent pas.

Nous dénonçons l’attitude de la droite et du gouvernement qui ont refusé toute avancée significative sur la Loi Climat: refus d’encadrer la publicité, refus de taxer les voitures les plus polluantes, refus des éoliennes… Leurs atermoiements sont la preuve que leur priorité n’est toujours pas l’urgence climatique, que leurs dogmes libéraux et de protection des intérêts économiques immédiat s’imposent toujours dans leurs arbitrages.

Nous voterons donc contre cette loi qui ne permettra de baisser nos émissions de CO2 que de 30 à 35% là où nous avons voté collectivement l’objectif européen de moins 55%. Nous dénonçons cette contradiction entre le discours et les actes.

Le travail des causementaires du groupe Écologiste –Solidarité et Territoires sur la Loi Climat et l’action des élus locaux écologistes démontrent que l’écologie apporte des solutions. Elle change le quotidien et améliore la vie tout en diminuant notre empreinte environnementale.

Il reste à convaincre une majorité de Françaises et de Français que ces solutions constituent un projet alternatif crédible, et de les porter haut et fort afin qu’elles trouvent une place centrale dans le débat politique qui s’ouvre pour 2022.

 

Les signataires:

Guillaume GONTARD, sénateur de l’Isère, Président du Groupe Écologiste, Solidarité & Territoires du Sénat et les membres du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires :
• Guy BENARROCHE, Sénateur des Bouches-du-Rhône
• Esther BENBASSA, Sénatrice de Paris, vice-présidente du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires
• Ronan DANTEC, Sénateur de la Loire-Atlantique
• Thomas DOSSUS, Sénateur du Rhône
• Jacques FERNIQUE, Sénateur du Bas-Rhin
• Joël LABBÉ, Sénateur du Morbihan
• Monique de MARCO, Sénatrice de Gironde
• Paul Toussaint PARIGI, Sénateur de la Haute-Corse
• Raymonde PONCET MONGE, Sénatrice du Rhône
• Daniel SALMON, Sénateur d’Ille-et-Vilaine
• Sophie TAILLÉ-POLIAN, Sénatrice du Val-de-Marne

 

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