Orelsan : des personnalités politiques ont voulu déprogrammer ses concerts

Le récent ouvrage Orelsan, le Rimbaud du rap d’Alain Wodrascka remémore une triste période pour le rappeur, se heurtant à la pression politique.  Ce jeudi 22 avril, Alain Wodrascka a publié sa biographie intitulée Orelsan, le Rimbaud du rap. Revisitant...

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Le récent ouvrage Orelsan, le Rimbaud du rap d’Alain Wodrascka remémore une triste période pour le rappeur, se heurtant à la pression politique. 

Ce jeudi 22 avril, Alain Wodrascka a publié sa biographie intitulée Orelsan, le Rimbaud du rap. Revisitant à travers témoignages et enquêtes le parcours tumultueux du rappeur caennais, l’auteur a également mis le doigt sur une sombre période. En 2009, en effet, la polémique liée au titre “Sale p*te” a engendré un mouvement à l’encontre d’Orelsan : de nombreuses personnalités politiques ont mis la pression sur les salles et les festivals pour que l’artiste soit déprogrammé.

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Orelsan face à la pression des politiques

Daniel Colling, fondateur du Printemps de Bourges s’est notamment souvenu de cette triste période. «Une centaine d’élus des villes où il devait chanter se sont retournés contre les directeurs de ces petites salles de 300 à 500 places, arguant qu’il était inadmissible d’accueillir un artiste qui tenait dans ses chansons des propos diffamatoires. Et certains ont cédé à ces pressions», décrit-il dans des propos relayés par Voici. 

Lui-même a subi la pression de François Bonneau, président de la région Centre qui lui a explicitement demandé de déprogrammer un artiste «peu recommandable, qui tient des propos inadmissibles». «J’ai refusé de m’incliner et il m’a menacé de me priver de mes subventions, qui s’élevaient quand même à 300 000 euros, reprend Daniel Colling. Ce à quoi je lui ai répondu : “Subventions ou pas, tu touches un point essentiel pour le Printemps car, pour nous, l’artiste, les choix musicaux priment avant tout !”»

Si, ironiquement, Orelsan a réussi à devenir quelques années plus tard l’un des artistes les plus programmés aux festivals nationaux, l’artiste traîne encore les polémiques de son morceau “Sale p*te”. Son trophée aux Victoires de la Musique, près d’une dizaine d’années plus tard, avait provoqué une vague d’indignation, et même des pétitions, réclamant son boycott.

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