Paris: l'hypothèse d'un reconfinement sème la zizanie à la mairie
POLITIQUE - Rarement prise jusque-là en flagrant délit de bobards, Anne Hidalgo paraît davantage prendre ses distances avec la réalité à mesure que sa précampagne présidentielle avance. Après avoir recyclé fin novembre, selon la rubrique de...
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POLITIQUE - Rarement prise jusque-là en flagrant délit de bobards, Anne Hidalgo paraît davantage prendre ses distances avec la réalité à mesure que sa précampagne présidentielle avance. Après avoir recyclé fin novembre, selon la rubrique de vérification des faits de la chaîne Arte, “une intox selon laquelle les écologistes à la Mairie de Paris se seraient opposés à une rue au nom de Samuel Paty”, la maire socialiste de Paris a affirmé lors d’un point presse lundi 1er mars: “Nous n’avons pas proposé de confinement strict de trois semaines”. Or, deux de ses adjoints ont avancé publiquement cette proposition, les 25 et 26 février, et ce à plusieurs reprises.
Reconfiner Paris? Son placement, avec des départements limitrophes, sous “surveillance renforcée”, fait dire à Anne Hidalgo que la mise sous cloche de la capitale “n’est pas un sujet tabou”, tout en jurant devant les journalistes réunis à l’hôtel de ville que le confinement “n’est pas une hypothèse sur laquelle nous avons travaillé”. Il s’agit d’une “fake news”, a-t-elle carrément dénoncé lundi matin lors d’une réunion avec les maires d’arrondissement, selon Le Parisien. Une affirmation pourtant contredite par les déclarations de membres de son équipe municipale, et non des moindres.
Insatisfait de “la situation actuelle” d’un couvre-feu comparé à une “demi-mesure avec de mauvais résultats”, le premier adjoint (PS) d’Anne Hidalgo s’était successivement exprimé sur Franceinfo, BFMTV et LCI, jeudi 25 février, pour annoncer que la mairie de Paris allait incessamment proposer ”à l’Agence régionale de santé et au préfet” un reconfinement d’au moins trois semaines. “Il faut se préparer dans les heures et les jours qui viennent à des hypothèses de travail assez dures et poser avec courage la question du confinement. Le temps des mesures courageuses est venu, il va falloir les prendre. En tout cas nous, nous ferons des propositions et nous les assumerons”, promettait ainsi Emmanuel Grégoire sur BFMTV dans la perspective où la situation sanitaire continuerait à se dégrader.
Dès le lendemain matin, le 26 février, sa collègue Anne Souyris, maire adjointe chargée de la santé publique, poursuivait la tournée médiatique. De Franceinfo à CNews, l’élue EELV détaillait l’utilité d’un confinement de “trois semaines” minimum destiné à “préparer la suite”. Et de marteler que si “on arrête trois semaines”, cela permettrait de “repartir à zéro”, ou du moins à des niveaux d’indicateurs sanitaires suffisamment bas, et d’envisager alors “l’ouverture avec des jauges de la culture et de l’économie locale”. Mais à peine avait-elle terminé sa démonstration que la majorité municipale faisait marche arrière.
Quelques minutes plus tard, le bras droit d’Anne Hidalgo a en effet amorcé un début de rétropédalage. Fragilisé par un flot de critiques, Emmanuel Grégoire a essayé tant bien que mal de rectifier le tir devant la presse. Le confinement de trois semaines ”n’a jamais été une proposition”, a-t-il affirmé. “J’ai fait trois interventions médiatiques hier soir, ça n’a jamais été une proposition, c’est une hypothèse que nous souhaitons mettre sur la table”, a poursuivi l’élu. Trois jours après, une fois passé le gros de la tempête médiatique, il ne restait plus à Anne Hidalgo qu’à désavouer la parole de ses adjoints. “Ce n’est pas une hypothèse sur laquelle nous avons travaillé”, a affirmé la maire de Paris, niant mine de rien l’évidence.
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