Olivier Duhamel accusé d'inceste, le politologue démissionne de ses fonctions
AGRESSION SEXUELLE - C’est un séisme dans le monde universitaire et médiatique. Selon une enquête du Monde, qui raconte en amont les révélations d’un livre (“La Familia grande”) à paraître au Seuil jeudi 7 janvier, le célèbre politologue Olivier...
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AGRESSION SEXUELLE - C’est un séisme dans le monde universitaire et médiatique. Selon une enquête du Monde, qui raconte en amont les révélations d’un livre (“La Familia grande”) à paraître au Seuil jeudi 7 janvier, le célèbre politologue Olivier Duhamel est accusé d’abus sexuels sur son beau-fils.
C’est la soeur jumelle de ce dernier, la juriste Camille Kouchner, qui rapporte ces actes d’inceste qui auraient débuté en 1988 sur son frère alors âgé de 13 ans. “Elle dit entendre encore les pas de son beau-père dans le couloir, le soir, et la porte de la chambre de son jumeau qui se ferme”, rapporte Le Monde.
″Tout le monde fait ça”, assurait alors Olivier Duhamel à son beau-fils, d’après le récit de Camille Kouchner, par ailleurs fille de l’ancien ministre des Affaires étrangères.
Au sein de la famille et des proches, une omerta aurait sévi pendant de nombreuses années. “Pendant toutes ces années, plus que de me taire, j’ai protégé mon beau-père. Face à l’alcoolisme de ma mère, il organisait nos vacances, nous emmenait au ciné, m’initiait au droit…”, ajoute l’universitaire.
Anticipant ces révélations, Olivier Duhamel a annoncé en fin d’après-midi sur son compte Twitter “mettre fin” à ses “fonctions”. Ce constitutionnaliste reconnu, qui anime une émission sur Europe1 tout en étant chroniqueur sur LCI, est notamment président de la Fondation nationale des sciences politiques de Sciences Po.
Étant l’objet d’attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions
— Olivier Duhamel (@o_duhamel) January 4, 2021
dans lesquelles je travaille, j’y mets fin à mes fonctions.
La Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), dont Olivier Duhamel était le président, a pris acte de sa démission “pour raisons personnelles”, selon un message interne consulté par l’AFP.
La FNSP a la responsabilité des grandes orientations stratégiques et de la gestion administrative et financière de Sciences Po. Son directeur, Frédéric Mion s’est dit “sous le choc” à la lecture de ces révélations.
Contactés par l’AFP, LCI et Europe 1 n’avaient pas fait de commentaires dans l’immédiat.
“Ce livre est né d’une nécessité”
Dans une interview exclusive publiée dans la foulée par L’Obs, Camille Kouchner affirme que “ce livre est né d’une “nécessité” : “témoigner de l’inceste pour montrer que ça dure des années et que c’est très, très difficile de se défaire du silence”.
Dans son livre, Camille Kouchner assure que les agressions sexuelles se sont répétées pendant des années. “Mon livre raconte à quel point beaucoup de gens étaient au courant”, assure-t-elle dans son entretien à L’Obs. “Bien sûr, j’ai pensé que mon livre pouvait paraître obscène à cause de la notoriété de ma famille. Puis je me suis dit : c’est justement pour ça qu’il faut le faire”, dit-elle aussi.
Sur les réseaux sociaux, ces accusations ont suscité de nombreuses réactions de journalistes, universitaires et associations.
L’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants restent un tabou insupportable. Nous sommes à l’aube d’un #MeToo des enfants. Filles et garçons en sont victimes et l’impunité est immense. C’est insupportable.
— Anne-Cécile Mailfert (@AnneCMailfert) January 4, 2021
Soutien total à Camille Kouchner.
— #NousToutes (@NousToutesOrg) January 4, 2021
Immense admiration pour le courage qu’il a fallu pour publier ce récit.
Nous la croyons.
Elle n’y est pour rien.
Le seul coupable, c’est celui qui violente un enfant. #Incestehttps://t.co/oraYsQfWo2
Un an, presque jour pour jour, après Le Consentement, un nouveau tsunami littéraire vient accuser une personnalité de crimes sexuels.https://t.co/q2Vl6goaIF
— Nicolas Henin (@N_Henin) January 4, 2021
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