Pass sanitaire: Comment les opposants veulent encore se mobiliser

POLITIQUE - C’est fait: le Conseil constitutionnel a tranché, le pass sanitaire va pouvoir s’appliquer aux activités du quotidien dès le 9 août prochain. Voulu par Emmanuel Macron pour contenir la quatrième vague de covid-19, l’outil a été...

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Comment les anti-pass sanitaire peuvent encore se mobiliser

POLITIQUE - C’est fait: le Conseil constitutionnel a tranché, le pass sanitaire va pouvoir s’appliquer aux activités du quotidien dès le 9 août prochain. Voulu par Emmanuel Macron pour contenir la quatrième vague de covid-19, l’outil a été validé le jeudi 5 août par les Sages, dans les grandes largeurs et contre vents et marées, tout comme l’obligation vaccinale pour certaines professions.

Un aval suprême en forme de victoire pour l’exécutif, qui fonde l’essentiel de sa stratégie sur ces deux jambes face à la résurgence du virus. Mais qu’en est-il pour les anti-pass? Les figures de l’opposition n’ont pas attendu longtemps pour dire toute leur déception ou leur colère à l’égard de la décision venue de la rue de Montpensier, qui vient entériner un dispositif contesté par de nombreux juristes et spécialistes, jusqu’à la Défenseure des Droits. Une défiance qui s’observera encore dans la rue ou dans les tribunaux. Car les “antis” n’ont pas dit leur dernier mot.

Une riposte dans la rue...

Leur riposte commence, pour certains, dès ce samedi 7 août. Pour la quatrième semaine de suite, des manifestations “pour la liberté” et “contre la dictature sanitaire” sont prévues dans plus de 150 villes en France. Des rassemblements particulièrement scrutés, 48 heures après la décision des Sages, alors que les cortèges ne cessent de s’étoffer depuis l’instauration, le 21 juillet, du pass sanitaire dans certains lieux de loisirs et de culture.

Malgré la torpeur de l’été, 204.000 personnes, anti-pass, anti-vaccins ou anti-confinement, aux revendications protéiformes, sont descendues dans la rue le 31 juillet, contre 161.000 une semaine plus tôt, selon les chiffres des autorités.

Samedi, quatre manifs sont prévues dans la capitale où la préfecture de police attend 10.000 participants aux profils divers, parfois vêtus de gilets jaunes ou de blouses blanches. Le mouvement devrait également mobiliser massivement dans le sud, en Provence-Alpes-Côtes d’Azur, notamment à Toulon, Montpellier et Nice, comme la semaine dernière.

Surtout, ces cortèges, déjà garnis de personnels soignants, pourraient jouir de la mobilisation de plusieurs syndicats du milieu du soin, qui appellent à la grève depuis quelques jours. Comme une sorte d’agrégation des revendications. Et le signe d’une mobilisation, certes rejetée par la majorité des Français, mais partie pour durer? 

Les chiffres de l’affluence seront très attendus, samedi soir, pour la 1ère journée de manifestations post-décision du Conseil constitutionnel... alors que le gouvernement, soutenu par la population dans cette affaire, ne semble pas prêt -du tout- à renoncer. Qu’importe pour les plus farouches opposants, déterminés à continuer leur lutte en espérant qu’elle fasse des ricochets. Et pourquoi pas devant la justice.

... et devant la justice?

C’est en tout cas le spectre que laissait planer le collectif d’avocats, baptisé DejaVu, lundi 2 août, en déposant leur recours devant les Sages. Ces juristes, qui promettaient “une guerre judiciaire” en cas de décision défavorable du Conseil constitutionnel, n’ont, pas perdu de temps. Ils évoquent désormais sur leur site “une résistance légaliste en s’appuyant sur le droit invocable devant une pluralité de juridictions, en vue de créer un élan jurisprudentiel en faveur du respect des droits fondamentaux.”

En d’autres termes, ils prévoient des actions collectives, car elles ont “le plus de chances de succès.” Au programme: défendre les soignants qui seraient sanctionnés en cas de non-présentation du pass, attaquer la Commission européenne devant la Cour de justice de l’Union pour obtenir les contrats d’achat des vaccins, ou cibler l’Agence européenne du médicament pour qu’elle dévoile les données brutes d’évaluation de ces mêmes vaccins.

Autant de petites batailles à venir auxquelles s’ajoutent, pour certains, l’espoir de contrer le gouvernement à travers les décrets d’application de sa fameuse loi. La toute dernière étape de son difficile parcours. “Le décret pourra être contesté puisque le Conseil constitutionnel lui-même précise qu’il valide sous réserve en disant bien que si le gouvernement, par décret, prend des décisions qui sont disproportionnées ou discriminatoires, alors elles ne seront pas conformes à la Constitution”, faisait valoir le député Ugo Bernalicis, ce vendredi, sur RFI.

Un cas de figure que l’on retrouve, par exemple pour les centres commerciaux. Si les Sages ne voient pas d’inconvénients à l’extension du sésame sanitaire à ces zones très fréquentées, ils stipulent que la loi doit “garantir l’accès des personnes aux biens et services de 1ère nécessité.” Reste que, ces potentiels recours, aussi nombreux soient-ils, n’empêcheront pas le “pass” du gouvernement de se déployer dès lundi prochain.

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