One Planet Summit saison 4: la biodiversité à l'affiche pour rattraper le retard pris en 2020
POLITIQUE - Une journée pour tout relancer? Emmanuel Macron organise ce lundi 11 janvier une nouvelle édition du “One Planet Summit”, un sommet international mi-virtuel mi-présentiel avec pour objectif principal de donner un coup de fouet à...
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POLITIQUE - Une journée pour tout relancer? Emmanuel Macron organise ce lundi 11 janvier une nouvelle édition du “One Planet Summit”, un sommet international mi-virtuel mi-présentiel avec pour objectif principal de donner un coup de fouet à la diplomatie verte, mise à l’arrêt par la pandémie de Covid-19.
Après une première édition consacrée à la mobilisation de la finance contre le changement climatique, une autre à New York ou une troisième à Nairobi visant à renforcer l’action en faveur du climat pour les populations africaines, les débats seront cette fois-ci organisés autour d’un enjeu principal: la protection de la biodiversité.
“Nous n’hésitons pas aujourd’hui à dire que la préservation de la biodiversité est quelque part notre assurance vie collective”, nous explique l’Élysée en marge de ce nouveau grand raout international, en appuyant sur “la preuve” donnée par la pandémie des dangers que représentent les dérèglements environnementaux et les atteintes aux écosystèmes.
De nombreuses guest-stars...
Au total, une trentaine de personnalités doivent intervenir, principalement par visio entre 14 et 17 heures. Les échanges pourront être suivis sur le site “oneplanetsummit.fr” et commentés via un chat sur lequel experts et spécialistes répondront aux questions du public.
Parmi les invités, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le président de la Banque mondiale, l’héritier du trône britannique le prince Charles, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la chancelière allemande Angela Merkel, les Premier ministres britannique Boris Johnson et canadien Justin Trudeau, le président du Costa Rica Carlos Alvarado, la présidente de la BCE Christine Lagarde ou le patron de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Chacun d’entre eux devrait présenter des initiatives ou prendre des engagements concrets autour des quatre thèmes de la conférence: protection des écosystèmes terrestres et marins; promotion de l’agro-écologie; mobilisation des financements; lien entre déforestation, préservation des espèces et santé humaine.
Un dernier dossier brûlant alors que la pandémie de Covid-19 illustre l’inquiétante multiplication des zoonoses -maladies qui passent de l’animal à l’homme-, notamment en raison des contacts plus fréquents entre espèces causés par la destruction des habitats sauvages. Le “One Planet” doit justement lancer une alliance de recherche sur la “prévention de l’émergence” de telles maladies, visant à fédérer divers programmes existants.
... pour une “remobilisation collective”
Comme pour le sommet anniversaire de l’accord de Paris en décembre 2020, ne sont invités à cet événement que les dirigeants souhaitant faire une promesse.
Le but pour le président de la République, co-organisateur de l’événement? Enfiler de nouveau son costume de “champion de la terre” à l’international, alors qu’il ne cesse d’être critiqué par les responsables politiques ou associatifs écolos en France, pour relancer la diplomatie verte après une année 2020 pratiquement vierge en la matière.
Côté biodiversité, le congrès de l’Union internationale de conservation de la nature et la COP15 ont dû être reportés à l’automne 2021. Côté climat, la COP26 prévue à Glasgow, en Écosse, a aussi été retardée d’un an, à novembre 2021 si tout va bien, repoussant ainsi la prise de nouveaux engagements.
“La crise du Covid a beaucoup perturbé tout l’effort collectif multilatéral pour la gouvernance des biens publics mondiaux, que ce soit le climat ou la biodiversité, pour ne citer que ces exemples”, nous explique-t-on à l’Élysée, insistant sur le “besoin de remobiliser collectivement tout un ensemble d’acteurs sur ces sujets fondamentaux à la veille d’une année 2021 qui s’annonce riche et dense”.
Ce que la France va annoncer
Logiquement, Emmanuel Macron va lui aussi en profiter pour formuler de nouveaux engagements ou confirmer certains déjà détaillés il y a plusieurs mois. Au rayon des nouveautés, le chef de l’État va ainsi annoncer la plantation de 7000 km de haies dans les zones rurales, ou encore le souhait de réserver 30% de sa finance climat bilatérale pour “des solutions fondées sur la nature”.
Il va également réaffirmer la volonté de la France de protéger le tiers de son territoire terrestre et maritime en 2022, un engagement pris au mois de mai 2019.
On est encore loin du “changement de logiciel” urgent qu’appelait de ses vœux le président de la Fédération des parcs naturels régionaux Michaël Weber, il y a maintenant un an et demi.
“Je ne suis pas certain qu’annoncer une extension des zones protégées sur notre territoire permette d’inverser la tendance”, expliquait-il à l’époque en regrettant le manque de “vision” du gouvernement en matière de préservation de la biodiversité. Vingt mois et un “One Planet” plus tard, il n’est pas certain que l’annonce de la création de kilomètres de haies, pour 50 millions d’euros, soit de nature à le rassurer.
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