Oscars 2021 : Diddy et Joey Bada$$ victorieux avec “Two Distant Strangers”
Produit par Diddy, “Two Distant Strangers”, porté par une performance à couper le souffle du rappeur Joey Bada$$, remporte l’Oscar du meilleur court-métrage. Ce dimanche, lors de la 93ème cérémonie des Oscars, “Two Distant Strangers” a remporté...
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Produit par Diddy, “Two Distant Strangers”, porté par une performance à couper le souffle du rappeur Joey Bada$$, remporte l’Oscar du meilleur court-métrage.
Ce dimanche, lors de la 93ème cérémonie des Oscars, “Two Distant Strangers” a remporté l’Oscar du meilleur court-métrage de fiction. Face à d’autres films comme “The Letter Room”, “The Present” et “White Eye”, “Two Distant Strangers” fait l’unanimité pour la force de son message.
Pour preuve, ce court-métrage, réalisé par Travon Free et Martin Desmond Roe, traite des violences policières aux États-Unis. En mai dernier, lorsque George Floyd est assassiné, Travon Free est en train d’écrire une comédie romantique. Mais la réalité le rattrape très vite. Pour la BBC, il explique : «Il y avait toutes ces manifestations en hommage à George Floyd aux États-Unis et à travers le monde (…) Et un matin j’ai juste dit à Martin j’ai une idée pour un court métrage, puis c’est devenue le moteur de nos vies.»
Le film de 32 minutes explique l’histoire de Carter (Joey Bada$$), graphiste afro-américain, assassiné par un policier blanc. Le crime se répète une centaine de fois puisque Carter se retrouve coincé dans une boucle temporelle. «Dès que Travon m’a raconté son idée j’ai pensé que c’était une super métaphore pour ce qui se passe en ce moment aux États-Unis», explique Martin Desmond Roe. Pendant presque un an, les deux réalisateurs se sont penchés sur ce projet ambitieux, tout en regardant de leurs propres yeux les États-Unis se déchirer. La réalité nourrit la fiction et “Two Distant Strangers” naît pour le plaisir des spectateurs. Deux semaine après sa sortie, il remporte la statuette tant convoité.
Two Distant Strangers, une victoire symbolique
Ce film nourrit l’espoir d’une Amérique nouvelle. Avec sa victoire aux Oscars, Travon Free devient le 1er homme afro-américain à remporter l’Oscar du meilleur court métrage. La statuette garantit aussi une plus grande visibilité. «Je ne pense pas qu’un seul film puisse mettre fin à la violence policière à l’encontre des noirs, mais je crois qu’il peut créer et approfondir les conversations qui ont lieu ou qui doivent avoir lieu», a déclaré Travon Free. Ce film contribue ainsi au débat essentiel autour des violences policières aux États-Unis. Il s’affiche comme un véritable message d’espoir.
It was all a dream… #Oscars pic.twitter.com/SpOw2PwYw8
— Travon Free (@Travon) April 26, 2021
Le spectateur est plongé dans une réalité dont il ne peut se détacher. «On vous met dans les baskets de Carter et peu importe d’où vous venez, vous devez faire ce voyage avec lui. C’est le pouvoir du film», ajoute Freed. Dans la fiction, Carter (Joey Bada$$) s’essouffle, «J’arrive pas à respirer», dit-il avant de mourir sous le poids du policier Merk, joué par l’acteur Andrew Howard. Une scène insoutenable qui nous rappelle une réalité : le meurtre de George Floyd, le 25 mai 2020. Pour rappel, Derek Chauvin a été reconnu coupable du meurtre de George Floyd, un verdict qui constitue une véritable étape dans la lutte contre les violences policières racistes. Le réalisateur Travon Free avait d’ailleurs réagi sur Twitter.
We all watched what happened to George Floyd on May 25th of last year.
The jury believed their own eyes.
Justice for George has been served. pic.twitter.com/oFuA80EYc8
— Travon Free (@Travon) April 20, 2021
Mais le combat est loin d’être fini. Il explique au magazine Hollywood Reporter: «Le combat pour mettre fin à la violence policière n’est pas terminé, et un verdict ne changera pas le système qui le perpétue, mais c’est un signe que nous avons la capacité d’aller dans le sens d’une société où ces choses ne se produisent plus.»
Un Joey Bada$$ incroyable
Il est nécessaire de souligner la magnifique performance de Joey Bada$$ qui excelle dans le rôle de Carter. Ce n’est pas le 1er Oscar pour Diddy, mais c’est la toute 1ère fois que Bada$$ et Free se voient remettre la statuette dorée. Le réalisateur a d’ailleurs salué le travail du rappeur. «Il était tellement à l’écoute. Il était si attentif. Il se souciait du rôle. Il se souciait du personnage. Il voulait être bon. Il ne l’a pas pris de manière passive, quelle qu’elle soit, et c’était vraiment génial de travailler avec lui (…) J’ai hâte, je l’espère, de le voir devenir l’un des meilleurs acteurs de notre génération. »
Après l’annonce, Diddy a également appelé Joey Bada$$ pour le féliciter, soulignant le fait que sans lui, il n’y aurait pas eu d’Oscar.
Diddy calls Joey BadAss after winning an #Oscar for Two Distant Strangers. pic.twitter.com/DN4seXebYN
— Riki P. (@itsrikip) April 26, 2021
Pendant les 32 minutes du film, le spectateur suit le personnage de Carter et ne peut qu’être touché par la réalité frappante mise en image par les deux réalisateurs. Ce court-métrage n’est qu’une goutte d’eau dans la mer mais permet à la société de se questionner sur des problématiques essentiels.
“Two Distant Strangers” est disponible sur Netflix.
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