Pass sanitaire: un syndicat de discothèques saisit le Conseil d'État
CORONAVIRUS - Une ultime tentative. À quelques heures de la réouverture des discothèques ce vendredi 9 juin, des patrons de clubs ne décolèrent pas, notamment contre le pass sanitaire qui sera obligatoire pour pouvoir pénétrer dans un établissement....
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CORONAVIRUS - Une ultime tentative. À quelques heures de la réouverture des discothèques ce vendredi 9 juin, des patrons de clubs ne décolèrent pas, notamment contre le pass sanitaire qui sera obligatoire pour pouvoir pénétrer dans un établissement. Comme LeHuffPost en a eu confirmation, le Syndicat national des discothèques et des lieux de loisirs (SNDLL) va déposer ce jeudi 8 juillet dans l’après-midi, un recours devant le Conseil d’État, comme il menaçait de le faire depuis plusieurs semaines.
“Nous dénonçons le pass sanitaire comme un dispositif trop lourd pour les discothèques et inefficace. On l’a bien vu avec ce qu’il s’est passé aux Pays-Bas. Le test antigénique de moins de 48 heures, ça ne suffit pas si la personne est contaminée la veille, quant à la vaccination, aujourd’hui, seulement près de 6% des 18-24 ans sont vaccinés en France”, explique au HuffPost, Patrick Malvaes, le président du SNDLL.
Ce dernier fait notamment référence à l’émergence d’un cluster de 165 cas cette semaine dans un club hollandais, où il fallait pourtant présenter un test PCR négatif.
Si le SNDLL assure ne pas être contre le pass sanitaire en général - “une mesure de santé publique” dans le contexte du variant Delta -, il dénonce néanmoins une discrimination. “Le pass sanitaire, oui, mais alors pour tout le monde. Actuellement 7.000 à 10.000 établissements, comme les restaurants et bars à ambiance musicale, font la même activité que les discothèques et fonctionnent impunément, sans pass, avec un protocole purement esthétique qui n’est pas respecté. Dans ces cas-là ce n’est pas la peine de mettre une rustine sur les clubs”, pointe du doigt Patrick Malvaes.
Pour ce nouveau recours, le SNDLL s’appuie notamment sur la réponse que lui avait apportée en mai dernier le Conseil d’État lorsque le syndicat avait demandé la réouverture des discothèques. Évoquant alors l’autorisation de réouverture des bars à ambiance musicale et de plusieurs lieux accueillant du public, l’institution avait rappelé qu’il “reviendra d’ailleurs au Gouvernement d’assurer que les différentes restrictions sont cohérentes entre elles, au regard des données sanitaires et des possibilités de réduire le risque de contamination”.
Le SNDLL regrette par ailleurs que les solutions proposées au ministère de la Santé, comme les tests salivaires à l’entrée des établissements, n’aient pas été retenues.
Un vaccin, une entrée offerte
Les autres organisations du secteur, elle, ont choisi une autre approche. Comme le relaie Le Parisien, l’Umih nuit et le GNI (Groupement national des indépendants) lancent ce week-end une opération un peu particulière intitulée “une vaccination, une entrée offerte”. Le principe est simple, les personnes se présentant à l’entrée d’un club avec la preuve qu’elles ont reçu au moins une dose seront exemptées des droits d’entrée. Elles devront néanmoins toujours devoir présenter un pass sanitaire.
“Nous ne savons pas encore combien d’établissements seront partenaires, mais ils seront nombreux. Nous voulons prouver au gouvernement que nous sommes un maillon essentiel dans la vaccination des jeunes. Nous avons une force de frappe énorme”, commente dans le quotidien, Jérôme Guilbert, président de la branche des discothèques et établissements de nuit au GNI.
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