Orelsan : des politiciens ont réussi à faire déprogrammer des concerts

Ce jeudi 22 avril, Alain Wodrascka a publié sa biographie intitulé Orelsan, le Rimbaud du rap. On apprend notamment que le rappeur a dû se heurter à la pression politique dans sa carrière. Les politiciens ont réussi à faire déprogrammer des...

Orelsan : des politiciens ont réussi à faire déprogrammer des concerts

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Ce jeudi 22 avril, Alain Wodrascka a publié sa biographie intitulé Orelsan, le Rimbaud du rap. On apprend notamment que le rappeur a dû se heurter à la pression politique dans sa carrière. Les politiciens ont réussi à faire déprogrammer des concerts de l’artiste.

Depuis la sortie de la réédition de son album La Fête est finie en 2018, Orelsan se fait très discret, que se soit musicalement ou sur les réseaux sociaux. Pour autant, il reste l’un des rappeurs les plus appréciés du public. Mais il y a quelques années, ce n’était pas vraiment le cas.

Des politiciens ont déprogrammé des concerts d’Orelsan

Ce jeudi 22 avril, Alain Wodrascka a publié sa biographie intitulée Orelsan, le Rimbaud du rap. Cet ouvrage regroupe des enquêtes et des témoignages concernant le parcours de l’artiste originaire de Caen. Mais l’auteur a également évoqué une sombre période du rappeur. En effet, en 2009, Orelsan était au coeur d’une polémique après la sortie de son titre Sale p*te. Suite à ce morceau, de nombreuses personnalités politiques ont mis la pression sur les salles et les festivals pour que l’artiste soit déprogrammé.

Le fondateur du Printemps de Bourges, Daniel Colling, s’est souvenu de cette triste période. « Une centaine d’élus des villes où il devait chanter se sont retournés contre les directeurs de ces petites salles de 300 à 500 places, arguant qu’il était inadmissible d’accueillir un artiste qui tenait dans ses chansons des propos diffamatoires. Et certains ont cédé à ces pressions », a-t-il expliqué à Voici. 

Daniel Colling a parlé également qu’il a subi la pression de François Bonneau, président de la région Centre. Ce dernier lui a demandé de déprogrammer un artiste « peu recommandable, qui tient des propos inadmissibles ». « J’ai refusé de m’incliner et il m’a menacé de me priver de mes subventions, qui s’élevaient quand même à 300 000 euros, reprend Daniel Colling. Ce à quoi je lui ai répondu : “Subventions ou pas, tu touches un point essentiel pour le Printemps car, pour nous, l’artiste, les choix musicaux priment avant tout ! », déclare Daniel Colling.

Malgré ces péripéties, Orelsan a réussi à devenir l’un des artistes les plus programmés aux festivals nationaux. Le rappeur avait également obtenu trois trophées aux Victoires de la Musique en 2018, ce qui avait provoqué une vague d’indignation et des pétitions, réclamant son boycott.

 

Orelsan : des politiciens ont réussi à faire déprogrammer des concerts via @ G.