Pass sanitaire: la mobilisation baisse encore avant la date butoir pour la vaccination des soignants

PASS SANITAIRE - À quelques jours de l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale pour les professions de santé, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé ce samedi 11 septembre pour dénoncer le pass sanitaire. Mais la mobilisation...

Pass sanitaire: la mobilisation baisse encore avant la date butoir pour la vaccination des soignants

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Photo prise lors de la manifestation du 4 septembre contre le pass sanitaire à Paris.  (AP Photo/Thibault Camus)

PASS SANITAIRE - À quelques jours de l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale pour les professions de santé, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé ce samedi 11 septembre pour dénoncer le pass sanitaire. Mais la mobilisation n’a pas connu le sursaut escompté. 

Selon les chiffres communiqués à 19h par le ministère de l’Intérieur, les manifestations ont réuni environ 121.000 personnes dans toute la France. Soit environ 20.000 personnes de moins par rapport à la mobilisation du samedi précédent.

À Lille, Clermont-Ferrand ou Paris, aides-soignantes, infirmières ou kinés sont venus grossir les rangs des cortèges pour dénoncer cette mesure qui leur sera imposée à partir de mercredi prochain, sous peine d’être suspendus.

 

 

“On est au pied du mur. Le 15 septembre, des collègues et moi allons être suspendus sans salaire. Le système de santé n’avait pas besoin de ça”, désespère Corinne, aide-soignante depuis 30 ans, venue de Franche-Comté pour manifester à Paris.

Pancarte barrée d’un “pass à la trappe” dans le défilé bordelais, sa collègue Maria, 50 ans, dénonce “un diktat” des autorités. “On nous menace de stopper nos salaires si on n’est pas vaccinés”, enrage-t-elle, “c’est une totale injustice”.

“Je vais me retrouver sans salaire, avec trois enfants”, ajoute en écho Amel Benothman, une infirmière de la métropole lilloise de 41 ans. “Ce vaccin m’inquiète trop, j’aimerais qu’on respecte mon choix (...) on va tenir tant qu’on pourra”.

“Buzyn pantin”

À Paris, la manifestation désormais hebdomadaire des “Patriotes” menée par Florian Philippot, à la pointe du combat contre le pass, a réuni quelques milliers de personnes au Trocadéro, a constaté un journaliste de l’AFP.

Sur scène, l’ex-numéro 2 de Marine Le Pen a fait défiler à la tribune des pompiers cagoulés du collectif “Pompiers libres”, des professeurs, des soignants et des avocats qualifiant le vaccin et le pass sanitaire de “barbarie”, facteur de “ségrégation” ou d’“apartheid”.

 

Dans de nombreux cortèges, les manifestants se sont réjouis de la mise en examen pour “mise en danger de la vie d’autrui” de l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, dans le cadre de l’enquête ouverte par la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion gouvernementale de l’épidémie de Covid-19.

“Agnès Buzyn n’est qu’un pantin. Elle obéit aux ordres”, a commenté Rachel, une musicothérapeute qui manifestait à Rennes. “Je souhaite que tous les personnels politiques qui ont accepté la manipulation d’un pseudo-scientifisme mondial passent en jugement.”

“Il y en a pas un qui a bien géré la crise et ça a continué avec Véran”, a renchéri Pascale Guyot, aide-soignante à Clermont-Ferrand et déléguée syndicale FO. “S’il y a cette mise en examen, c’est aussi qu’il y a une certain nombre de choses qui ont été cachées, qui n’ont pas dites”, a relevé à Strasbourg Hervé Gourvitch.

Quelques incidents ont été signalés à Paris à la mi-journée autour des Champs-Elysées, où les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour en interdire l’accès à des manifestants. Plusieurs personnes ont été interpellées, selon une source policière.

D’autres échauffourées ont opposé manifestants proches des “gilets jaunes” et la police dans l’après-midi. La rue de Rivoli a notamment été le théâtre de heurts avec la police.

 

 

Le seuil symbolique des 50 millions de personnes ayant reçu une 1ère dose de vaccin, prévu par le gouvernement pour fin août puis début septembre, n’est toujours pas atteint.

Obligatoire depuis le 21 juillet dans les lieux accueillant plus de 50 personnes, le pass sanitaire a été étendu à l’accès aux hôpitaux, sauf urgences, aux bars, aux grands centres commerciaux et aux 1,8 million de salariés au contact du public.

 

À voir également sur Le HuffPost: Au Danemark, un retour serein à la vie d’avant