Orville Peck joue avec les codes country sur un album de duos espiègles
Orville Peck n’a pas attendu que la country redevienne tendance pour la célébrer. Depuis son 1er album en 2019, l’époustouflant Pony, il a largement contribué au retour en force de ce style musical dont se sont récemment emparées la pop (Beyoncé,...
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Orville Peck n’a pas attendu que la country redevienne tendance pour la célébrer. Depuis son 1er album en 2019, l’époustouflant Pony, il a largement contribué au retour en force de ce style musical dont se sont récemment emparées la pop (Beyoncé, Lana Del Rey) et la mode (comme dans le défilé Vuitton imaginé par Pharrell en janvier).
Un show en deux actes
Devenu superstar aux États-Unis, où il vit, le Canado-Sud-Africain revient avec un troisième album scindé en deux actes. Stampede: Vol. 1 s’inscrit dans la lignée de ce qu’il a construit en solo pendant ces cinq dernières années : un timbre aussi puissant que tendre, à la Johnny Cash, une dégaine de lonesome cow-boy ténébreux (il se produit toujours masqué et sous pseudo) et des chansons qui évoquent les grands espaces américains, façon road-movie. Une différence, de taille : cette fois, le musicien a eu envie d’entremêler sa voix à d’autres, masculines et féminines.
En attendant le volume 2, qui suivra bientôt, les sept morceaux dévoilés début mai redonnent tout son sens à la formule “jouer de la musique”. Ludique et malicieux dans les cavalcades comme dans les ballades, le résultat enchante. Les sommets de l’album sont des reprises de deux titres qu’on a déjà entendus mille fois et qui ici retrouvent tout leur intérêt : Cowboys Are Frequently Secretly Fond of Each Other, en compagnie du légendaire Willie Nelson, bon pied bon œil, et Saturday Night’s Alright (For Fighting) avec le non moins impérial Elton John.
Quoi de neuf dans le far west ?
Dans les deux cas, les artistes trouvent le parfait équilibre entre respecter la chanson originale et se l’approprier avec un regard pétillant sur le passé et le présent. Les cinq autres morceaux méritent aussi qu’on s’y penche, notamment Chemical Sunset, joyeuse virée dans les bas-fonds du far west aux côtés de l’artiste americana Allison Russell, le majestueux Conquer the Heart avec Nathaniel Rateliff ou Miénteme, mélangeant anglais et espagnol en mode mariachi avec Bu Cuarón.
Reste à espérer qu’Orville Peck en profitera pour enfin revenir tourner de notre côté de l’Atlantique. La dernière fois qu’on l’a vu en France, fin 2019, relégué à un sous-sol bondé de la Grande Halle de la Villette lors du Pitchfork festival, il a embrasé la foule par son charisme magnétique. Vivement les retrouvailles, dans un lieu à la hauteur de son talent.
Stampede: Vol. 1 (Warner) d’Orville Peck. Sortie le 10 mai 2024.