"Onoda": l'histoire vraie du soldat qui refusait de croire à la fin de la Seconde Guerre mondiale

CINÉMA - Lutter pour la survie, faire une rencontre inattendue qui va faire basculer le destin, le tout avec une “happy end”. La vie d’Hirō Onoda, soldat japonais qui ne voulait pas croire à la fin de la Seconde Guerre mondiale a tout du parfait...

"Onoda": l'histoire vraie du soldat qui refusait de croire à la fin de la Seconde Guerre mondiale

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CINÉMA - Lutter pour la survie, faire une rencontre inattendue qui va faire basculer le destin, le tout avec une “happy end”. La vie d’Hirō Onoda, soldat japonais qui ne voulait pas croire à la fin de la Seconde Guerre mondiale a tout du parfait film d’aventure. 

Un scénario rocambolesque qui a inspiré le réalisateur Arthur Harari (“Diamant noir”, “La Bataille de Solférino”). Le Français signe “Onoda -10.000 nuits dans la jungle”, un biopic sur l’itinéraire de ce soldat qui sort dans les salles ce mercredi 21 juillet.

Présenté au Festival de Cannes 2021, le film explique l’itinéraire invraisemblable de ce soldat formé à la guérilla dans une section secrète de l’armée japonaise, comme nous vous le racontons dans la vidéo en tête d’article. 

PHILIPPINES - NON DATE: Portrait d'Hiro Onoda (Soldat japonais qui refusa de croire à la fin de la Seconde guerre mondiale et qui continua la guerre seul jusqu'en 1974) dans la jungle de l'île de Lubang dans les Philippines. 

En décembre 1944, il est envoyé à l’âge de 23 ans sur l’Île de Lubang dans les Philippines. Une île de 125 km2, à peine plus grande que la ville de Paris. Sur place, Hirō Onoda doit mener des opérations de sabotage pour ralentir les Américains, alors que le Japon est en train de perdre du terrain sur tous les fronts.

Une lutte contre un ennemi invisible

L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais c’était sans compter sur la détermination et la loyauté sans faille de ce soldat prêt à tout pour exécuter les ordres qui lui ont été donnés: faire tout pour arrêter l’avancée de l’ennemi, ne pas se faire prendre, ne pas se suicider. 

Lorsque le conflit prend fin avec la capitulation du Japon le 2 septembre 1945, Onoda et trois hommes continuent le combat persuadés que la guerre n’est pas terminée. Ils refusent de croire en ces tracts largués par des avions américains annonçant la fin de la guerre, persuadés qu’il s’agit de la propagande ennemie. 

Sauvé grâce à un étudiant!

Il faudra finalement attendre 1974 pour que cette histoire connaisse un heureux dénouement. Cette année-là, un étudiant japonais, Norio Suzuki, se décide à partir sur les traces de la légende Onoda, alors dernier soldat japonais sur l’île depuis 1972 et la mort de son dernier compagnon. Il réussira à le rencontrer et le lieutenant acceptera de se rendre uniquement si celui qui lui a donné les ordres 30 ans plus tôt, le major Taniguchi, le lui ordonne.

Celui qui est entre temps devenu libraire accepte finalement et se déplace sur l’île de Lubang. Le 10 mars 197, Onoda rend les armes et fait face au président des Philippines en personne Ferdinand Marcos, qui lui accorde la grâce pour pardonner toutes les violations qu’il a commis sur l’île, en tuant des civils et en pillant des maisons.

Le lieutenant Onoda sur l'île de Lubang (Philippines) après sa reddition, en mars 1974.

À son retour au Japon, il a été accueilli par une foule d’anonymes dès son arrivée à l’aéroport, venue saluer ce “soldat oublié” pendant trois décennies. Onoda est décédé à Tokyo le 17 janvier 2014, à l’âge de 91 ans. Mais il demeure encore aujourd’hui une véritable légende au Japon.

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